samedi 28 juillet 2018

Bon alors cette histoire de ballon

Ouf ! c'est fini...cette histoire de gars qui courent après un putain de ballon....je n'ai vu aucun match...rien....pas entendu d'affaires de cri de singes dans les stades ou de population choquée de voir tant de gens basanés....Putin a verrouillé l'organisation et a su écarter les hooligans...cette histoire de ballon ne m'intéressait que sous cet angle....
je me souviens avoir souvent entendu dans des sketch..."le français Yannick Noah a  gagné....le camerounais Yannick Noah a encore perdu..."
l'équipe de l'époque de Ribéry était noire aussi...mais cette fois, il y a twitter et ils ont gagné....et il y a les migrants...noirs....
souvenons en 2006 du mort socialiste Goerges Frêche, qui disait tout haut ce que tout le monde pensait tout bas :.....tous ces français....noirs....à la négritude non diluée....brrrrr !
 
« Quand les mecs crèvent la dalle, c'est les meilleurs joueurs du monde. Regardez les équipes de foot : y'a des Nord-Africains, des Français originaires de Tunisie, d'Algérie ou du Maroc à 80%, des Africains. Regardez l'équipe de France de football : y'a 8 africains sur 11. Parce qu'ils en veulent ! Ils utilisent le foot pour la promotion sociale et c'est très bien pour eux ! Nous, on est fatigué, tout va trop bien. Ça ressemble à ce film, le truc de Jamel Debouzze. Ingigènes. On fait une équipe de foot d'indigènes. Mais moi je ne le dis pas comme Le Pen, qui le dit de façon semi-raciste. Y'aurait un Africain, deux ou trois... Mais là. Bon, j'ai vu récemment les All Blacks. Y'a un ou deux Maoris mais la plupart des joueurs, ce sont des Écossais, des Anglais, dont les parents sont en Nouvelle-Zélande depuis 3 générations. En Afrique du Sud, ils constituent l'ossature de l'équipe des Blancs. Y'a aussi des Noirs. C'est une équipe sympathique, c'est un mélange. Mais en France, c'est plus un mélange, c'est la totalité. Bientôt, y'aura 11 noirs sur 11 en équipe de France. C'est une catastrophe pour le sport français. Ça veut dire qu'on est nuls, voila la réalité. Moi, ça me peine! Y'a encore que le rugby qui sort des champions. Le rugby, c'est des équipes normales. Y'a un ou deux Nord-Africains, y'a un ou deux noirs. C'est la composition de la population française. Mais le foot, c'est une catastrophe. C'est que des mercenaires. Bon enfin. »
 
Finkielkraut toujours à propos de l'équipe époque Ribéry avait dit :
"Les gens disent que l'équipe nationale française est admirée par tous parce qu'elle est 'black-blanc-beur En réalité, l'équipe nationale est aujourd'hui black-black-black, ce qui en fait la risée de toute l'Europe."
 
un certain Sébastien Frey(gardien d'une équipe italienne), avait fait parler de lui, parce qu'un journal italien aurait déformer ses propos: 
"J'ai une maison sur les hauteurs de Nice et, le soir, j'ai peur de descendre en ville parce que circulent des bandes qui font peur...et puis l'équipe de France, elle est désormais composée presque uniquement de noirs. Ce sont sûrement les plus forts"
 
quelques menaces plus tard, Seb nous dit que :
 
"Je n'ai pas envie de passer pour quelqu'un que je ne suis pas, je ne suis pas raciste, je sais d'où je viens, je ne suis pas comme ça...Mes propos ont été mal interprétés,. La question à la base était "il y a beaucoup de joueurs noirs en équipe de France..." et j'ai répondu que s'ils étaient là, c'est parce qu'ils étaient les plus forts. Je le pense. C'est tout."
Mes parents ont été surpris ensuite de lire ça et m'ont appelé, a encore indiqué Frey. Ils savent d'où je viens. J'ai grandi dans un quartier de Nice, avec des gens venant de partout. Et en équipe de France, les joueurs de couleurs, je les respecte, je les admire, et ce sont des super potes, c'est ceux avec qui j'ai les meilleurs rapports. J'en ai d'ailleurs parlé avec Pat Vieira hier soir. La première année à Florence, j'avais même participé à une campagne anti-raciste après une banderole contre un joueur noir qui avait été déployée dans les tribunes. Je m'étais peint le visage en noir et j'avais condamné le racisme dans le sport. Partout où je suis passé, je n'ai jamais de problèmes avec les joueurs noirs."

on peut aussi ressortir les propos de Sagnol en 2014 :
 "Tant que je serai entraîneur des Girondins, il y aura beaucoup moins de joueurs africains qui rejoindront les rangs de Bordeaux parce que je n’ai pas envie de me retrouver avec douze joueurs, qui, une fois tous les deux ans se barrent pendant deux mois
«L’avantage du joueur typique africain, c’est un joueur pas cher quand on le prend, prêt au combat généralement, qu’on peut qualifier de puissant sur un terrain... Mais le foot ce n’est pas que ça. Le foot c’est aussi de la technique, de l’intelligence, de la discipline. Il faut de tout. Des nordiques aussi, c’est bien les nordiques, ils ont une bonne mentalité. C’est un mélange, une équipe de foot, c’est comme la vie, c’est comme la France, c’est un mélange. On a des défenseurs, des attaquants, des milieux, des rapides, des grands, des petits, des techniques...» 
                                  
 l'angle choisi est intéressant, puisque j'ai levé  un sourcil.....à propos de quoi vous savez.....
 
Igor Stimac
Nous affrontons la République de France et le continent africain, estime l’ex-défenseur et sélectionneur de la Croatie (2012-2013) dans une interview à l’agence Anadolu. Donc ce sont les 11 meilleurs, les plus talentueux, parmi un milliard de personnes, et de l’autre côté, nous sommes quatre millions. Ce ne sera pas facile, mais nous devons tous être derrière l’équipe et l’aider."
 Sur Facebook, outre le fait d’avoir partagé une image de la Tour Eiffel recouverte du damier croate, Igor Stimac a également présenté 13 joueurs de l’équipe de France avec des drapeaux de pays africains. "Quelqu’un sait contre qui exactement on joue la finale ?", s'est demandé l’ancien joueur, avec le mot "Respect" et des points d’exclamation difficilement compréhensibles
"Quelqu'un sait contre qui on joue en finale exactement ? Kimpembé (Congo), Dembélé (Mauritanie), Sidibé (Mali), Umtiti (Cameroun), Pogba (Guinée), Tolisso (Togo), Matuidi (Angola), Kanté (Mali), Nzonzi (Congo), Mbappé (Cameroun), Mendy (Sénégal), Mandanda (Congo), Fékir (Algérie)... Respect !", a écrit l'ancien joueur de West Ham.
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A l'exception de Steve Mandanda (né à Kinshasa au Congo) et de Samuel Umtiti (né à Yaoundé au Cameroun), tous les joueurs tricolores sont nés en France
A la fin du mois de mai, Mario Balotelli appelait les supporters italiens à "se réveiller". Le joueur de l'OGC Nice et seul titulaire noir de l'équipe d'Italie venait d'être une nouvelle fois victime de racisme. Pressenti pour être capitaine de la Squadra Azzurra, dans laquelle il vient de faire son retour, le joueur de 27 ans a dû supporter pendant le match contre l'Arabie Saoudite une banderole sur laquelle il était écrit "mon capitaine est de sang italien", en référence à la nationalité de ses parents biologiques, originaires du Ghana. Elevé par un couple d'Italiens, il n'a obtenu la nationalité qu'à l'âge de 18 ans.
 Deux mois plus tard, son appel a semble-t-il été ignoré, non seulement des supporters mais des Italiens dans leur ensemble. En France, les photos et vidéos de scènes de liesse ont pris d'assaut les réseaux sociaux depuis la victoire des Bleus en finale de la Coupe du monde dimanche soir. De l'autre côté des Alpes, où selon un sondage du Corriere della sera90% des Italiens soutenaient la Croatie, ce sont les messages racistes qui se multiplient.
"C'est l'Afrique qui a gagné"
 C'est avec la même citation entre guillemets que la Repubblica et l'agence de presse Adnkronos évoquent le phénomène: "c'est l'Afrique qui a gagné", et non la France dimanche soir. Une phrase trouvée de nombreuses fois au détour de Twitter ou de Facebook. Des réseaux sociaux où il est aussi question de "singes avec un ballon" ou de "champions du tiers monde". Un racisme assumé et adressé aux joueurs noirs de l'équipe de France. Des joueurs dont la nationalité française est niée ou mise en doute, tout comme la nationalité italienne de Balotelli. Parmi les internautes ayant publié ce genre de messages, un conseiller municipal du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia a été épinglé.

"Pour la première fois, une équipe africaine remporte la Coupe du monde de football", a écrit Ernesto Sica sur sa page Facebook.

La part de responsabilité des médias
 Au-delà de leur dénonciation du phénomène, et particulièrement pendant les jours précédant la finale, les médias italiens ont aussi participé, alternant entre les propos anti-français et les déclarations racistes. "Macron me casse les couilles, la France me casse les couilles, je soutiens la Croatie", a par exemple cité un journaliste du quotidien sportif la Gazzetta dello Sport, cité par nos confrères des Echos. Ce qui pourrait être du Matteo Salvini dans le texte, le ministre de l'Intérieur ayant décidé d'aller assister à la finale pour "porter la poisse" à la France.
 C'est souvent dans la comparaison avec la Croatie que s'est exprimé le racisme dans les médias. Un article du Corriere della Sera a décrit l'équipe de France comme "une équipe de champions africains mélangés à de très bons joueurs blancs", face à une équipe croate "de blancs au centre de trois grandes écoles (de foot), l'allemande, la slave et l'italienne".
Un journaliste télé de Mediaset, Paolo Bargiggia, a quant à lui expliqué son choix de soutenir la Croatie en des termes comparables.
"Une nation complètement autochtone, un peuple de 4 millions d'habitants, identitaire, fier et souverain: la Croatie, contre un melting pot de races et de religions, où le concept de nation et de Patrie est plutôt relatif: la France", a-t-il écrit sur son compte Twitter.
(c)FranceInfo
 
 
Les photos et les commentaires dénonçant l'origine africaine des joueurs de Didier Deschamps ont déferlé sur les réseaux sociaux de la péninsule.
Si en France l'Italie est considérée comme une soeur, de ce côté des Alpes on y accole l'adjectif « ennemie ». La rivalité sportive y est vécue avec plus de vigueur et prise très au sérieux. Elle se double désormais de tensions politiques entre les deux pays ces derniers mois concernant la question migratoire.
Pas un jour ne se passe sans que la France et son président ne soient pris pour cible par le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini. D'après un récent sondage, 80 % de ses compatriotes ont une mauvaise image de l'Hexagone et de ses habitants.
« Une équipe pleine de champions africains »
C'est également le pourcentage des Italiens qui espéraient une victoire de la Croatie ce dimanche à Moscou. Les motivations footballistiques ne semblent pas avoir primé dans ce choix, même si les supporters des Azzurri qui ne se sont pas qualifiés pour la compétition ont assisté avec envie et aigreur au parcours des Bleus.
Des tweets comme « Macron me casse les couilles, la France me casse les couilles, je soutiens la Croatie » ont fleuri avant la finale, résumant le sentiment de nombre d'Italiens.
Ce n'est évidemment pas la joie qui s'est exprimée dans la presse transalpine qui prend acte, avec modération,  de la victoire de l'Equipe de France. « Une équipe pleine de champions africains mélangés à de très bons joueurs blancs face à une équipe seulement de blancs d'un pays au centre de trois grandes écoles de football, celle slave, allemande et italienne » commente ainsi le Corriere della Sera. Une analyse qui frise le hors-jeu raciste.
« Des singes avec un ballon »
Les commentaires qui se sont déversés sur les réseaux sociaux, eux, préfèrent aller droit au but. Si le caractère multi-ethnique des sélections belges ou brésiliennes ne suscite aucune réaction ou que ces équipes sont présentées avec enthousiasme, l'équipe tricolore est, elle, vilipendée.
La traditionnelle rancoeur contre la France se mue en racisme à l'égard de ceux qui la représentent. « Des singes avec un ballon », « Des champions du Tiers-monde » fleurissent ainsi sur les réseaux sociaux pour saluer « la victoire de la première équipe africaine ». Si les joueurs de la Nazionale manquaient de hargne sur le terrain pour se qualifier, certains de leurs supporters ne manquent pas de haine sur Internet pour critiquer « l'équipe des colonies de l'Afrance ».
Un des tweets ayant rencontré le plus de succès est celui de la liste des noms des 11 joueurs de Didier Deschamps auxquels sont accolés le drapeau et le nom de leur pays d'origine.
Un doute répandu sur le « caractère vraiment français » des joueurs
Même si les réactions les plus violentes et ouvertement racistes sont le fait d'une minorité, le doute sur le « caractère vraiment français » des nouveaux champions du monde est très largement partagé dans la péninsule.
Avant le dernier match amical France-Italie à Nice en juin dernier, l'hypothèse que Mario Balotelli soit désigné comme capitaine avait été évoquée. « Cela ne changerait pas grand-chose pour moi, avait répliqué le footballeur d'origine Ghanéenne, mais ce serait un signe fort contre le racisme dans le pays. Le racisme fait mal, nous devons devenir comme les autres pays, comme la France et l'Angleterre. »
Ce n'est pas ce que souhaite Matteo Salvini, crédité d'environ 50 % d'opinion favorable. Et peu importe si cela équivaut à marquer un but contre son camp.
un australien, joueur de cricket ou de rugby donne son avis 
je fais la queue à Intermarché, à la une du Parisien, il y a Mbappé en photo...il est clair de peau, on m'apprendra plus tard qu'il est métis : père camerounais(né en France) et mère algérienne...mariage seulement possible en France ou au Cameroun....
dans le poste, j'entends dire du bien du petit, qui a 19 ans, parce qu'il s'exprime bien  pour un jeune footballeur...j'ai entendu moi aussi et je n'ai pas vu en quoi son verbe est exceptionnel...ni entendu de génie du langage....
 
 
Trevor s'est fait déchirer sur twitter
Did Africa Just Win The World Cup? | The Daily Show With Trevor Noah  

Trevor Responds to Criticism from the French Ambassador - Between The Scenes

 
non Mr Noah...non
Comment la polémique sur les joueurs "africains" des Bleus a fait le tour du monde          
 
Coupe du monde : la victoire de la France n'est pas celle de l'Afrique

Cela tournait en boucle sur les réseaux sociaux : Trevor Noah, le présentateur sud-africain du Daily Show, émission d’information satirique culte aux États-Unis, défend la vision d’une «victoire de l’Afrique» pour parler de celle de l’équipe de France à la Coupe du monde de football. Ses arguments, en substance : la plupart des joueurs français sont autant africains que français, pourquoi nier le fait d’être «les deux» ? Dit comme ça, ça sonne bien.
Pour dire cela, je m’appuie sur la chance que j’ai eu, ces dix dernières années, de faire des dizaines de reportages à travers le monde. Et sur le fait que je sois moi-même binational.
 
Sur l’Afrique
Un jour, j’étais dans le sud de Madagascar avec un notable. On s’arrête dans un village. Et moi, tel un bon blanc (car en Afrique je suis blanc), je distribue des bonbons aux enfants. Puis je me sens mal à l’aise. Commentaire du notable malgache, avec un sourire : «Donneur de bonbons, donneur de leçons.» C’est là que j’ai compris : pourquoi, par principe, donner des choses aux Africains ? Ou à l’Afrique ? La victoire de l’Afrique (qui n’est pas un pays d’ailleurs mais un continent), ça serait la victoire du Sénégal. Ou de l’Ethiopie, ou de la RDC. La victoire d’un système qui aurait réussi à placer ses footballeurs au sommet du monde.
Là-dessus on me dira «Oui, mais Trevor Noah est sud-africain». Justement, en tant que Sud-Africain, Trevor Noah devrait être au courant que racialiser les hommes est un terrain miné.
Sur le port d’un maillot ou d’un uniforme national
Je ne vais pas renvoyer aux réactions d’athlètes français sur ce thème, déjà nombreuses et unanimes. Par contre, on peut faire un parallèle évident avec le port de l’uniforme militaire. Un jour, j’étais au Sud-Liban avec des soldats français sous mandat des Nations unies. Parmi eux, une large part de soldats d’origine africaine et musulmans. La question évidente qu’on leur a posée est la suivante : comment vous sentez-vous de devoir potentiellement tirer sur des gens de religion voire de votre nationalité d’origine ? Réponse unanime : «Nous sommes des soldats français, nous nous battons pour la France.» Porter un uniforme militaire ou un maillot national, c’est choisir un pays.
 
Sur l’origine étrangère ou la double-nationalité
Et la vraie question est : est-ce que les joueurs de l’équipe de France ont demandé à Trevor Noah de célébrer leur victoire comme étant aussi celle de l’Afrique ? La réponse est «non».
Pourquoi le fait-il ? D’abord (et il le dit lui-même), pour s’inclure en tant qu’Africain dans cette victoire. Un réflexe sympathique, j’aurais aimé savoir s’il aurait eu le même en cas de défaite. Puis il explique à la France et au monde qu’on doit être «les deux» (nationalités et origines) en même temps. Sauf qu’à l’usage, ce n’est pas si simple : il n’y a pas deux enfants issus de l’immigration qui ont le même rapport avec leur pays d’origine.
Car venir d’une ancienne colonie ou d’un pays sans histoire commune avec la France, ce n’est pas pareil. Grandir dans une grande ville ou en banlieue, ce n’est pas pareil. Être issu d’une classe sociale à l’origine favorisée ou défavorisée, ce n’est pas pareil. Il y a ceux qui parlent la langue de leurs parents, d’autres non. Il y a ceux qui ont deux passeports, d’autres pas. Être musulman ou non, ce n’est pas pareil non plus. Au final Trevor Noah se permet de décider à la place des joueurs qui ils sont et ce qu’ils doivent représenter parce que ça l’arrange, lui, maintenant qu’on est champions du Monde.
(c)Libération /Bilal Tarabey        
 
 
tout le monde reprend les propos d'un journal du Burkina Faso.... ou  plutôt va se cacher derrière les propos de ce journal.....
La France a mangé l’Argentine, illuminé le monde et bouté Messi hors du Mondial. Une prestation saluée, notamment par les Africains, désormais condamnés à entretenir leurs émotions mondiales par procuration, tant cette équipe blanc-black-beur des Bleu, leur revoie depuis des lustres, un reflet identitaire, à travers lequel ils se retrouvent pleinement.
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Sur les 23 joueurs retenus par Didier Deschamps, pas moins de 16 joueurs sont originaires d’Afrique dont 2 du Maghreb (Adil Rami et Nabil Fekir). Sur l’ensemble des 34 joueurs (23+ 11 réservistes), on compte 23 Africains (20 noirs et 3 maghrébins), 7 Français et 4 personnes d’autres origines. En un mot comme en mille, l’Afrique est encore en compétition à cette Coupe du monde Russie 2018 via ses fils. De la Kabylie aux confins des forêts caféières occidentales ou centrales, en passant par le wasteland du Sahara, cette partie géographique de l’Afrique, liée à la France par le sang de la liberté et par l’ADN de la civilisation multiraciale, a vibré au rythme des courses folles de Mbappé, quand ce n’est pas sur la force de caractère de Blaise Matuidi. On peut affirmer avec un brin d’ironie, mais non sans légitime fierté, que la France «africaine», a vengé l’Afrique, en éliminant l’Argentine, qui pensait avoir mis fin au rêve africain, en sortant le Nigeria…. Elle nous doit bien cela, cette France de nos ancêtres les Gaulois…
https://www.aujourd8.net/russie-2018-la-france-africaine-a-venge-lafrique/

un autre journal en rajoute:
Espoirs envolés, rêves brisés, les cinq équipes africaines n’ont fait qu’entretenir des illusions, obligeant une fois de plus l’Afrique à retourner à ses chères études. Malgré tout, l’Afrique ne désespère pas dans ce mondial où certains placent désormais leur espoir dans l’équipe de France, qualifiée par nombre d’Africains, avec un peu d’humour, sur les réseaux sociaux, de « 6e équipe africaine » et cela, à cause des origines de bon nombre de joueurs français. Et voilà qu’ils se consolent avec cette brillante qualification des Bleus devant l’Argentine de Lionel Messi, un des favoris de ce mondial. Tout en se reconnaissant dans des joueurs tels que Kylian Mbappé et Samuel Umtiti (d’origine camerounaise), N’golo Kanté (d’origine malienne), Blaise Matuidi (d’origines angolaise et congolaise), Paul Pogba (guinéen d’origine), Nabil Fékir (d’origine algérienne) pour ne citer que ceux-là, puisqu’ils sont une bonne quinzaine.
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D’ailleurs, de toutes les équipes encore en lice en Russie, la France est celle qui compte  le plus grand nombre de joueurs d’origine étrangère, pour ne pas dire d’origine africaine, dans ses rangs. Et cette qualification des Bleus vient rappeler que la coloration « black, blanc et beur » n’est pas mauvaise en ce sens qu’elle  peut apporter beaucoup à la France. Qui n’a pas toujours en mémoire le sacre de la France lors de la Coupe du monde 1998, grâce à la coloration black, blanc, beur ? Autant d’exploits et de bonheur qui doivent interpeller l’extrême droite française à plus d’humilité, de sagesse, parce qu’on n’est jamais fort tout seul, allusion au Français pur sang.
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Les partisans de l’extrême droite ne doivent pas oublier que ce sont les immigrés  qu’ils traitent de tous les noms d’oiseau, qui sont en train de faire de la France ce qu’elle est actuellement et sera encore plus demain, dans ce mondial.  Tout cela n’est pas un hasard. C’est le point de la diversité et du brassage.
 
 De l'Afrique, où Ramatoulaye est née, il est assez peu question dans le livre, si ce n'est pour relater les quelques voyages que la secrétaire d'État a effectués sur le continent. On y croise Nelson Mandela, qui s'obstine à la prendre pour une Sud-Africaine et qu'elle décrit avec beaucoup d'émotion
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Le 5 septembre 2007, alors que Nelson Mandela, en visite privée à Paris, est reçu à l'Élysée.
 "Arrivé devant moi, Mandela me parle dans sa langue. Nicolas Sarkozy rit : "Mais elle est française !". Mandela répond : "Eh bien ! La France a bien changé.""

Lilian Thuram :
"Dans votre histoire personnelle, votre parcours, votre imaginaire, quel lien avez-vous avec l’Afrique ?
C’est assez bizarre. Depuis tout jeune- quand je jouais à Monaco à 17 ans – tout le monde était persuadé que j’étais africain. Enfant j’avais choisi mon pays, c’était le Bénin, parce que j’avais un ami béninois. Je connaissais un peu l’histoire de la Guadeloupe, de l’Afrique, de l’esclavage. Quand je suis arrivé à Paris, à l’âge de 9 ans, il n’y avait pas de différence pour moi entre un africain et un antillais. Plus tard, lorsque je suis allé en Afrique pour la première fois, à l’aéroport, j’avais l’impression d’aller voir ma famille…une famille que je n’avais pas vue depuis longtemps. Au Sénégal, les gens ont cru que j’étais sénégalais. Au Libéria, on m’a baptisé et donné un nom de là-bas…dont je me rappelle pas car il était trop long.
 
J.A.I. : Encore une fois, vous êtes sévère…
R.C. : Je n’ai aucun complexe envers l’Afrique. Je la respecte. Je souhaite qu’elle donne une bonne image d’elle-même, mais je ne me sens pas responsable de ce qui s’y passe. Quand certains disent que nous sommes de faux Africains, c’est vrai. Cette tentative de culpabilisation est absurde.
 
J.A.I. : Vous mettez de l’huile sur le feu de l’antagonisme entre Africains et Antillais…
R.C. : Nos relations ont besoin d’être clarifiées, ce qui n’a jamais été fait. Chacun doit savoir où il est, qui il est et l’on parlera d’égal à égal. Mais les Africains veulent faire de nous une espèce de diaspora. J’ai horreur de ce mot-là. Je ne suis la diaspora de personne. Nous sommes cousins, c’est tout.
 
à la radio, on voulait nous faire vivre le défilé de la Coupe sur les Champs-Elysées....j'ai tenu 5 secondes...on a essayé sur un écran, mais des connards allumaient des fumigènes...donc je n'ai rien vu
et y'avait peut-être rien à voir....
 

mardi 24 juillet 2018

En vraccccc !

des nouvelles de la cause...mais oui la cause...
il semblerait que les africains soient plus migrants que les autres...car plus...visibles...noirs...j'ai passé ces dernières semaines sur France Info, station fortement anxiogène....
entre 20 et 22 heures, des intervenants, journalistes, puis politiques, commentent l'actu...."une horde d'Africains va s'abattre sur le pays, si ce n'est déjà fait.....il faut aider l'Afrique...il faut un plan Marshall pour l'Afrique...c'est aux africains de se prendre en mains....si on leur donnait de l'électricité et de l'eau potable, ils resteraient chez eux....
                                             Matteo Salvini, minsitre del'intérieur  
                                                
« Le bon temps est fini pour les immigrés clandestins : préparez-vous à faire les valises . Une des priorités de notre gouvernement sera de faire en sorte que l’on dépense moins d’argent et de temps pour les immigrés clandestins ... Sur les migrants, nous ne tiendrons pas une ligne dure, mais de bon sens .... Il faut en finir avec la Sicile camp de réfugiés d’Europe. Je n’assisterai pas sans rien faire à la multiplication des débarquements. Il faut des centres pour expulser. »
            
sondage Odoxa- pour France info et Le Figaro, nous informe sur l'arrivée des migrants....
                    
                                   
                      
La blonde leader de la droite extrême était de sortie et à retrouver sa niaque, enfin son sujet préféré...pas besoin de bouger, juste attendre...les élections européennes...
                 
25.000 demandes d’asile ont été enregistrées en Italie lors du premier semestre 2014, selon le ministère de l’Intérieur. Pour héberger ces réfugiés, les structures d’accueil se multiplient dans le pays. L’aide versée par l’Etat attire les initiatives privées, pas toujours par philanthropie. Il y a de l’argent à faire, et en Sicile en particulier, on ne se gêne pas.
30 euros par jour. C’est la somme que l’Etat verse pour l’hébergement d’un migrant dûment enregistré comme demandeur d’asile. C’est donc une somme d’un million d’euros que se partagent quotidiennement des structures d'accueil. Un argent qui tombe dans les mains de marchands de sommeil à la morale parfois bien souple.
En Sicile, «l’argent coule à flots, des millions d’euros, remis sans faire d’appel d’offres, ni vérification», dénonce le sénateur du mouvement Cinq Etoiles, Mario Michèle Giarusso. On sent passer l’ombre de la Pieuvre…
Car tout le monde se lance dans l’accueil. Dans la région de Salemi, dans l’ouest de la Sicile, en un an, 32 structures ont vu le jour. Résidences de vacances en mal de touristes, hôtels, anciennes écoles, même les maisons de retraite se sont converties dans l’hébergement de migrants.
Et le flux n'est sûrement pas près de se tarir. 160.000 migrants sont arrivés en Italie cette année. 80% étaient Libyens. Or, au cours du mois d'octobre 2014, 100.000 Libyens ont fui les zones de combat. Autant de migrants potentiels.
La mafia est accusée de se satisfaire, voire d'entretenir les lenteurs administratives qui attendent les migrants. Une bonne façon de les garder le plus longtemps possible, et toucher ainsi les 30 euros d'allocation.
Car le service n’est pas toujours à la hauteur. Des enquêtes de police ont fait tomber des propriétaires sans scrupules qui entassaient les réfugiés dans la saleté et les nourrissaient à peine.
                  
 l'ambassadeur de France à Budapest, Eric Fournier fait savoir par une note qu'il en pince pour....Viktor Orban .....
pour lui, en construisant un mur à sa frontière pour bloquer le passage de réfugiés, des demandeurs d'asile fuyant la Syrie, en menant une politique anti-migrants sévère, la Hongrie a été "un modèle" qui a "su anticiper les problèmes posés par les mouvements migratoires illégaux."
Il a également qualifié de "fantasmagoriques" les accusations de populisme à l'égard de Viktor Orban. Il a estimé que si des mesures de rétorsions devaient être prises contre la Hongrie -il évoque le droit de retirer le droit de vote de Budapest au Conseil européen-, ce serait une manière pour l'UE de "faire payer à la Hongrie son discours critique" vis-à-vis de l'UE.
Défendant le repli identitaire, il a estimé qu'il était normal pour le pays de se revendiquer de l'héritage chrétien. "Quoi de plus normal, a priori, de la part d’une nation qui continue depuis 1.018 ans de faire de Saint-Étienne l’un de ses pères fondateurs ?".
Enfin, il rejette les dénonciation d'un antisémitisme hongrois évoqué par plusieurs médias, et alimentée par la campagne menée depuis quelques mois contre le milliardaire d'origine juive George Soros...
Il assure en revanche que "le véritable antisémitisme moderne" est "le fait des musulmans de France et d’Allemagne".
                  
"appelez le 3005 tous nos conseillers sont en France"...pub radio EDF.....quiconque n'a pas  eu affaire au service clientèle de SFR ....ne...ne...enfin vous savez quoi....
Roseanne Barr, avait repris son show sur une famille  pauvre et en plus elle affichait son soutien à Trump....elle a twitté que l'ancienne collaboratrice de Michelle Obama  ressemblait à un singe....


elle n'est pas noire, mais syrienne.....donc on s'en fout..... 
 
j'ai vaguement suivi l'affaire de Naomi et de son appel au secours...une horde de médecins se répandaient dans les infos radio, pour dire que les urgences sont saturées...cherchaient des excuses...alors qu'il fallait juste comprendre que lorsque tu prends ton téléphone assures toi que ton accent n'est pas trop fort...un accent qui dirait que tu n'es pas de souche ou d'un pays européen...ou prie pour ne pas tomber sur une raciste....parce que manifestement la standardiste qui lui a répondu a un surmoi contrarié....ses interviews, c'est nawak....

je n'ai pas suivi l'affaire Mamoudou G. ... je n'ai toujours pas vu la vidéo...naturalisé, un contrat chez les pompiers...est-ce qu'au moins il voulait devenir pompier...oui n'importe quoi pour échapper à la misère du Mali...dans les infos d'europ' du matin, Patrick "Cowen" d'interroger un journaliste au Mali, qui sur un ton désinvolte, nous dit "qu'on ne parle que de ça dans tout le pays, que tout le monde s'envoit des messages, il n'y  a jamais deux sans trois" (hyper casher, c'était un malien qui avait caché les clients )...donc tu espères un malheur pour qu'un malien entre en action....waouh !
                                                     
faits divers : à Toulon, une  ado de 17 ans est avec son amoureux  dans un parc, le gars se fait poignarder à mort...on a essayé de voler son sac, la fille décrit l'agresseur comme basané....c'est pas bon ça pour les basanés...dans les reportages entendu, des gens disent avoir vu un homme basané, qui n'était pas du coin...un ado, 17 ans est arrêté et avoue avoir donné les 20 coups de couteau...parce que la fille dont il est amoureux, le lui a demandé, ils ont échafaudé un plan...le tueur venait de réussir son entrée dans les marines....twitter était particulièrement en forme niveau insulte contre les basanés...la fille a manifestement compris quelque chose : un basané ferait un coupable idéal....et tous ces migrants partout, etc....
<<<j'ai essayé de comprendre la nature même du plan, je ne vois rien de malin dans l'affaire...ils se sont fait prendre au bout d'une semaine.....elle a un sacré pouvoir ... de persuasion.....rien ne fait sens dans tout ça...
en mode radio...un soir du mois de mai, dans la voiture, fréquence sur Europ' où Taddéï interview Danny Lafferrière, de l'Acadmie Française...accent créole très prononcé, voix pâteuse, un inconnu est rentré chez moi, qu'est-ce que cet inconnu fait chez moi...l'inconnu est un putain de chat...j'ai tenu 3 mn, gênée, j'ai réduit au silence le son...j'ai toujours un problème avec Lafferrière...
T.De Montaigne a commis un autre bouquin sur le racisme, apparemment c'est sur les  préjugés...elle était chez Taddéï....je ne comprenais pas tout ce qu'elle racontait....Est-ce que quelqu'un pourrait lui dire que les musulmans, les juifs, les asiatiques ont un commun une négrophobie féroce....
un auteur femme, racontait comment se passait la traduction de son bouquin en Chine...les chinois sont attirés par le français pour des raisons autres que la beauté de la langue...l'étudiant s'inscrit à l'université de Montréal, fait un master à l'université de Marakech pour pouvoir faire des affaires en Afrique....ah oui ?....francophonie....
petits rôles dans trois des films de Besson : Taxi 5, Valerian et Anna....une liaison étant sur sa fin...une histoire de viol surgit...
"Elle s'est réveillée seule dans une chambre, des billets de banque posés près d’elle et le souvenir de pénétrations. Elle ajoute avoir subi des relations forcées et violentes , « parfois jusqu’au sang » entre mars 2016 et mai 2018. La raison de son silence jusqu’ici ? La peur d’être « blacklistée » ou « coupée au montage ».
....on fait des tests sanguins...ils sont négatifs...elle voulait nous  dire que quelqu'un trompait sa femme métisse depuis 2 ans et dans un palace parisien....... 
on en était là au mois de mai...quand... des femmes causent....
Une ancienne directrice de casting de Luc Besson entre 2000 et 2005, a écrit au procureur de la République de Paris. Elle explique : « Enfin, quelqu’un parle. Allez, j’y vais moi aussi« .  Elle raconte : « Fréquemment, Luc Besson me demandait, en présence du technicien de lui faire une fellation, ce que je refusais systématiquement. (…) Il me prenait aussi souvent sur ses genoux. (…) À chaque fois que nous prenions l’ascenseur ensemble, il m’embrassait de force, me mettant sa langue dans la bouche, et bien que je le repousse, il me prenait dans ses bras et me touchait les seins et les fesses ».......
une autre femme, qui raconte sa première rencontre avec le réalisateur. Au lieu de le retrouver dans le hall d’entrée, elle a rendez-vous dans sa chambre. Une deuxième entrevue est organisée dans son bureau, où il « se jette sur elle » avant même d’avoir fermé la porte. Une ancienne employée d’Europa Corp, le studio que dirige le réalisateur, affirme également avoir été embrassée de force et avoir reçu des avances très insistantes.
 
à Nantes, un noir, africain 22 ans, qui a déjà eu affaire à la justice, se retrouve avec une balle dans la gorge....ça brûle dans les citées de la ville, "on' soutient le flic, ses collègues aussi.....mais couilles dans le potage....des vidéos donnent une autre version des faits....il est mis en examen......
cette histoire que je n'ai pas suivi de près....disparaît vite des gros titres.......
puis une vidéo fait surface, je m'en fous jusqu'à ce que la radio commerciale putassière, dise que le policier est noir....et dit que le battu est migrant...j'imagine alors un policier antillais frappant un migrant africain....mais en fait non....
Selon le site de  "Là-bas si j'y suis"., les faits se sont déroulés le 9 juin et l'agent de police impliqué aurait fait circuler lui-même la vidéo pour se vanter auprès de ses collègues. Mais contrairement à ce qu'indique "Là-bas si j'y suis", le détenu ne serait pas un migrant mais un individu déféré en vue d'une comparution immédiate pour vol, précise une source proche du dossier .(c)Europe1
VIDÉO : violences policières au nouveau tribunal de Paris
 

mercredi 11 juillet 2018

Tsss ! tsssss ! tsssssssssssssss !

....l'homme qui escorte une jolie femme se croit toujours coiffé d'une auréole; à plus forte raisson celui qui passent entre deux jolies femmes. Rien ne plait autant que de dîner dans un restaurant bien fréquenté, avec une amie que tout le monde regarde; et rien d'ailleurs n'est plus propre à poser un homme dans l'estime de ses voisins.

Aller au Bois traîné par une rosse, ou sortir sur le boulevard, escorté par un laideron, sont les deux accidents les plus humiliants qui puissent frapper un coeur délicat préoccupé de l'opinion des autres. De tous les luxes, la femme est le plus rare et le plus distingué, elle est celui qui coûte le plus cher et qu'on nous envie le plus; elle est donc aussi celui que nous devons aimer le mieux à étaler sous les yeux jaloux du public.
Montrer au monde une jolie femme à son bras, c'est exciter, d'un seul coup toutes les jalousies; c'est dire:"voyez, je suis riche,puisque je possède cet objet rare et coûteux; j'ai du goût, puisque j'ai su trouver cette perle; peut-être en suis-je aimé, à moins que je ne sois trompé par elle, ce qui prouverait encore que d'autres aussi la jugent charmante."

Mais quelle honte que de promener par la ville une femme laide ! Que de choses humiliantes cela laisse entendre ! En principe, on la suppose votre femme légitime, car comment admettre qu'on possède une vilaine maîtresse ? Une vraie femme peut être disgracieuse, mais sa laideur signifie alors mille choses désagréables pour vous....
Maupassant, Mes vingt-cinq jours

J'ai lu

En finir avec Eddy Bellegueule d'Edouard Louis....4 ans après tout le monde, j'ai mis la main sur un exemplaire.......
descente dans un milieu pauvre de Picardie, il s'est est sorti par les études(l'Ecole Normale)...la famille n'avait été très contente de cette description de son enfance miséreuse...je ne me souvenais pas que le fait qu'il soit pède était le nœud du bouquin....berk une femme, ah c'est dégoûtant....
et j'ai lu donc...217 pages en deux jours...et on passe son temps à se demander quelles sont  les parties romancées...
 
p.32 : il n'était pas rare que j'entende dire il est un peu spécial le fils Bellegueule ou que je provoque des sourires moqueurs chez ceux à qui je m'adressais. Mais après tout, étant le bizarre du village, l'efféminé, je suscitais une forme de fascination amusée qui me mettait à l'abri, comme Jordan, mon voisin martiniquais, seul noir à des kilomètres, à qui l'on disait c'est vrai que j'aime pas le Noirs, tu vois plus que ça maintenant, qui font des problèmes partout, qui font la guerre de leur pays ou qui viennent ici brûler des voitures, mais toi Jordan, toi t'es bien, t'es pas pareil, on t'aime bien.
 
p.87 : elle était rentrée irritée un soir après un de ces rendez-vous, dépitée par les tentatives du conseiller d'orientation pour modifier ses projets. Je vois pas pourquoi qu'il me pète les couilles l'autre, je veux faire prof d'espagnol. Mon père Tu dois pas te laisser donner des leçons par un nègre (le conseiller d'orientation était martiniquais).
 
p.152 :...mon cousin a baissé mon pantalon et m'a tendu une des bagues que j'avais ramenées Ah et tiens mats la bague sinon ça sert à rien. J'ai senti son sexe chaud contre mes fesses et puis en moi. Il me donnait des indications Ecarte, Lève un peu ton cul. J'obéissais à toutes ses exigences avec cette impression de réaliser et de devenir enfin ce que j'étais.
 
p.154 : la frénésie  s'emparait de nous. Il ne se passait plus un jour, sans que je retrouve Bruno, mon cousin Stéphane ou Fabien, plus seulement dans le hangar, mais partout où il était possible, comme  nous le disions de jouer à l'homme et à la femme, derrière les arbres au fond de la cour, dans le grenier de Bruno, dans les rues. Je ne me lavais plus les mains quand elles étaient imprégnées de l'odeur de leurs sexes, je passais des heures à les renifler comme un animal. Elles avaient l'odeur de ce que j'étais 
 
p.155: j'étais dans la hangar avec les trois autres. Stéphane était allongé sur mon corps marqué du sceau de la féminité par  la bague que je portais à l'index. Bruno pénétrait Fabien. Ma mère est arrivée. Nous ne l'avions pas vue, elle venait un récipient de verre à la main, rempli de graines pour nourrir les poules. Quand je l'ai trouvée là, devant nous _ trop tard pour apercevoir la rupture, cette seconde où elle avait dû passer de l'état  de la femme qui nourrit ses poules, geste mécanique et quotidien à celui de la mère qui voit sont fils d'à peine 10 ans se faire sodomiser par son propre cousin, elle qui partageait les opinions de mon père sur l'homosexualité.....
 
p.203 : .... à Amiens, la plus grande ville du département, où je n'étais quasiment jamais allé, par crainte. Mon père m'avait toujours dit et répété qu'il y avait beaucoup de personnes de couleur, des personnes dangereuses A Amiens y'a que des Noirs et des bougnoules, des crouilles t'y vas tu crois que t'es en Afrique. Faut pas aller là bas, c'est sûr que tu te fais dépouiller. Il m'avait toujours répété ces phrases, et si je lui rétorquais qu'il n'était qu'un raciste - tout faire pour le contredire, être différent de lui- son discours parvenait à semer le trouble en moi.

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je youtubise, pour voir la tronche de l'auteur...ah ! ...tout s'explique.....
Edouard Louis, "En finir avec Eddy Bellegueule"/ LGL  

lundi 9 juillet 2018

J'ai lu...

L'homme qui m'offrait le ciel....de mam' Beyala....mon premier bouquin de la  dame...par où commencé avec cette personne....
je me souviens qu'elle me faisait peur avec sa voix d'asmathique....la dernière fois que j'ai entendu parler d'elle, c'était parce qu'elle avait pondu un papier faisant l'éloge de Kadafi lors de son voyage à Paris...
lorsque j'étais en Martinique, il y a cette interview où elle était face à Serge Bilé, pendant plus d'une heure, sur ATV...elle parlait fort, elle était là parce qu'il y avait une semaine africaine(???), Bilé l'a regardait fasciné, clignant des yeux toutes les 2 secondes....2 africains donnaient des leçons sur...sur...sur...ce qui devrait aller bien ...aux Antilles.... ouaip !
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quoiqu'il en soit Michel Drucker l'a pécho, sur le mode : je te nique et il est temps que tu dégages....le problème est que ni Drucker(grand mystère audiovisuel : ni drôle, ni bon interviewer, ni beau, ni rien, zéro pertinence) ni Beyala  ne m'intéressent en tant qu'individu, alors en tant que couple au secours.....
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Beyala a un égo boursouflé, elle doit avoir des problèmes de...cou...donc j'ai lu le bouquin sous cet angle, et on n'est pas déçu....
<<vite lu, vite oublié....qui n'a pas été largué ?....le prétexte du bouquin serait la vengeance....tsss !tsss !


p.12 : "pourquoi les hommes ne sont ils pas plus généreux ? Est-ce si difficile ? " Des images cognaient dans ma tête, pêle-mêle : celles pitoyables des mendiants de Calcutta à qui il fallait quelques centimes d'euros pour survivre; celles des enfants aux cous de poulet du Sahel qui pourraient s'engraisser des seules poubelles de l'Occident; celles des femmes empagnées ou voilées qui mangent la poussière devant leurs cases bombardées. Ca se bousculait dans mon crâne et je ne savais plus où ranger toute la misère du monde.
 
p.38 : comme d'habitude, on phrasait beaucoup, on ne solutionnait pas. Tout le monde semblait blasé par le discours sur la mainmise de l'Occident sur l'Afrique. Des hommes bouboutés ou cravatés cachaient leurs bâillements derrière leur main; certains se grattaient le cou, d'autres les aisselles. Des femmes remettaient en place les bretelles de leur soutien-gorge sous le regard gourmand des intellectuels. On écoutait les mêmes frondes depuis les indépendances tcha-tcha : " Les Blancs exploitent nos richesses ! Ils dirigent nos pays par l'entremise des chefs d'état fantoches!". Et après quoi ? . On continuait à téter la même misère . On langeait la même pauvreté. Il ne restait qu'à boire un verre de vin de palme, à se jeter sur le lit et à réciter trois Ave Maria, ça donne de très bons résultats pour espérer. Tout était ennuyeux. J'en avais assez de cette pénurie d'idées de cette indigence de concepts....
 
p.39 : dans le hall de l'hôtel; j'esquivai les gens, 'était mon habitude, j'avais toujours détesté qu'on me reconnaisse. Mais un homme gras au visage tel un masque, planta ses jambes en x devant moi :
- Madame Andela ? me demanda-t-il . Que je suis heureux de vous rencontrer enfin. Il me tendit sa main moite
- je suis un de vos fervents admirateurs. Je lis tous vos articles dans AM.
- merci dis-je en esquissant un sourire
- dites-moi comment avez-vous fait pour vous en sortir ? C'est extraordinaire votre parcours.
- mon parcours ? 20% de chance et 80% de travail . C'est toujours ainsi que je parlais aux Africains, manière de leur dire qu'ils ne s'étaient pas battus, n'avaient pas assez travaillé pour nourrir leurs enfants, protéger leurs femmes. 80% de travail. Oui, il fallait ça. Ils ne l'avaient pas  fait. Ils avaient laissé les Blancs tout leur prendre, leurs terres, leurs corps, leurs sous-sols, leurs rivières, leurs poissons, leurs brousses, leurs montagnes, ils n'étaient pas des hommes, pas des hommes, ils se laissaient manipuler jusque dans leurs pensées, oui leurs pensées, même leurs foutues protestations venaient de l'extrême gauche occidentale, pas des hommes, oui pas des hommes, ils déambulaient ça et là avec les idées d'autrui plein la bouche, infoutus de créer, frimaient dans les avions qu'ils n'avaient pas créés, conduisaient des voitures qu'ils n'avaient pas créées, portaient des costumes cravate qu'ils n'avaient pas créés...pas des hommes, avec des manières qui n'étaient plus d'eux.....
 
p.42 : - paraît qu'ils ont des bangalas tout riquiqui les Blancs. Comment faites-vous pour...?
          - posez donc la question à toutes ces africaines qui, depuis des années, passent leurs journées sur internet pour trouver un mari blanc. Je crains que bientôt en Afrique, il n' y ait plus que des hommes. Vous passerez votre temps à contempler le bangala tout seuls...

p.43 : au plus profond de moi, je m'étais souvent sentie utilisée. J'avais la certitude que chacun cristallisait sur mou ses rêves d'amour ou de richesse, de martyr ou d'héroïsme. Utilisée ma force de travail pour nourrir ma ribambelle de famille; utilisées aussi mes idioties, mes travers, mes coups de gueule, mes faiblesses pour m'anéantir....
 
p.47 : en moi, en Jeanne d'Arc dérisoire, moi qui ne sait que penser aux manifestations pour l'égalité des chances, aux attroupements pour la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité, aux pétitions  contre les injustices...  

p.60 : -je  suis un peu plus âgée que j'en ai l'air, dis-je
          - oui vous les Noirs, avez une peau exceptionnelle. On n'arrive pas à vous donner un âge.
          - c'est parce que les Blancs ne nous regardent que deux fois dans leur vie : la première fois quand on est domestique chez leurs parents et qu'on les lange; la deuxième fois lorsqu'ils sont vieux et que des gardes-malades noirs viennent encore les torcher. Mais rassurez-vous, nous vieillissons
 comme tout le monde. Je débitai ces propos d'un ton de délire sec, alors que je portais la bosse de l'histoire. Je pensais aux difficultés des africains à survivre en occident ,mais les chassai de mon esprit.

p.64 :ma femme ne m'a jamais rien demandé d'autre que de ramener des bonnes notes et les autres femmes m'ont prêté leurs fesses comme des copines, c'est tout.
 
 p.68 : - nos frères noirs ne savent pas aimer, fit-elle. Les blancs aiment mieux.
           - oh les tribunaux sont remplis d'histoires sordides chez les blancs aussi
           - peux-tu me dire pourquoi nos hommes sont-ils si infidèles ?
           - François est marié. Il est blanc. C'est pas une question de couleur de peau, ma chère
           - mais il t'a dit qu'il ne touche plus sa femme, qu'il ne l'aime plus. Qu'elle est devenue sa  maman....

p.112 : notre amour crécellait dans les restaurants à portée des yeux indiscrets. On inventait chaque jour qu'on illuminait avec le chant de notre intimité. On califourchonnait ! On brouettait !On chevrotait ! On soixante-sixtait ! On courcaillait nu dans la maison ! On missionnait ! On vaporisait ! On mordillait ! On s'ébattait telles des abeilles en ruche!
 
 p.115 : je lui parlais des livres que j'avais lu de l'histoire des esclaves dans les plantations, du drame de la colonisation, des minorités visibles, de l'égalité des chance. Il m'écoutait soucieux de capter toutes les vibrations  de ma voix et s'émerveillait de mes connaissances.
- si mes professeurs avaient été aussi pédagogues que toi, disait-il comme un dont le cœur pleure, je pense que j'aurais poursuivi mes études....
 
 p.157: je l'espère vraiment pour toi, maman. Mais pour certains blancs de la vieille génération, nous sommes assimilables aux animaux. En Angleterre ou aux Etats-Unis les noirs sont respectés. Ils se sont battus pour ça. Il n'y a pas de racisme sur leur capacité intellectuelle. Ici beaucoup considèrent que nous sommes des imbéciles bons qu'à balayer et à torcher leurs enfants.
- pourquoi me dis-tu ça ?
- les invités de François sont presque tous des blancs et d'une certaine génération.

p.205 : - on m'oblige à faire un choix. Je ne peux pas laisser tomber mon travail...Imagine que  je la quitte...Que vont dire la presse et la France profonde si on apprenait que j'ai quitté ma femme pour une femme noire ? 
 

dimanche 1 juillet 2018

J'ai lu Noire

de Tania de Montaigne...qui nous était sympathique avant sa misérable tentative d'importer en France l'affaire Saldana/Nina Simone et cet article con dans Libé....
Bon heu ! je savais que derrière le choix de Rosa Parks, il y avait du colorism...mot que miss De Montaigne semble ignorer...avec l'histoire de Claudette Colvin, elle me le confirme....principale qualité du bouquin : 164 pages, ça se lit très très très vite....son style se rapproche de ses chroniques radio....
et j'ai lu des auteurs noirs ricains...donc...bof !
De Montaigne qui écrit sur  Colvin....Confiant qui nous déterre de nul part mam' Steph' Sinclair....
 
p.12: dans mon enfance, il n'y avait plus le visage passé au cirage noir ni la bouche peinte en rouge, Jim Crow n'existait pas, c'était la France des années 1980, mais un comique blanc, qu'on voyait souvent, et que les femmes trouvaient très séduisant d'ailleurs, avait pour habitude d'imiter un "africain". Le personnage n'avait pas de nom, on ne disait pas de quel pays, il était, c'était simplement "l'africain". Bien sûr, je pense que ce comique n'aurait jamais pensé à imiter un personnage appelé "l'européen". D'ailleurs, si on lui avait suggéré, il aurait ri en disant :"ne soyez pas ridicule, l'Europe est un continent, pas un pays, un Norvégien n'a rien à voir avec un Portugais". Mais pour l'Afrique, c'était différent, ça semblait aller de soi. Il y avait une évidence à penser qu'en ces lieux étaient regroupés des gens semblables en tout point, puisque noirs, une masse compacte et uniforme qui d'un bout à l'autre du continent, parlait la même langue, avait la même histoire, la même géographie, le même visage. Dans cette Afrique qui sentait bon l'exposition coloniale, vivaient bien sûr des gens à l'accent ridicule et aux narines gigantesques. En me rappelant ces souvenirs des années 1930, aperçues dans les films ou les livres d'histoire, des souvenirs d'affiches où se déploie en gros plan "le juif avec son nez crochu". "le juif", "l'africain", leur nez parle contre eux. Le nez comme marqueur de l'étrangeté, de l'impossible citoyenneté.
A "l'africain" des années 1980, le comique à la belle allure faisait dire cette phrase dont je me souviens encore avec effroi : "c'est pas mes lunettes, c'est mes narines ! ". Quelle trouvaille. Les gens riaient de cette blague et ceux qui n'en riaient pas étaient accusés de ne pas avoir le sens de l'humour, sous-entendant par là que le comique ne faisait qu'exagérer une évidence et que s'en offusquer, revenait à ne pas tenir compte du réel. "Bah quoi, si on peut plus rire".

p.28 : vous pensez encore comme un citoyen à part entière et vous vous dites que c'est par le vote que les choses changeront. Le pouvoir des urnes, bien sûr. Seulement, pour être enregistré sur les listes électorales, il faut passer un test, le "literacy test", qui mesure votre aptitude à lire, écrire et comprendre la Constitution. Et pour passer ce test, il faut vous inscrire. Quand ? Il n'y a pas de date ni d'heure, à vous de trouver. Sachez quand même que le bureau d'inscription ouvre entre dix heures et midi, quand vous êtes au travail. Comme vous êtes motivé, vous prendrez certainement un congé et vous irez vous placer dans la file d'attente. Là, il faudra encore que vous soyez bien placé parce que, si d'aventure vous n'étiez pas reçu avant midi, les portes fermeraient sans qu'on ait pris la peine de vous inscrire et vous seriez revenu à la case départ. Mais avec un peu de persévérance, vous finirez bien par arriver le bon jour à la bonne heure, n'est- ce pas ? Vous passerez alors le test et répondrez correctement aux 20, 30,40, 50, 60 questions. Félicitations. Puis, vous attendrez le résultat qui vous sera envoyé par la poste. Si vous étiez blanc, on vous le donnerait directement mais dans votre cas, il faut attendre le courrier. Alors , vous attendrez. Au bout d'un moment, n'ayant rien reçu, vous retournerez au guichet de la mairie pour savoir ce qui se passe et on vous dira que vous n'ayez jamais passé le test. Vous vous défendrez, jurant sur ce qui vous est le plus cher que vous l'avez réellement passé, mais devant les dénégations pernicieuses des employés du bureau des élections, vous constaterez que vous n'avez aucune preuve de votre passage. Ce sera votre parole contre la leur. Vous recommencerez donc tout le parcours ou vous baisserez les bras.

p.32 : ...à Montgomery, sur les 36 sièges que compte un bus, il est convenu que les 10 premiers sont réservés aux blancs et que donc logiquement les suivants sont pour les noirs...Mais s'il n'y a pas de place assise dans les premiers rangs et qu'un blanc se trouve dans l'obligation de rester debout, le noir du rang qui suit devra lui céder sa place. A l'inverse, quand tous les sièges des rangs réservés aux blancs sont vides alors que l'arrière du bus, lui, est plein, aucun noir n'est autorisé a s'asseoir chez les blancs...Donc un noir, qui était assis à sa place chez les noirs, s'est levé pour qu'un blanc puisse s'asseoir. Mais comme un blanc ne peut légalement pas être assis à côté d'un noir, ce sont tous les noirs qui étaient assis dans le même rang que celui qui s'est levé qui doivent se lever

p.38 : juste retour des choses pour Claudette qui doit son prénom à l'actrice Claudette Colbert, star des années 1930 et 1940, à la peau d'albâtre, héroïne de Capra, Lubitsch, Wilder, inoubliable Cléopâtre de Cecil B. DeMille. Comme toutes les femmes qu'elle connaît, Claudette  a la haine de soi chevillée au corps, compagne visqueuse qui colle encore aujourd'hui aux pas des femmes et des fillettes noires, partout dans le monde. Compagne perverse qui ferait vendre son âme pour un pot de défrisant, pour un tube de crème éclaircissante. Savoir que l'on peut perdre ses cheveux ou sa peau ne change rien à l'affaire, ce sont les risques du métier, la continuation de la malédiction par d'autres moyens. Que celle qui n'a jamais tiré sur ses cheveux comme on tirerait sur son pire ennemi, que celle qui n’a jamais maudit son nez jamais assez fin, ses lèvres jamais assez minces, que celle qui ne s’est jamais jeté la première pierre lève le doigt . Ne jamais  trouver grâce à ses propres yeux, se voir en creux, s’envisager à travers des images de soi vrillées, c’est notre lot. Rien n’allait rien ne va. Black n’est pas beautiful, partout dans le monde la beauté noire pose encore dans les magazines, peau claire et brushing irréel. Partout dans le monde, la beauté noire secoue au ralenti ses cheveux imaginaires, à peine bouclés, dans des publicités pour shampooings qu’aucune personne noire n’utilise. La beauté noire n’existe pas, elle est en négatif, elle est ce qu’on n’a pas, le peau claire et les cheveux raides. C’était la vie de Claudette Colvin, ce fut la mienne, c’est celle d’une petite fille congolaise croisée dans un bus de Brazzaville, la tête coiffée d’un tissage qui lui fait comme une perruque trop grande. Amérique, Europe, Afrique, quelque chose reste à dépasser, quelque chose reste à inventer. Et en attendant, on défrise, on brûle, on blanchit, on dilue, on achète pour des poignées d’euros des cheveux synthétiques fabriqués à la chaîne ou des cheveux naturels cédés pour presque rien par d’autres femmes d’un autre tiers-monde, on continue à suivre le rythme effréné qu’imposent les canons d’une prétendue beauté universelle.
p.45 : je sais ce sentiment, je le connais par cœur, mélange de « pour vivre heureux, vivons cachés » et de parfaite intériorisation du mécanisme du racisme qui consiste  à ne voir l’autre qu’en masse. Si un noir fait quelque chose de mal, ce sont tous les noirs qui payent. Qu’un seul trébuche et tous seront pointés du doigt. Parce qu’un seul a dit ou fait quelque chose de contrevenant, on pourra dire : « vous les noirs, vous êtes comme si ou comme ça », « vous les juifs vous faîtes ceci ou cela », « vous les musulmans, vous aimez ceci, vous n’aimez pas cela »….Et nous finissons par le croire et nous finissons par le penser et alors ce préjugé devient nôtre et nous nous surprenons un jour de dire face à un évènement qui implique un noir si nous sommes noirs, un musulman si nous sommes musulmans, un juif si nous sommes juifs… « ça n’est pas bon pour « nous » .Qui est ce « nous ». Nous n’en savons rien mais nous pensons désormais qu’il faut en tenir compte. Nous ne « nous » envisageons que parfaits et irréprochables. Ça y est nous avons intégré la pensée raciste, elle modifie notre regard comme une paire de lunettes aux verres déformants. Et c’est une lutte en soi que de ne pas suivre cette pente, que de ne pas se laisser gagner par ce « nous », par le principe de ce qui est « bon pour nous », par la crainte de se faire remarquer, par la peur de ce gendarme devenu intérieur, de ce croquemitaine, par le processus d’une dilution de ce que nous sommes dans le plus petit dénominateur commun.
p.48 : dans cette voiture qui roule vers on ne sait où, les policiers insultent Claudette Colvin. Ils la tutoient, bien sûr. Ils   disent « sale nègre », bien sûr. Ils disent aussi « sale pute noire », parce que c’est une femme et que c’est ce qu’on dit quand on veut souhaiter le pire à une femme, c’est toujours par là que ça passe, par le sexuel jeté au visage, parle déshonneur. Plus de vertu, plus de morale, plus rien à respecter. « Sale pute noire ». Qu’y a-t-il après la pute noire ?....
p.131 : Rosa Parks écrit dans son autobiographie : « je n’avais pas de casier judiciaire, j’avais travaillé toute ma vie, je n’étais pas enceinte d’un enfant illégitime. Les blancs ne pourraient pas me pointer du doigt en disant que j’avais fait quoi que ce soit pour mériter un tel traitement à l’exception d’être née noire. Et l’opinion de tous les acteurs de cette époque converge en un point : Rosa Parks était la seule personne qui pouvait permettre que tout  arrive.
p.132 : Rosa Parks, bien que modeste, pouvait parler à la classe moyenne, elle en avait d’ailleurs l’allure, les codes, les fréquentations. Avec sa peau claire et ses cheveux raides, elle était une émanation acceptable pour les blancs et enviable pour les noirs. Elle avait une vie accomplie, impossible donc de s’y projeter en présageant du pire…

 P.134 : ….quant à Rosa Parks, l’autre la vraie, celle qui n’intéresse personne et vit dans les coulisses de sa propre existence, elle a été licenciée au tout début de l’année 1956. Peu de temps après son mari Raymond a démissionné du salon où il officiait  comme coiffeur, son employeur ayant interdit que le nom de Rosa soit prononcé dans ses locaux. Les Parks sont donc sans ressources.