samedi 13 juillet 2019

C'est juillet ouiiiiiiiii juillet

je ne connais toujours pas de guyanais, en ai croisé aucun, toujours rien
je ne connais personne qui connaîtrait quelqu'un qui serait en place dans la filière du melon : 3.50 à 4,50 euros un putain de melon...il parait que la canicule a eu des répercussions sur la production, les melons auraient mûri trop vite, d'où une chute des prix...ah bon ?
je n'arrive pas à croire que je ne connais personne qui ai une machine à pop corn et qu'il n'y en ai pas exposer sur les rayons des endroits où l'on est sensé acheter ce genre d'objet....en plein Paris...
à propos de magasin, Conforama se déleste de 1900 employés : aouch ! et fermera entre autres le magasin de Pont-Neuf (un lieu froid, de défi, trouver un vendeur, trouver un vendeur sympa qui veut bien comprendre que vous voulez acheter l'objet sur lequel vous avez jeté votre dévolu)...lors d'un achat de 19,99 euros l'année dernière, la caissière noire, perruque à la con voulait mon nom, me l'a demandé comme si c'était une obligation, je me suis laissé forcer la main, parce que j'ai un passé d'achat avec cette enseigne...
il y a 5 ans j'avais acheté un fauteuil de bureau et le lieu où l'on retire les marchandises était tenu par un type chauve tatoué totalement hostile, on ne l'imagine pas voter à gauche, et un arabe qui semblait  effrayé par le chauve tatoué, avec un sourire à la con, il m'a tendu de la ficelle et m'a dit de me démerder...souvenir vivace...quant à Darty : au secours !
tu m'étonnes qu'Amazon se fasse des testicules en métal précieux....
interêt de cette chaleur : sauna facial et gommage
fin juin 4 jours de canicule sur la ville....plus de 35 degrés...la ministre de la santé s'est répandue : il faut boire de l'eau, il faut se mettre à l'ombre, et changer son dress code...les médias en ont fait des caisses...enfin dans ma boîte à son....les radios commerciales raffolent des micro-trottoir, avec des gens qui enfoncent des portes grandes ouvertes...ben oui le soleil ça chauffe....
les centres d'hébergement fermant l'été, des miséreux jonchent les trottoirs...alors fermez-la !
j'ai hâte que le réchauffement climatique, nous montre son vrai visage...
où en est l'émotion Notre-Dame ?....on  nous avait dit que les promesses de dons atteignaient une somme vertigineuse : 800 millions...trois mois plus tard, ils ont récolté 38 millions d'euros...ah oui !
cette histoire de coupe du monde de foot féminine, ben euh....nous avons essayé de regarder le  match France/Brésil et euh....vraiment ?....1 mn montre en main....les invitations aux cocktails dînatoires étaient nettement moins nombreuses, voire inexistantes que pour les gars l'année dernière...puis l'équipe de France a été éliminé par les ricaines, parait-il les plus douées ...
quand ton visage vieilli autour de tes nouvelles dents
quand j'aurais quelque force et patience, je regarderai, plus de 2 mn et avec le son
 
Ahmed Sylla [19] Je suis l'infirmière qui a soigné Johnny à Fort-de-France - ONDAR  
 
gilets noirs au Panthéon....réclament des régularisations et une rencontre avec le 1er ministre...ils avaient occupés un aéroport....je n'avais pas voulu  suivre l'affaire non plus...parce que je n'en peux...et les fâcheux se tirent sur l'élastique....
les algériens ont gagné je sais pas quoi en foot contre une équipe noire,  avec insultes racistes dès qu'ils pouvaient...ils ont manifesté leur joie en défonçant, pillant des magasins sur les Champs, etc....la fachosphère n'en demandant pas tant....
 
le meilleur pour la fin...orgasme pour la fachosphère

 

 
 

mercredi 3 juillet 2019

Il y a cette fille

qui pourrait me persuader que je veux me procurer ces frusques....non, non, mais joli sourire, et une fantaisie capillaire crédible......

Miggggggrrrrrrrrrrrrants...

Frontex fait savoir au monde qu'ils ont besoin de pèze pour agir...en nous faisant savoir par une vidéo pris par un drone, que des passeurs lâchent des candidats à l'exil en mer.....ils sont tunisiens, algériens egyptiens...pas subsahariens qui sont très visibles donc plus migrants que les autres....
Frontex detects mother boat smuggling people  
 
Un juge italien s'est prononcé mardi soir en faveur de la libération de Carola Rackete, la capitaine allemande du navire humanitaire Sea-Watch 3 arrêtée samedi pour avoir accosté de force dans la petite île de Lampedusa avec 40 migrants à bord.
Le juge chargé de l'enquête préliminaire a en effet indiqué aux médias italiens qu'un décret italien sur la sécurité n'était "pas applicable aux actions de sauvetage".
Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini, qui a vivement déploré la décision de la magistrature italienne, a précisé que la capitaine allemande allait faire l'objet d'une mesure d'expulsion vers l'Allemagne car elle est "dangereuse pour la sécurité nationale". La mesure d'éloignement du territoire italien, avec accompagnement à la frontière, doit encore être confirmée par les autorités judiciaires, a-t-il précisé.
 
"Elle retournera dans son Allemagne, où il ne seraient pas aussi tolérants avec une Italienne si elle devait attenter à la vie de policiers allemands", a commenté celui qui est aussi vice-Premier ministre et patron de la Ligue (extrême droite). "L'Italie a relevé la tête: nous sommes fiers de défendre notre pays et d'être différents des autres petits leaders européens qui pensent pouvoir encore nous traiter comme leur colonie", a-t-il ajouté.
L'ONG Sea-Watch a pour sa part exprimé son soulagement dans un tweet : "nous sommes soulagés que notre capitaine soit libre ! Il n'y avait aucune raison de l'arrêter, car elle était engagée dans la défense des droits de l'homme en Méditerranée et prenait ses responsabilités là où aucun gouvernement européen ne le faisait".
 
L'Allemande de 31 ans avait été arrêtée dans la nuit de vendredi à samedi, placée samedi matin aux arrêts domiciliaires à Lampedusa, puis transférée lundi matin à Agrigente, la ville de Sicile dont dépend la petite île italienne. Lundi, elle avait été entendue pendant trois heures par la juge chargée de vérifier la validité de son arrestation.
Le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau a jugé lundi "incompréhensible" que l'on "emprisonne" Carola Rackete, la capitaine du navire humanitaire Sea-Watch, arrêtée samedi pour avoir accosté de force dans la petîte île de Lampedusa afin de débarquer 40 migrants.
"Il y a quelque chose d'incompréhensible à ce qu'on emprisonne quelqu'un qui a porté secours à des gens en train de se noyer ou qui présentaient le risque de se noyer", a estimé Marc Fesneau sur le plateau d'Audition Publique sur LCP/Public Sénat, avec le Figaro et l'AFP.
"Si on n'avait pas eu des bateaux comme cela en Méditerranée, combien de morts en plus?", s'est encore interrogé le ministre MoDem, alors que Mme Rackete était présentée lundi après-midi à un juge italien à Agrigente (Sicile).
(c)Jeanne Bulant /AFP
                  
Nouveau carnage en Libye. Au moins 44 migrants ont été tués et plus de 130 personnes blessées, mardi 2 juillet au soir, dans une frappe aérienne contre le centre de détention de migrants de Tajoura, situé à proximité d'un camp militaire en banlieue de Tripoli. Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies est organisée mercredi à l'initiative du Pérou, président en exercice du Conseil de sécurité pour juillet.
Dans un communiqué, le gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a dénoncé "un crime odieux", attribuant l'attaque au "criminel de guerre, Khalifa Haftar", l'homme fort de l'est libyen qui mène une offensive depuis début avril pour s'emparer de la capitale libyenne. Le GNA a accusé les forces pro-Haftar d'avoir mené une attaque "préméditée" et "précise" contre le centre de migrants.
L'Armée nationale libyenne (ANL) de Khalifa Haftar a nié avoir touché le centre de détention de migrants lors du raid aérien, affirmant que des milices alliées à Tripoli l'avaient bombardé après une frappe de précision menée par l'ANL contre un camp militaire.
De nombreuses organisations ont réagi à cette attaque. L'émissaire de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, a vivement condamné  ce raid aérien sanglant, un "carnage" susceptible de constituer un "crime de guerre" selon lui.
"L'attaque choquante et tragique d'un centre de détention à Tripoli nous rappelle le coût humain du conflit en Libye ainsi que la situation désastreuse et vulnérable des migrants pris dans la spirale de la violence dans ce pays", a souligné  la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, dans un communiqué.
L'Union africaine, la France et l'Italie ont également condamné la frappe. Ankara a qualifié l'attaque de "crime contre l'humanité".
Le bilan pourrait augmenter
Au moins130 personnes ont été blessées dans l'attaque, selon un bilan communiqué par la mission de l'ONU en Libye. "Le bilan pourrait s'aggraver", a indiqué à l'AFP un porte-parole des services de secours, Osama Ali, précisant que 120 migrants étaient détenus dans le hangar qui a été atteint de plein fouet par la frappe.
Plusieurs corps gisaient sur le sol du hangar aux côtés de restes humains mêlés aux affaires et vêtements des migrants maculés de sang. Les services de secours étaient encore à la recherche d'éventuels survivants sous les décombres, tandis que des dizaines d'ambulances se précipitaient sur place.
La frappe contre le centre n'a pas été revendiquée mais des médias pro-Haftar ont fait état mardi soir d'une "série de raids aériens" à Tripoli et Tajoura. La banlieue de Tajoura, qui compte plusieurs sites militaires appartenant aux groupes armés pro-GNA, est régulièrement la cible de raids aériens des forces du maréchal Khalifa Haftar.
Ces dernières ont promis cette semaine d'intensifier les frappes aériennes contre leurs rivales du GNA, après avoir perdu Gharyan, ville située à une centaine de kilomètres de Tripoli dont le maréchal avait fait son centre opérationnel dans son offensive contre la capitale, à plus de 1 000 km de son bastion de Benghazi (est).
Sur son compte Twitter, le bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s'est dit "extrêmement préoccupé". La mission d'appui de l'ONU en Libye (Manul) a maintes fois exprimé son inquiétude sur le sort d'environ 3 500 migrants et réfugiés "en danger dans des centres de détention situés près de zones d'affrontements".
De son côté, Médecins Sans Frontières (MSF) a réclamé "l'évacuation immédiate des réfugiés et des migrants enfermés dans des centres de détention à Tripoli".
(c)AFP/Reuters
                                                           article de 2016...oauch !
Sur la route de l'Europe, des milliers d'africaines sont violées et vendues. Le photographe Narciso Contreras est lauréat du 7e prix Carmignac du photojournalisme, qui lui a donné le temps et les moyens de réaliser ce reportage sur une période de cinq mois, dont 73 jours passés en Libye. Il nous fait découvrir l'horreur qui précède les traversées.
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le photographe a commencé à explorer l'enfer libyen en février 2016. Pendant soixante-treize jours, il a essayé de comprendre le quotidien de ces hommes et de ces femmes pris au piège, qui semblent prêts à risquer leur vie et à sacrifier leur maigre fortune pour se jeter sur de frêles embarcations en direction des côtes italiennes.
Devant le photographe, la femme s'est dénudée. Elle voulait lui montrer son ventre marqué d'une longue cicatrice. La trace d'une césarienne ou, plus sûrement, d'un avortement. «Elle souriait et me parlait de son bébé. Son corps lui rappelait un traumatisme qu'elle évoquait comme s'il était arrivé la veille. Pourtant, il devait être ancien....
Dans ce centre, qui compte une cinquantaine de femmes, dix sont enceintes. Les autres ont accouché dans les semaines qui précèdent. Leur grossesse n'est pas un accident, elle fait partie d'une stratégie bien rodée: «Ils les violent pour les mettre enceintes puis les envoient en Europe, entre le cinquième et le septième mois. Ils pensent que les gardes-côtes répugneront à renvoyer en Libye celles dont la grossesse est trop avancée.»
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Son premier voyage en Libye date de mars 2014. C'est à l'occasion d'un reportage sur les conflits tribaux du sud du pays, autour des immenses champs de pétrole, lieu de tous les trafics, qu'il découvre les Touareg, le peuple toubou, et ce pays dont il dit qu'il est «comme une pierre: impénétrable».
Déchus de leur citoyenneté par Kadhafi, les Toubou ont depuis longtemps leur méthode pour survivre. Ils se sont spécialisés dans l'économie parallèle: armes, marchandises, mais aussi êtres humains. Ils contrôlent les postes-frontières de la région du Fezzan, dans le sud de la Libye, au Sahara. C'est justement l'une des principales routes empruntées par les migrants. Pour passer, chacun doit s'acquitter d'un «droit» de 250 dinars libyens, environ 160 euros, majoré en fonction du poids des bagages.
Ce n'est que le début de l'exploitation dont les migrants sont les victimes. Car l'impôt toubou n'est en aucune manière une garantie de sécurité. Les migrants vont avoir besoin de chance pour atteindre leur objectif. D'abord, celle de ne pas tomber sur les milices. « Milices» est le mot contemporain pour qualifier ceux qu'on appelait autrefois des marchands d'esclaves. Aujourd'hui, ils sont en plus des combattants.
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Mais il n'y a pas que la guerre. Arrêtés arbitrairement dans la rue ou dans les appartements où ils se cachent, des hommes, des femmes sont alors parqués dans des immeubles, des camps, des entrepôts. Traités comme du bétail jusqu'à ce qu'ils trouvent acquéreur. Entrepreneurs ou particuliers, toutes sortes de personnes peuvent avoir besoin de main-d'oeuvre corvéable à merci. «Où que ce soit, si les milices te tombent dessus, tu ne sais pas ce que tu vas devenir, dit Narciso. Nous parlons bien d'un marché humain à ciel ouvert», insiste-t-il. Une Ivoirienne de 25 ans, Fatmi, a récemment témoigné devant Maryline Baumard, du «Monde»: «J'étais prisonnière dans une maison à Sabratha. Un homme m'a achetée et emmenée chez lui. Là, d'autres hommes venaient et payaient chacun 5 dinars [3 euros] pour la nuit. Ça a duré d'avril à juillet.» Elle avait déjà payé sa traversée 550 euros. On lui en demandait autant pour être libérée.
«Selon mes informations, venant notamment de la mission de l'Onu en Libye, le pays, peuplé de 6 millions d'habitants, serait traversé en permanence par 3 millions de personnes étrangères, explique Narciso, qui fait tomber les idées reçues. On a tendance à penser que la Libye n'est qu'un pays de transit vers l'Europe... C'est faux. Soixante pour cent des migrants qui y entrent ne souhaiteraient pas traverser la Méditerranée. Ils sont venus pour travailler en Libye, comme l'ont fait avant eux leurs pères ou leurs aînés.» Ainsi en serait-il notamment, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), pour les Egyptiens, Ghanéens, Nigériens, Soudanais et Tchadiens, qui viennent se faire embaucher sur les chantiers en tant que manoeuvres, maçons, manutentionnaires, ou chez des particuliers, comme domestiques.
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Quant aux centres de rétention, ils sont sous la coupe des trafiquants. Narciso s'est rendu dans le plus important, à Zaouïa, dans le nord-ouest du pays. Deux mille personnes y sont entassées. « J'ai vu ceux qui réclamaient à manger se faire frapper à coups de bâton. J'ai aussi vu des corps que les miliciens jetaient à la mer. Sans doute des prisonniers qui leur avaient résisté.» Des exactions confirmées, détaillées par Amnesty International dans un rapport daté de juillet dernier. Il évoque notamment des hommes que les trafiquants laissent mourir de faim, ainsi que les exécutions sommaires.« Une fois arrêtés, tous ces gens doivent payer pour être libérés, explique encore le journaliste. Ils travaillent donc gratuitement pendant un temps indéfini. Cela s'appelle de l'esclavage
Des conditions de vie qui réveillent la mémoire. Quand on venait à Tripoli acheter les «nègres » raflés dans toute la zone subsaharienne. La plupart étaient acquis par des marchands du Caire ou d'Alexandrie. Dans le jargon local libyen, les Noirs sont encore appelés « Ibeid», ce qui signifie « petits esclaves». «La situation est très tendue entre ces migrants et les Arabes libyens qui ne se considèrent pas comme africains», dit Narciso. D'ailleurs, en Libye, les nationaux « trop foncés» sont, eux aussi, traités comme des citoyens de seconde zone.
Dès lors, comment s'étonner si ces immigrants désespérés, qui ne peuvent songer à traverser le désert de tous les dangers pour retourner chez eux, soient si nombreux à se tourner vers l'Europe? Selon l'OIM, ils seraient environ 235000 à attendre sur les côtes. Des données aléatoires qui pourraient, en réalité, cacher des chiffres autrement plus importants: on parle de 1 million de candidats à la traversée de la Méditerranée.
« Des témoins m'ont décrit les bateaux des trafiquants européens qui viennent les acheter sur les côtes libyennes. Tout le processus est contrôlé par les milices et le crime organisé, qui 'travaillent' ensemble. On ne comprend rien à l'arrivée massive des migrants si l'on croit qu'il s'agit seulement de migration économique, si l'on croit que ces réfugiés sont simplement en quête d'une vie meilleure... Ces gens sont piégés. Ils n'ont d'autre choix que l'esclavage, le départ ou la mort.» Reste l'Europe comme un mirage au bout du désert. L'union de la misère, des milices et du crime organisé est à l'origine d'une catastrophe humanitaire sans précédent qui pèse sur les gouvernements européens, modifie les équilibres géopolitiques. Le plus impressionnant mouvement
migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale.
https://www.parismatch.com/Actu/International/Migrants-les-esclaves-de-Libye

mardi 2 juillet 2019

Fasshhiioonn

avec deux mois de retard le Mail, me dit que Naomi a été victime de...racisme
Naomi...le grand mannequin qui ne se décide pas à raccrocher...dans une interview au Nigeria, elle nous apprend qu'elle a été écarté d'une campagne...on ne sait pas pour quel produit, marque...par un pays asiatique...qu'elle ne nomme pas...
dire qu'elle se dénonçait le fait que les noires et les asiatiques étaient peu représentées sur les podium...et au bout de 30 ans de métier et de photos retouchés pour faire oublier ou atténuer  sa négritude, voire les cover de vogue Russie, Inde, Brésil....Madame découvre que...
Fashion Week Berlin 2019, sur le podium, il y avait des filles noires...qui portent des trucs, err des...des...
c'est moi ou...ce make up est un back-face....

lundi 1 juillet 2019

En plus

Le « système D » des femmes SDF pour faire face à la précarité menstruelle

L’ Association pour le développement de la santé des femmes organise des maraudes pour distribuer des kits d’hygiène aux femmes SDF.
#RèglesNonDites. Au pas de course, Prisca Pkan mène la danse. Déterminée, cette Ivoirienne de 28 ans, regard et sourire avenants, sait exactement quels trottoirs emprunter et comment venir en aide aux femmes qui vivent dans la rue. Il faut dire que Prisca était à leur place il n’y a pas si longtemps.
Début 2018, lorsqu’elle est arrivée à Paris, elle a passé six mois à dormir dans le métro, quand elle n’était pas bringuebalée entre les différents lieux d’accueil pour femmes en région parisienne. Pendant cette période, il a fallu trouver à manger et à boire, prévoir où dormir en sécurité et se laver… Sans oublier la délicate gestion de ses règles.
Comme beaucoup de femmes dans son cas, Prisca utilisait surtout le papier toilette des WC publics, quand elle en trouvait. « Je le pliais avant de le glisser dans ma culotte. Je n’avais pas d’autre choix, je ne connaissais aucune autre femme et aucune association », explique-t-elle.
A la faveur d’une rencontre avec une membre de l’Association pour le développement de la santé des femmes (ADSF), en mai 2018 dans un lieu d’accueil de nuit situé dans le 12e arrondissement de Paris, elle s’est plongée à corps perdu dans le bénévolat. « Ça m’a permis de me sentir utile et responsable. » Aujourd’hui, elle a trouvé un logement et a été nommée « femme repaire » (sic) par l’association, un statut honorifique mais primordial pour nouer des relations avec les femmes isolées.
Cet après-midi de juin, sous des températures étouffantes, l’équipe de cinq bénévoles descend la rue Ordener, avant d’emprunter le boulevard Barbès, le boulevard de Rochechouart, celui de Clichy, et enfin les avenues de Clichy puis de Saint-Ouen. Huit kilomètres de marche ponctués par quatorze rencontres. Prisca Pkan, Patrick Bar, la cinquantaine, et Léna Fischbein, psychologue chargée de la préparation des maraudes, traînent un chariot noir rempli de kits d’hygiène avec deux autres bénévoles.
 
En 2018, les bénévoles de l’ADSF ont distribué 4 800 kits individuels à des femmes SDF. A l’intérieur : gel douche, shampooing, brosse à dents, dentifrice, déodorant, lingettes, préservatifs et serviettes hygiéniques. Des produits de première nécessité difficilement accessibles pour les plus de 50 000 femmes sans domicile en France, selon une étude de l’Insee en 2012.
« Le kit d’hygiène correspond aux besoins vitaux et c’est aussi une manière d’entrer dans un échange », indique Léna Fischbein, qui participe également à leur confection.
A travers un moment d’écoute bienveillant, les bénévoles interrogent la santé physique et psychique des femmes rencontrées, tendent l’oreille afin de nouer un lien. Même si les mots sont souvent rares, et parfois dans un français approximatif – la plupart des femmes rencontrées sont des migrantes –, les regards émus et les nombreux remerciements attestent de l’aspect précieux de cette distribution.
Au-delà de l’aide matérielle, les femmes, qui se rendent pour beaucoup invisibles car elles vivent quotidiennement dans la peur d’être agressées, ont besoin de considération et de réconfort. Anne Bachellier, sage-femme qui a récemment rejoint l’association créée en 2001, dénonce le fait que l’impact du cycle hormonal sur le moral des femmes soit globalement minoré. « On atteint un summum de vulnérabilité, un pic d’émotions durant ses règles, et cette fatigue physique demande davantage de protection. On a encore plus besoin d’un cocon à ce moment-là. »
Dans les locaux de l’ADSF, proches de la porte de Saint-Ouen, une autre « femme repaire » s’active pour aider les personnes menstruées dans le besoin. Agathe, 21 ans à peine, a passé plus de trois ans dans la rue. Avec sa voix un brin éraillée et son débit mitraillette, elle raconte qu’à la difficulté de trouver des protections hygiéniques s’ajoute celle d’avoir accès à des lieux pour en changer.
« Quand vous devez vous changer six à sept fois par jour, que les toilettes publiques sont souvent sales, ou inutilisables, vous finissez par vous changer dans les toilettes des fast-foods car c’est l’un des seuls endroits où cela est encore possible de négocier. Même les toilettes des gares deviennent payantes et ça nous rend la vie impossible. »
La perte de notion du temps est un autre obstacle à dépasser pour les femmes SDF. « C’est impossible de prévoir l’arrivée de ses règles. Parfois, trois jours donnent l’impression de trois semaines et inversement », explique l’ex-SDF. Sans compter qu’il se révèle très compliqué de garder une réserve de tampons ou de serviettes hygiéniques quand elles doivent subir les assauts de la pluie, du soleil, de la poussière et la perte ou le vol de leurs affaires.
Si ces femmes parviennent à surmonter ces difficultés, elles ne sont pas à l’abri d’un autre problème de taille. Celui d’un fort dérèglement de leur cycle menstruel ou même de l’arrêt de leurs règles, causés par les divers traumatismes et le stress auxquels est soumis leur corps.
Pour pouvoir apporter une aide globale, l’ADSF a alors mis sur pied des groupes de parole consacrés à la santé et à la sexualité. Pour Marème Sylla, sage-femme sénégalaise de 34 ans responsable de ces groupes, il est indispensable d’orienter ces femmes vers des structures appropriées, mais aussi de « mettre des mots là-dessus ».
Brice Laemle (c)LeMonde.fr