lundi 9 juillet 2018

J'ai lu...

L'homme qui m'offrait le ciel....de mam' Beyala....mon premier bouquin de la  dame...par où commencé avec cette personne....
je me souviens qu'elle me faisait peur avec sa voix d'asmathique....la dernière fois que j'ai entendu parler d'elle, c'était parce qu'elle avait pondu un papier faisant l'éloge de Kadafi lors de son voyage à Paris...
lorsque j'étais en Martinique, il y a cette interview où elle était face à Serge Bilé, pendant plus d'une heure, sur ATV...elle parlait fort, elle était là parce qu'il y avait une semaine africaine(???), Bilé l'a regardait fasciné, clignant des yeux toutes les 2 secondes....2 africains donnaient des leçons sur...sur...sur...ce qui devrait aller bien ...aux Antilles.... ouaip !
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quoiqu'il en soit Michel Drucker l'a pécho, sur le mode : je te nique et il est temps que tu dégages....le problème est que ni Drucker(grand mystère audiovisuel : ni drôle, ni bon interviewer, ni beau, ni rien, zéro pertinence) ni Beyala  ne m'intéressent en tant qu'individu, alors en tant que couple au secours.....
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Beyala a un égo boursouflé, elle doit avoir des problèmes de...cou...donc j'ai lu le bouquin sous cet angle, et on n'est pas déçu....
<<vite lu, vite oublié....qui n'a pas été largué ?....le prétexte du bouquin serait la vengeance....tsss !tsss !


p.12 : "pourquoi les hommes ne sont ils pas plus généreux ? Est-ce si difficile ? " Des images cognaient dans ma tête, pêle-mêle : celles pitoyables des mendiants de Calcutta à qui il fallait quelques centimes d'euros pour survivre; celles des enfants aux cous de poulet du Sahel qui pourraient s'engraisser des seules poubelles de l'Occident; celles des femmes empagnées ou voilées qui mangent la poussière devant leurs cases bombardées. Ca se bousculait dans mon crâne et je ne savais plus où ranger toute la misère du monde.
 
p.38 : comme d'habitude, on phrasait beaucoup, on ne solutionnait pas. Tout le monde semblait blasé par le discours sur la mainmise de l'Occident sur l'Afrique. Des hommes bouboutés ou cravatés cachaient leurs bâillements derrière leur main; certains se grattaient le cou, d'autres les aisselles. Des femmes remettaient en place les bretelles de leur soutien-gorge sous le regard gourmand des intellectuels. On écoutait les mêmes frondes depuis les indépendances tcha-tcha : " Les Blancs exploitent nos richesses ! Ils dirigent nos pays par l'entremise des chefs d'état fantoches!". Et après quoi ? . On continuait à téter la même misère . On langeait la même pauvreté. Il ne restait qu'à boire un verre de vin de palme, à se jeter sur le lit et à réciter trois Ave Maria, ça donne de très bons résultats pour espérer. Tout était ennuyeux. J'en avais assez de cette pénurie d'idées de cette indigence de concepts....
 
p.39 : dans le hall de l'hôtel; j'esquivai les gens, 'était mon habitude, j'avais toujours détesté qu'on me reconnaisse. Mais un homme gras au visage tel un masque, planta ses jambes en x devant moi :
- Madame Andela ? me demanda-t-il . Que je suis heureux de vous rencontrer enfin. Il me tendit sa main moite
- je suis un de vos fervents admirateurs. Je lis tous vos articles dans AM.
- merci dis-je en esquissant un sourire
- dites-moi comment avez-vous fait pour vous en sortir ? C'est extraordinaire votre parcours.
- mon parcours ? 20% de chance et 80% de travail . C'est toujours ainsi que je parlais aux Africains, manière de leur dire qu'ils ne s'étaient pas battus, n'avaient pas assez travaillé pour nourrir leurs enfants, protéger leurs femmes. 80% de travail. Oui, il fallait ça. Ils ne l'avaient pas  fait. Ils avaient laissé les Blancs tout leur prendre, leurs terres, leurs corps, leurs sous-sols, leurs rivières, leurs poissons, leurs brousses, leurs montagnes, ils n'étaient pas des hommes, pas des hommes, ils se laissaient manipuler jusque dans leurs pensées, oui leurs pensées, même leurs foutues protestations venaient de l'extrême gauche occidentale, pas des hommes, oui pas des hommes, ils déambulaient ça et là avec les idées d'autrui plein la bouche, infoutus de créer, frimaient dans les avions qu'ils n'avaient pas créés, conduisaient des voitures qu'ils n'avaient pas créées, portaient des costumes cravate qu'ils n'avaient pas créés...pas des hommes, avec des manières qui n'étaient plus d'eux.....
 
p.42 : - paraît qu'ils ont des bangalas tout riquiqui les Blancs. Comment faites-vous pour...?
          - posez donc la question à toutes ces africaines qui, depuis des années, passent leurs journées sur internet pour trouver un mari blanc. Je crains que bientôt en Afrique, il n' y ait plus que des hommes. Vous passerez votre temps à contempler le bangala tout seuls...

p.43 : au plus profond de moi, je m'étais souvent sentie utilisée. J'avais la certitude que chacun cristallisait sur mou ses rêves d'amour ou de richesse, de martyr ou d'héroïsme. Utilisée ma force de travail pour nourrir ma ribambelle de famille; utilisées aussi mes idioties, mes travers, mes coups de gueule, mes faiblesses pour m'anéantir....
 
p.47 : en moi, en Jeanne d'Arc dérisoire, moi qui ne sait que penser aux manifestations pour l'égalité des chances, aux attroupements pour la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité, aux pétitions  contre les injustices...  

p.60 : -je  suis un peu plus âgée que j'en ai l'air, dis-je
          - oui vous les Noirs, avez une peau exceptionnelle. On n'arrive pas à vous donner un âge.
          - c'est parce que les Blancs ne nous regardent que deux fois dans leur vie : la première fois quand on est domestique chez leurs parents et qu'on les lange; la deuxième fois lorsqu'ils sont vieux et que des gardes-malades noirs viennent encore les torcher. Mais rassurez-vous, nous vieillissons
 comme tout le monde. Je débitai ces propos d'un ton de délire sec, alors que je portais la bosse de l'histoire. Je pensais aux difficultés des africains à survivre en occident ,mais les chassai de mon esprit.

p.64 :ma femme ne m'a jamais rien demandé d'autre que de ramener des bonnes notes et les autres femmes m'ont prêté leurs fesses comme des copines, c'est tout.
 
 p.68 : - nos frères noirs ne savent pas aimer, fit-elle. Les blancs aiment mieux.
           - oh les tribunaux sont remplis d'histoires sordides chez les blancs aussi
           - peux-tu me dire pourquoi nos hommes sont-ils si infidèles ?
           - François est marié. Il est blanc. C'est pas une question de couleur de peau, ma chère
           - mais il t'a dit qu'il ne touche plus sa femme, qu'il ne l'aime plus. Qu'elle est devenue sa  maman....

p.112 : notre amour crécellait dans les restaurants à portée des yeux indiscrets. On inventait chaque jour qu'on illuminait avec le chant de notre intimité. On califourchonnait ! On brouettait !On chevrotait ! On soixante-sixtait ! On courcaillait nu dans la maison ! On missionnait ! On vaporisait ! On mordillait ! On s'ébattait telles des abeilles en ruche!
 
 p.115 : je lui parlais des livres que j'avais lu de l'histoire des esclaves dans les plantations, du drame de la colonisation, des minorités visibles, de l'égalité des chance. Il m'écoutait soucieux de capter toutes les vibrations  de ma voix et s'émerveillait de mes connaissances.
- si mes professeurs avaient été aussi pédagogues que toi, disait-il comme un dont le cœur pleure, je pense que j'aurais poursuivi mes études....
 
 p.157: je l'espère vraiment pour toi, maman. Mais pour certains blancs de la vieille génération, nous sommes assimilables aux animaux. En Angleterre ou aux Etats-Unis les noirs sont respectés. Ils se sont battus pour ça. Il n'y a pas de racisme sur leur capacité intellectuelle. Ici beaucoup considèrent que nous sommes des imbéciles bons qu'à balayer et à torcher leurs enfants.
- pourquoi me dis-tu ça ?
- les invités de François sont presque tous des blancs et d'une certaine génération.

p.205 : - on m'oblige à faire un choix. Je ne peux pas laisser tomber mon travail...Imagine que  je la quitte...Que vont dire la presse et la France profonde si on apprenait que j'ai quitté ma femme pour une femme noire ? 
 

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