lundi 23 avril 2018

Des photos du passé

anciens esclaves...Caroline du Sud...1863...
famille sur la plantation Smith....Caroline du Sud...1862 
famille d'esclaves en Géorgie en 1850....
5 enfants anciens esclaves
anciens esclaves en 1870
Floride...1870
Caroline du Sud...1863
photo qui circulait pour convaincre les noirs à s'engager dans l'armée
puis ça c'est arrangé
premiers marines noirs...ricains
Soweto, homme en feu se prenant un coup de machette...1990...photo de G.Marinovich, prix Pulitzer 
                             de K.Carter, prixPulitzer 1994...et c'est une fille qui est train de crever
un albinos pendant la guerre du Biafra
 Les médias veulent des sensations fortes, les journalistes travaillent contre la montre et les oeuvres caritatives veulent des dons. Tout cela contribue à une surenchère d'images choquantes et étouffe les chances de brosser un tableau plus nuancé, plus positif", estime M. Schreiner Evans.

dimanche 22 avril 2018

Encore...une pub

je prenais des nouvelles de Trevor Noah....que j'avais abandonné parce que trop de Trump (le président téfal, chanceux, qui kiffe son poste).....quand j'apprends l'affaire Heineken....quelqu'un dans cet univers ignore le concept de colorism.....???
 
How To Make A Racist Ad | The Daily Show With Trevor Noah  
 
 
et bien sûr la marque présente des excuses

C'est pas que, mais ça veut vraiment pas...sénateur noir italien

Les médias veulent des sensations fortes, les journalistes travaillent contre la montre et les oeuvres caritatives veulent des dons. Tout cela contribue à une surenchère d'images choquantes et étouffe les chances de brosser un tableau plus nuancé, plus positif", estime M. Schreiner Evans.
 
vu sur beaucoup de colonne morris dans la ville ....je note que je dois googeliser pour savoir de quoi il en retourne
 quand sur France Info....interview de la demoiselle, 37 ans, du Burkina Faso....
bon err...oulala ! elle est mauvaise en interview....
elle est arrivée en France pour devenir styliste et a fini maquilleuse à Chateau-Rouge...ah!ah!ah! bon!elle fait du cinéma et du théâtre mais est réduit aux rôles de nounou et de femme de ménage, un jour elle aura un rôle de...pilote...hihihihihihihihi ! hahahahahahahahahahahah !
 
- ça étonne encore finalement qu'une artiste qui vienne d'Afrique puisse faire rire sans parler de la guerre de la famine et des animaux sauvages, on a l'impression que dès que quelqu'un vient du continent il faut qu'il parle de la guerre
- y'a pas que la guerre, l'Afrique est beau, l'Afrique est magnifique, il y a beaucoup de choses  à ressortir
- justement c'est ce que je vous dis, est-ce que vous n'avez pas l'impression que nous média on est toujours dans ce cliché là
- c'est pour ça que moi je propose autre chose, l'Afrique est beau
- quand vous voyez comment les médias en parlent, vous êtes arrivé en France très jeune, quand vous avez commencé à regarder la télé, que l'on ai ce regard là
- ça m'a pas étonné non plus, faut pas être naïve et refuser la réalité, après faut pas montrer tout le temps ça, y'a autre chose en Afrique, la preuve
....puis elle a enchaîné sur.... l'excision....bon euh...err....au ssssssseeeeeeeeecccccours !
 
 
y'a des années, un homme politique de droite  l'avait appelé "notre coréen national"....Placé  avait crié au racisme...il voulait porter plainte.....
il m'a toujours semblé qu'il brassait de l'air, façon...Rama Yade...et qu'il devrait porter des...lentilles...
on n'avait pas de nouvelles, on n'en demandait pas non plus, quand le mois dernier....on apprenait qu'il avait le vin mauvais....
"On n'est pas au Maghreb ici. Je vais te renvoyer en Afrique moi. Tu vas voir!" aurait déclaré l'ancien secrétaire d'État au videur du bar qui tentait de l'en faire sortir.
Jean-Vincent Placé est en garde à vue depuis la nuit dernière après avoir, dans un état d'ivresse, importuné une jeune femme dans un bar parisien de Saint-Germain-des-Prés, adressé des mots au vigile de l'établissement du 5e arrondissement et insulté des agents de police.
Selon Le Parisien, c'est le vigile de La Piscine qui aurait lui-même appelé les forces de l'ordre afin de signaler un client "manquant de respect à une femme".
"Tu sais pas à qui tu parles"
L'ancien sénateur de l'Essonne aurait tenu des propos controversés au videur du bar situé rue Princesse. Selon une source judiciaire à BFM Paris, il aurait déclaré à l'homme, qui tentait de faire sortir l'ancien secrétaire d'État chargé de la Réforme de l'État et de la simplification dans le gouvernement de Manuel Valls: "On n'est pas au Maghreb ici. Je vais te renvoyer en Afrique moi. Tu vas voir!"
Quant aux policiers qui l'ont emmené au commissariat, il les aurait qualifiés de "connards" et de "tocards". Selon Le Point, Jean-Vincent Placé aurait également lancé à l'un d'entre eux: "Tu sais pas à qui tu parles". Il aurait ainsi tenté d'intimider les fonctionnaires, en évoquant ses "fonctions" politiques et ses "connaissances". Et se serait présenté comme un "ministre français". Franceinfo assure que le policier a porté plainte pour "outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique".
(c)AFP
 "Il y a eu des excès, de l'alcoolisme. J'assume le mot. C'est une maladie, l'alcoolisme."...bon ben si c'est que ça....

le président, élu parce que, face à la droite extrême était en Inde....pour leur fourguer des avions, des centrales nucléaires...et les indiens devaient lui montrer leur savoir faire en centrale solaire...c'est dimanche matin, je suis sur France Info...le reporter a trouvé une africaine (me souvient plus du pays ) qui a fait le voyage pour cette histoire de solaire....
-on n'a pas de lumière, les gens n'osent pas le sortir le soir, il y a des agressions....
apparemment la rencontre avec Macron est provoquée
 -je vas arranger ça, où est (un nom), tu peux venir, je vais vous mettre en contact avec (le nom), on va vous aider...
-merci mr le président
<<<
moi : err vraiment !?......au ssssseeeeecccccccccooooooouuurs !....sinon elles s'appellent les solar mama
 
encore un bouquin...la vérité sur la banlieue (!)....ouais...super...enfin...euh...err...
 
promo sur Europ'
-c'est votre papa qui parle à l'époque on avait des boulangeries traditionnelles, des boucheries chevalines, des bijouteries, des filles en mini-jupe dans les rues, il n'y avait presque des français, une poignée de beurs et même pas un seul noir, tout le monde était là pour bosser dur
-est- ce que vous regrettez cette période ?
-ben un ptit peu quand même parce qu'on était bien quoi...
..........
-vous évoquez le racisme intra-communautaire les histoires entre noir et arabe sont taboo sinon interdites
-...il y a des noirs et des arabes qui ont des amitiés très fortes, en revanche se marier avec une africaine quand on est un arabe ou l'inverse, c'est quand même très très compliqué
-même pour le mariage, vous racontez qu'il y a des couples qui doivent se cacher
-ils se cachent parce que, ils ne seront pas légitimes à moyen terme, ils ne pourront pas se marier, le grand tabou en banlieue, c'est le sexe hors mariage on le sait à partir  du moment où l'on fréquente une femme dont on sait qu'on ne pourra pas l'épouser, on fait ça  discrètement ou un peu loin de la citée, effectivement on a rencontré un couple, les Roméo et Juliette, ils s'aimaient depuis l'âge de 14 ans
-ils suffisaient qu'ils déménagent à Paris dans le 18ème
-ils perdraient leur famille...
 
promo sur  France Inter
Manon Quérouil-Bruneel et Malek Dehoune au micro de Léa Salamé
-moi mon identité, c'était pas français ou algérien, c'était ouvrier aujourd'hui on file  le rsa à n'importe qui et on accueille toute la misère du monde
-vous les anciens vous êtes encore plus facho qu'un bon français qui vote FN
.......
-on découvre que les affrontements sont avec les derniers migrants qui ont un nom
-les clandos, les Lampedusa ils viennent de là-bas maintenant c'est autre chose, ils viennent de Syrie, ben en fait on a toute la misère du monde dans les quartiers
-et c'est là où ça se bastonne dur Malek, votre papa dit à un moment...aujourdh'hui on file le rsa à n'importe qui et on accueille toute la misère du monde, ce sont les premiers immigrés qui ne veulent pas des seconds et  des 3ème
-ouais parce que nos parents à nous, mon père, en fait quand il est venu c'est pour bosser, il bossait, eux ça trainent ça volent, certains je dis pas tous, y'en a ils sont super  bien....
<<<<<
moi : au ssssseeeeccccooouuurrrs  !....err Malek est passé entre les mailles de l'éducation nationale... 
 
 
dimanche dernier, dans la voiture au lieu de courir dans les bois, j'attends...je zappe, je suis sur ReTeLe, la radio commerciale rouge,    Vincent Perrot dans ses œuvres....
au programme spécial dédicace à Peggy Broche, il y aura Les négresses....qui sont comment ?....vertes, avec Voilà l'été......ah!ah!ah!
<<<<
voilà ! voilà !...ben oui parce que Peggy Broche, la speakerine est  noire...bon euh ! err ! ouaip !...
 
 
Beyonce était à ce festival et c'est la première chanteuse noire à y faire quelque chose et elle y était avec les deux autres de son ancien groupe, je suis ça vaguement sur twitter, car elle est en trending topic
quand....
Beyonce ne doit rien aux ghettos noirs et rien du tout à l'Afrique, qui est un...continent....il y a des responsables politiques pour ça...
que des filles n'ayant pas sa carnation l'imitent, c'est pathétique...mais Beyonce ne peut pas sauver l'Afrique avec ses petits poings....que ça soit dit....
elle a payé les cautions de manifestants de Black Lives Matter, elle a ses bonnes œuvres....pourquoi n'aiderait-elle pas les noirs brésiliens ?
 
 
 
pendant ce temps là en Guadeloupe
Au CHU de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, la situation est alarmante. Depuis l'incendie du 28 novembre 2017, possiblement dû à un acte humain, les moyens manquent de manière dramatique. Sur le parking, à la place des ambulances, de grandes tentes blanches ont été installées, où patientent, parfois plusieurs jours, les malades admis aux Urgences. Et une fois les portes de l'établissement franchies, on s'aperçoit que les appareils qui ont brûlé n'ont pas été remplacés, que les armoires sont parfois vides. Plusieurs médecins le disent : "C'est terrible, cruel, mais on doit faire des choix".
Une enquête de l'ARS. Le collectif de défense du CHU a comptabilisé lui-même 43 décès supplémentaires en deux mois et demi, soit une augmentation de 31% par rapport à la même période l'année dernière. Ici, dorénavant, on parle de "médecine de guerre". C'est pour cela que la nouvelle directrice de l'Agence régionale de santé (ARS) a été choisie. Valérie Denux est médecin militaire. Elle a notamment opéré au Moyen-Orient et en Afrique et elle aussi a lancé une enquête : "Il y a effectivement un sentiment probable de certaine perte de chance. Mon objectif, c'est que d'ici fin avril, je puisse avoir la meilleure visibilité possible"
Dix bébés décédés. Au service de néonatalogie, les chiffres aussi sont dramatiques : dix bébés sont morts à cause du matériel ou des secousses pendant les transferts. La route qui mène à la maternité, qui était très dégradée, a d'ailleurs été refaite il y a quelques jours.
Au milieu de ce désastre, les personnels sont désespérés. Un tiers des 3.300 employés sont en arrêt maladie. De plus en plus de médecins démissionnent ou s’apprêtent à le faire, d’autres quittent la Guadeloupe. Quant aux médecins qui doivent eux-mêmes se faire soigner ou accoucher, ils choisissent de partir en métropole, signe d'une totale perte de confiance.

 
Le premier sénateur noir de l'histoire italienne, Tony Iwobi, a été élu sous l'étiquette de la Ligue de Matteo Salvini, le parti d'extrême droite anti-immigration, a annoncé mardi l'intéressé. "Chers amis, c'est avec une grande émotion que je vous annonce que j'ai été élu sénateur de la République. Après plus de 25 ans de batailles dans la grande famille de la Ligue, une nouvelle grande aventure va commencer", a-t-il écrit sur son compte Facebook. Les résultats officiels, et donc les noms des élus, ne seront connus que dans les prochains jours, les tribunaux devant encore trancher sur certains cas litigieux, mais Tony Iwobi semble ne pas être concerné.
Engagé dans la Ligue depuis 25 ans. "Mes remerciements vont à Matteo Salvini, un grand leader qui a porté la Ligue au poste de première force" de la droite italienne, a ajouté Tony Iwobi. D'origine nigériane, ce catholique est arrivé en Italie en 1976. Il a dirigé une entreprise informatique avant de se lancer dans la politique en 1993 au sein de la Ligue. Il avait affirmé dans une interview en 2014 avoir choisi la Ligue, à l'époque un mouvement autonomiste, en raison de la volonté de ce parti de se battre pour le fédéralisme. "Le Nigeria a 36 États autonomes et confédérés. C'est un projet qui fonctionne en Afrique, pourquoi est-ce qu'il ne fonctionnerait pas ici ?", avait-il estimé.
La Ligue, une barrière contre le racisme selon lui. Sur l'immigration, Tony Iwobi a les idées claires : "L'intégration est faite aussi de devoirs, pas seulement de droits." "En ce qui me concerne, Matteo Salvini et la Ligue représentent une barrière importante contre le racisme. La discrimination naît justement quand prolifère l'immigration clandestine, qui est l'antichambre de l'injustice sociale et de l'insécurité", avait-il dit au moment de lancer sa candidature au Sénat. Tony Iwobi était depuis 2014 responsable du dossier de l'immigration au sein de la Ligue.
(c)europe1.fr
 

samedi 21 avril 2018

Migrants ep 11 et les fâcheux


Alpes: des militants d'extrême droite lancent une opération anti-migrants au col de l'Échelle

Le groupe a entamé sa montée ce samedi matin avant de matérialiser une frontière symbolique au sommet à l'aide de grillage en plastique.
Une centaine de militants du mouvement d'extrême droite Génération identitaire (GI) sont montés ce samedi matin au col de l'Échelle (Hautes-Alpes), point de passage de migrants depuis plusieurs mois, pour en "prendre possession et veiller à ce qu'aucun clandestin ne puisse rentrer en France".
 
Ce col est un "point stratégique de passage des clandestins" depuis l'Italie, a fait valoir un porte-parole de GI, Romain Espino, en dénonçant "un manque de courage des pouvoirs publics". "Avec un petit peu de volonté, on peut contrôler l'immigration et les frontières".

Le groupe de militants, composé majoritairement de Français, compte aussi des Italiens, Hongrois, Danois, Autrichiens, Anglais et Allemands. Après une ascension commencée après 9 heures, en raquettes sur la neige, ses membres ont érigé une "frontière symbolique" à l'aide de grillage en plastique de chantier. Ils ont prévu de passer la nuit au col.
 
Il s'agit d'"expliquer aux migrants éventuels que ce qui n'est pas humain, c'est de faire croire à ces gens qui traversent la Méditerranée ou les Alpes enneigées que ces parcours ne présentent aucun risque. C'est faux", a déclaré Romain Espino. "Ils ne vont pas trouver l'Eldorado, c'est immoral. Ceux qui en payent les frais, ce sont les Français", a-t-il ajouté.
Culminant à 1762 mètres, le col de l'Échelle est situé à six kilomètres de la frontière avec l'Italie. Depuis un an, les Hautes-Alpes connaissent une augmentation exponentielle d'arrivées de jeunes, majoritairement de Guinée (Conakry) et de Côte d'Ivoire (pourtant première puissance économique d'Afrique de l'Ouest). Selon la préfecture, 315 personnes en situation irrégulière ont été refoulées vers l'Italie en 2016 et 1900 en 2017.
 
La pression migratoire reste "forte" à la frontière franco-italienne dans son ensemble, a indiqué vendredi soir le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, rappelant que 50.000 non-admissions avaient été prononcées en 2017.
Fondé en 2012, Génération identitaire (GI) avait affrété en juillet 2017 le navire C-Star dans le cadre de sa campagne "Defend Europe" en Méditerranée, pour dissuader les ONG de secourir les migrants en mer. Arrivée le 5 août au large de la Libye, l'opération avait pris fin le 17 août.
Le mouvement privilégie des actions au fort retentissement médiatique, comme la fabrication d'un mur devant un futur centre d'accueil pour demandeurs d'asile à Montpellier en septembre 2016 ou encore, à l'hiver 2013, des maraudes pour venir en aide aux sans-abris, destinées uniquement aux "Français de souche".
(c)AFP
 
la blonde leader de la droite extrême(qui a perdu son mojo, mais pas ses électeurs) était dans la rue contre.... le projet de loi asile et immigration...
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 Opposé au texte, le Front national a organisé,  vendredi soir, une manifestation anti-immigration devant l’Assemblée.
Donner de la voix. Une petite centaine de militants étaient présents, drapeaux français à la main. Ils accueillent la député du Pas-de-Calais et patronne de leur mouvement, dont le slogan est assez simple : "moi qui ai quand même un certain vocabulaire, je n'ai pas trouvé d'autres mots plus adaptés  que... nul. C'est une loi nulle et vide". À défaut de pouvoir se faire entendre dans l'hémicycle juste à côté, le FN donne donc de la voix dans la rue.
Marine Le Pen cherche à reprendre la main sur cette thématique, si cruciale pour elle, alors que Laurent Wauquiez a frappé fort cette semaine en reprenant une partie de ses idées. "Quand je l'entends dire qu'il est terrifiant d'envisager qu'à ce rythme là, il y a un million d'étrangers qui s'installera en France d'ici 5 ans, que c'est affreux, je lui dis c'est vrai, c'est affreux. C'est vrai que c'est exactement le nombre d'étrangers qui se sont installés en France sous le mandant de Nicolas Sarkozy, dont il était ministre..."
(c)Europe 1
                    
les fâcheux ne sont pas bien loin ......
 
DÉCRYPTAGE - En perte de vitesse dans les années 90, plusieurs groupes se réclamant de la droite nationaliste et identitaire ont mené des actions plus ou moins violentes récemment en France, pouvant laisser penser à une recomposition de l'extrême droite radicale. Deux spécialistes décryptent ce phénomène pour Le Figaro.
 
Tout s'est passé très vite, sur le campus universitaire de Strasbourg, mercredi 23 mars au soir. Six étudiants, qui occupaient l'établissement pour dénoncer la réforme de l'université voulue par le gouvernement, ont été passés à tabac par une vingtaine de membres du Bastion Social. Cette association nationaliste, implantée dans plusieurs villes de France a récemment ouvert plusieurs locaux, notamment à Marseille, Lyon et Lille. À Strasbourg, le groupe a pris ses quartiers dans un bar appelé l'Arcadia, en décembre dernier.
Les membres de ce bar associatif, dont certains sont des anciens du Groupe union défense (GUD), avaient déjà fait parler d'eux en janvier, en attaquant deux personnes et un chauffeur de tramway après un rassemblement populaire réclamant la fermeture du local. Le soir de l'inauguration de l'Arcadia, un homme d'origine algérienne avait également essuyé des coups par une vingtaine d'hommes ultraviolents. Inquiet face aux intensifications des attaques, le député LaREM du Bas-Rhin, Thierry Michels, a demandé mardi la dissolution du bar à Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, lors de la séance de questions au gouvernement. Devant l'Assemblée nationale, le député a dénoncé «le fléau croissant de l'ultradroite» et l'installation à Strasbourg, d'un bastion «qui n'a de social que le nom».

L'ouverture d'un local du Bastion Social à Marseille fin mars a également cristallisé les tensions. Plusieurs associations antifascistes ont défilé le 24 mars pour dénoncer l'installation du groupe dans la cité phocéenne. Steven Bissuel, président du mouvement, compte toutefois bien s'installer dans la durée. Au micro de France Bleu, il déclarait: «Il y a des problèmes du fait des grandes vagues d'immigration que subit Marseille depuis des années». C'est avant tout sur les thématiques liées à ce sujet que se positionne le Bastion Social, dont le slogan est «autonomie - identité - justice sociale».
Pour Jean-Yves Camus, directeur de l'observatoire des radicalités politiques à la fondation Jean Jaurès, cette «résurgence» de l'extrême droite radicale s'explique d'abord par le choix stratégique de Marine Le Pen de normaliser le Front national. «Certains membres de ces groupes peuvent juger que le parti est édulcoré et c'est un élément qui pourrait les pousser à se diriger vers ces structures», juge le spécialiste des mouvances radicales d'extrême droite. «Le socle idéologique est toujours là, mais il y a une crise de confiance envers le FN», précise Nicolas Lebourg, chercheur à l'université de Montpellier. Et d'ajouter: «C'est cette crise qui a créé un appel d'air en faveur de groupuscules comme le Bastion Social».

Si les mouvements nationalistes et identitaires ont toujours émis un «bruit de fond», n'ayant qu'une «très faible portée électorale», selon Jean-Yves Camus, les récents affrontements relatifs aux questions sur la réforme de l'université ont grandement contribué à leur visibilité. Après les violences perpétrées à la faculté de droit de Montpellier, identitaires de la Ligue du Midi et antifascistes se sont défiés dans les rues de la ville occitane.
«Ce sont ce type d'actions coup de poing qui fournissent une publicité à la marque Bastion Social, selon Nicolas Lebourg. Il y a aujourd'hui dans les manifestations étudiantes une ultragauche bien plus radicale que l'extrême gauche. C'est aussi ce remplacement qui a participé au réveil de l'ultradroite». Ainsi, en menant des actions où les membres font usage de violence, ils font passer un message et gagnent en visibilité. Pour l'historien, il s'agit d'une technique bien rodée: «C'est avec la bagarre et les coups que l'on a parlé de Bastion Social dans les médias et c'est ainsi qu'ils peuvent se vendre et mobiliser».

Ailleurs en France, d'autres actions ont été menées par différents groupes se revendiquant de la droite identitaire. C'est notamment le cas à Toulouse, où le mouvement Génération Identitaire a récemment multiplié les opérations pour «lancer des alertes» quant à des éventuels retours de djihadistes dans la région. Plusieurs de leurs membres ont par exemple installé des panneaux de signalisation sur lesquels il était inscrit le mot «djihadistes», barré d'un trait rouge aux abords de la ville.
«Les membres de Génération Identitaire ont pour but de sublimer l'action violente par l'action politique», analyse Nicolas Lebourg. S'ils ne pratiquent pas la violence, ils tentent néanmoins de faire passer un message «plus adapté socialement», afin d'attirer l'attention. C'est Fabrice Robert, responsable de l'ancien «Bloc identitaire» devenu «Les Identitaires», qui a théorisé cette idée: «Il faut faire peur à nos adversaires mais pas à nos grands-mères».
 
Ces mouvements nationalistes et identitaires ont également opéré une mue en matière de communication. Très visible sur les réseaux sociaux, Génération Identitaire multiplie les pages Facebook, répertoriées par villes. À Lyon, par exemple, le mouvement compte près de 124.000 mentions «j'aime». «En revendiquant leurs actions sur les réseaux sociaux, les membres de ces groupes gardent un public captif», note Jean-Yves Camus. Cette communication est donc un moyen de maintenir leurs idées à flot et pérenniser l'engagement des adhérents. «Bastion Social est jeune, poursuit Jean-Yves Camus, mais démontre une véritable volonté de s'ancrer dans la durée».
 
La différence entre «nationaliste» et «identitaire»
«Le nationaliste est quelqu'un qui met la nation et son intérêt par-dessus toute valeur. S'il admet qu'elle est composée d'individus d'origines différentes, il prône néanmoins l'assimilation. L'identitaire juge pour sa part que le multiculturalisme est un leurre. Il considère l'assimilation impossible puisque, selon lui, les différences ethniques sont intangibles», explique Jean-Yves Camus.
(c)Le Figaro 

jeudi 19 avril 2018

Migrants ep.10

lundi 9 avril, 6h du mat', première info du matin, le hongrois qui repousse les étrangers est réélu pour un 3ème mandat de 4 ans...fréquence sur la radio bleue :
1er interrogé : "grâce à ça, on n'aura pas ce qui se passe à Paris où des gens noirs brûlent des voitures sur les Champs-Elysées "
2ème interrogé : toutes ces attaques de migrants qu'on voit en Europe ça nous fait peur, on veut qu'il continu sa politique anti-immigration"
<<<<ça s'est répété à 7 et 8 heures
nous entrons dans la voiture...la radio   sur la fréquence de la station commerciale rouge...les infos et oh ! pour changer un reportage sur les migrants...cette fois, des riverains se plaignent à la maire des problèmes d'hygiène que leur présence en grand nombre provoque....et on a peur de sortir le soir....
 
Un nouveau campement de migrants, installé vers la porte de la Villette à Paris, grossit à vue d’œil. Plus de 1000 personnes vivent dans des conditions déplorables.
« Je suis nouveau. Vous savez où on peut trouver à manger? » Arrivé pendant la nuit à Paris, Simon, Érythréen de 17 ans, fait partie du millier de migrants installés vers la porte de la Villette, sur un nouveau campement qui grossit dans l’indifférence.
« 1.266 personnes ont été décomptées » lors d’une maraude mardi soir, affirme Pierre Henry de France terre d’asile.
Le froid pique sur le canal balayé par les vents. Les tentes sont serrées sous les piles des ponts. Pas d’accès à l’eau potable, un ramassage des ordures compliqué… « Les conditions sont pires qu’à La Chapelle (autre campement de migrants, ndlr) parce que c’est isolé et enclavé », soupire Louis Barda de Médecins du Monde, qui mène des maraudes deux fois par semaine sur le site, dans le nord-est de Paris.
Problèmes d’hygiène, suspicion de gale… les maux « classiques » de la grande précarité sont présents. Mais la situation se complique du fait que « les passeurs sont redescendus de Calais. Beaucoup d’Érythréens ne veulent pas rester, ils font leur marché », ajoute M. Barda.
Blouson trop léger sur les épaules et croix en bois autour du cou, Simon fait partie de ces migrants qui veulent « aller en Grande-Bretagne ». Déboussolé, il suit en grelottant un groupe qui s’éloigne vers une distribution de repas, porte de La Chapelle.
« Parfois, on ne mange pas pendant un jour ou deux. Quand on arrive en fin de la file, il n’y a plus rien », explique Yacine, Soudanais de 23 ans.
D’autres campements se sont formés non loin de là, quai de Valmy, réunissant 350 personnes, Afghans essentiellement, et, dans des conditions terriblement précaires, autour de la porte de La Chapelle, près du centre de premier accueil (CPA) qui hébergeait les migrants depuis 2016.
Mais le CPA va fermer d’ici quelques jours et n’accepte déjà plus personne. Le nouveau système, avec ses centres d’accueil de jour et ses 750 places d’hébergement, se met lentement en place, sans empêcher la formation de nouveaux campements comme celui de la Porte de la Villette.
 
Des maraudes y sont menées. Mais « lorsqu’on intervient deux fois par semaine, auprès de personnes auxquelles on propose une solution d’hébergement immédiat, on a des refus, en nombre, ce qu’on ne comprend toujours pas », assure-t-on à la préfecture de région.
Khaled, Soudanais de 22 ans installé depuis trois mois, avance une explication:
On risque de se faire expulser vers l’Italie si on va dans un centre.
Une crainte proche de celle des associations, qui dénoncent depuis des mois une logique de « tri » à l’oeuvre dans les centres d’hébergement pour orienter les migrants en fonction de leur situation — demandeurs d’asile, nouveaux arrivants, mais surtout « dublinés » enregistrés dans un autre pays européen où ils peuvent être transférés.
Il y a aussi des réfugiés sur le campement. « J’ai un titre de séjour depuis 2015 », raconte Abdelrahmane, un Soudanais de 30 ans. Pourquoi dort-il ici, « sans couverture, sans sac de couchage »? « J’avais une chambre à Thouars (Deux-Sèvres, ndlr). Mais il n’y avait pas de cours de langue, pas de travail. J’ai préféré revenir ici », raconte cet ancien électricien.
Quand le campement sera-t-il évacué? « Il faut que les acteurs institutionnels cessent de se renvoyer la balle et agissent », tempête Pierre Henry.
A la Ville, on plaide pour « une mise à l’abri générale ». « On suit la situation, on y est plus qu’attentifs », affirme-t-on à la préfecture de région, en rappelant que « plus de 2.000 » migrants à la rue ont été pris en charge depuis le début de l’année, dont 200 mercredi matin vers le nord de Paris.
Mais « il faut imaginer un dispositif dans lequel tout le monde puisse être mis à l’abri, et en une semaine ou deux passer dans les CAES », ces nouveaux centres où les situations administratives sont examinées.
© 2018 AFP

 
Karim et Yves, partis du Cameroun, ont risqué leur vie à travers l'Afrique pour atteindre l'Espagne et réaliser leur rêve: l'un joue au football et l'autre au rugby. Mais leur vie quotidienne reste un parcours d'obstacles.
Yves Kepse Tchonang, 1,73 m et 112 kilos de muscles, est première ligne au Rugby Club de Valence, un club de deuxième division espagnole dans l'est du pays.
Karim Issa Abdou, 27 ans comme lui, joue à 700 km de là, à Jerez de la Frontera, dans le petit club de football Alma de Africa ("Ame d'Afrique"), majoritairement composée d'émigrés africains: Camerounais, Marocains, Nigérians, Sénégalais ou Guinéens.
Ils ne sont pas les seuls à atteindre les côtes espagnoles avec l'espoir de réussir dans le sport. D'après les ONG et les migrants eux-mêmes, un quart des nouveaux arrivants déclarent vouloir devenir joueurs professionnels.
Mais la plupart ne font que traverser l'Espagne, où le taux de chômage est un des plus élevés d'Europe, pour chercher fortune plus au nord.
Karim et Yves sont sportifs amateurs, non rémunérés pour jouer. Leur vie est faite de petits boulots mais ils bénéficient de la solidarité de leur entourage et sont intégrés grâce au sport.
 
Karim, un jeune homme mince au rire contagieux né dans une famille de nomades, a quitté Ngaoundéré, dans le nord du Cameroun, à l'âge de 10 ans avec un ami.
Il n'est arrivé que sept ans plus tard, en 2008, à Melilla, une des deux enclaves espagnoles au nord du Maroc qui forment les seules frontières terrestres de l'Union européenne avec l'Afrique.
Le franchissement de la triple clôture lui a laissé une longue cicatrice à la cuisse gauche, malgré les cinq pantalons passés l'un sur l'autre pour se protéger des barbelés tranchants.
Avant de l'escalader, il a survécu trois ans dans la montagne du Gourougou au Maroc, qui surplombe Melilla, après un voyage éreintant à travers le Nigeria, le Niger et l'Algérie.
"Quand tu es un gamin, parfois des gens te prennent ton téléphone, ce que tu as, tes sacs, tes habits, ton argent... tu recommences à zéro", raconte-t-il, des écouteurs autour du cou. "Si j'avais su ce que je vivrais jusqu'à maintenant, je ne serais pas venu."
 
D'autres joueurs d'Alma d'Africa ont surmonté des épreuves similaires. Malick Doumbouya, un Guinéen de 18 ans, raconte avoir été séquestré par des islamistes dans le nord du Mali. "Ils nous ont retenus jusqu'à ce qu'on leur donne tout notre argent."
Son coéquipier Christian Tchikagoua, un Camerounais de 22 ans, a perdu son meilleur ami, qui s'est noyé en tentant de gagner l'enclave de Ceuta à la nage.
 
En 2017, plus de 28.000 migrants sont arrivés en Espagne et plus de 220 ont perdu la vie en Méditerranée.
Yves Kepse porte également des cicatrices du franchissement des barbelés de la frontière. Il raconte avoir quitté en 2012 sa ville natale de Bafoussam dans l'ouest du Cameroun, en "priant pour ne pas mourir" en cours de route. "Je n'aurais jamais quitté ma maison si j'avais su ce qui m'attendait", dit-il lui aussi.
Il a financé son voyage en travaillant comme électricien, maçon ou déménageur pour 1,50 euro par jour. L'étape la plus dure a été le Niger, dit-il. "Là-bas, au moment de te payer, on appelle la police."
Mais "si je retournais (chez moi), c'est comme si je me retrouvais au point de départ. Comme si cette souffrance n'avait servi à rien", dit Yves pour expliquer sa ténacité.
 
Une fois en Espagne, les migrants ne sont pas au bout de leurs peines: il leur faut trouver du travail, un logement et obtenir un titre de séjour.
Le Rugby Club emploie Yves comme réceptionniste et électricien pour 850 euros par mois et l'a aidé à être régularisé en août dernier.
Karim, lui, n'a toujours pas obtenu ses papiers. Il vit de petits boulots non déclarés, comme jardinier ou laveur de voitures.
 
"Ce sont des fantômes", témoigne Alejandro Benitez, président d'Alma de Africa. "On ne se rend pas compte de la peur qu'ils ont."
Karim vante la "stabilité" que lui apportent son club et sa compagne espagnole, avec qui il est marié depuis peu, assurant que cela l'a sorti de problèmes de drogue et lui permet de mieux supporter la peur d'une éventuelle expulsion.
"Si je n'avais pas l'équipe, et si je n'avais pas ma femme, je ne serais pas ici", dit-il.
Ils rêvent de devenir sportifs professionnels, un but difficile à atteindre pour l'instant.
Alma de Africa grimpe depuis 2015 les échelons des championnats régionaux, mais dépend des dons et des sponsors et a du mal à s'en sortir financièrement, explique Alejandro Benitez, qui encourage ses joueurs à se former et à chercher du travail.
Fran Baixauli, président du club où évolue Yves Kepse depuis quatre ans, lui donne le même conseil. "Je lui ai toujours dit: ne perds pas le nord, suis la formation que tu peux. Si c'est comme électricien, et bien deviens électricien", dit-il. "Le sport ne dure pas toute une vie."
Les sportifs ne perdent toutefois pas espoir de percer un jour.
"Si tu travailles dur, tu sais que si une équipe te remarque, tu peux changer de catégorie. Le rêve, c'est de vivre de ça, même si on ne gagne que 1.000 euros par mois", dit Karim. "On ne sait jamais. Un jour ou l'autre, une porte peut s'ouvrir."
  
 
 Samedi 24 mars, une information judiciaire a été ouverte en Italie, après la mort d'une Nigériane, enceinte et malade, qui avait tenté en vain de gagner la France avec son mari. Elle est morte la semaine dernière dans un hôpital de Turin. Son bébé, né par césarienne juste avant, est un grand prématuré mais se porte plutôt bien, selon les médecins.
La jeune femme de 31 ans et son mari vivaient près de Naples. Quand elle a réalisé qu'elle souffrait d'un lymphome, elle a souhaité finir sa grossesse auprès de sa sœur en France, mais les gendarmes français ont bloqué le couple à la frontière, le 9 février dernier.
Alors que la jeune femme était enceinte de six mois et peinait à respirer à cause de son lymphome, les gendarmes l'ont simplement déposée en pleine nuit devant la gare de Bardonecchia, tout près de la frontière, selon Rainbow for Africa. "Les transporteurs traitent mieux les colis", a dénoncé Paolo Narcisi, un responsable de cette association qui participe à l'aide aux migrants du côté italien des Alpes.
Le mari a ensuite précisé à des médias italiens que c'est lui qui avait été bloqué à la frontière, et que sa femme, autorisée à entrer en France, avait choisi de rester avec lui. Hospitalisée à Rivoli, au pied du Val de Suze, puis dans un service spécialisé à Turin, elle n'a survécu que quelques semaines.
Son bébé, prénommé Israël, né le 15 mars à 29 semaines de grossesse, pesait alors 700 grammes. En une semaine, passée essentiellement sur le ventre de son père, il a atteint près de 1 kg, selon les services médicaux. L'histoire est largement reprise dans les médias italiens, qui rappellent les déboires en France d'un bénévole convoqué après avoir porté assistance à une famille nigériane, dont une femme enceinte.
https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/italie-polemique-apres-la-mort-d-une-migrante-enceinte-qui-avait-tente-en-vain-de-gagner-la-France