jeudi 4 juin 2020

Je lis


aaaaauuuuu sssseccooooours !

une lettre de l'écrivain Virginie Despentes à l'attention de ses amis blancs :
euh...err...ben euh...Christine Taubira, elle était blanche ?
et Angot C. elle, est sortie avec un noir et la négrophobie des arabes n'est pas à ignorer, je dis ça, je ne dis rien :
https://femme-noire-et-negritude.blogspot.com/2013/02/un-angot.html

Lettre adressée à mes amis blancs
En France nous ne sommes pas racistes mais je ne me souviens pas avoir jamais vu un homme noir ministre. Pourtant j’ai cinquante ans, j’en ai vu, des gouvernements. En France nous ne sommes pas racistes mais dans la population carcérale les noirs et les arabes sont surreprésentés. En France nous ne sommes pas racistes mais depuis vingt-cinq ans que je publie des livres j’ai répondu une seule fois aux questions d’un journaliste noir. J’ai été photographiée une seule fois par une femme d’origine algérienne. En France nous ne sommes pas racistes mais la dernière fois qu’on a refusé de me servir en terrasse, j’étais avec un arabe. La dernière fois qu’on m’a demandé mes papiers, j’étais avec un arabe. La dernière fois que la personne que j’attendais a failli rater le train parce qu’elle se faisait contrôler par la police dans la gare, elle était noire. En France on n’est pas raciste mais pendant le confinement les mères de famille qu’on a vues se faire taser au motif qu’elles n’avaient pas le petit papier par lequel on s’auto-autorisait à sortir étaient des femmes racisées, dans des quartiers populaires. Les blanches, pendant ce temps, on nous a vues faire du jogging et le marché dans le septième arrondissement. En France on n’est pas raciste mais quand on a annoncé que le taux de mortalité en Seine Saint Denis était de 60 fois supérieur à la moyenne nationale, non seulement on n’en a eu un peu rien à foutre mais on s’est permis de dire entre nous « c’est parce qu’ils se confinent mal ».  

J’entends déjà la clameur des twitteurs de service, s’offusquant hargneusement comme ils le font chaque fois qu’on prend la parole pour dire quelque chose qui ne corresponde pas à la propagande officielle : « quelle horreur, mais pourquoi tant de violence ? »

Comme si la violence ce n’était pas ce qui s’est passé le 19 juillet 2016. Comme si la violence ce n’était pas les frères de Assa Traoré emprisonnés. Ce mardi, je me rends pour la première fois de ma vie à un rassemblement politique de plus de 80 000 personnes organisé par un collectif non blanc. Cette foule n’est pas violente. Ce 2 juin 2020, pour moi, Assa Traoré est Antigone. Mais cette Antigone-là ne se laisse pas enterrer vive après avoir osé dire non. Antigone n’est plus seule. Elle a levé une armée. La foule scande : Justice pour Adama. Ces jeunes savent ce qu’ils disent quand ils disent si tu es noir ou arabe la police te fait peur : ils disent la vérité. Ils disent la vérité et ils demandent la justice. Assa Traore prend le micro et dit à ceux qui sont venus « votre nom est entré dans l’histoire ». Et la foule ne l’acclame pas parce qu’elle est charismatique ou qu’elle est photogénique. La foule l’acclame parce que la cause est juste. Justice pour Adama. Justice pareille pour ceux qui ne sont pas blancs. Et les blancs nous crions ce même mot d’ordre et nous savons que ne pas avoir honte de devoir le crier encore, en 2020, serait une ignominie. La honte, c’est juste le minimum. 

Je suis blanche. Je sors tous les jours de chez moi sans prendre mes papiers. Les gens comme moi c’est la carte bleue qu’on remonte chercher quand on l’a oubliée. La ville me dit tu es ici chez toi. Une blanche comme moi hors pandémie circule dans cette ville sans même remarquer où sont les policiers. Et je sais que s’ils sont trois à s’assoire sur mon dos jusqu’à m’asphyxier – au seul motif que j’ai essayé d’esquiver un contrôle de routine – on en fera toute une affaire. Je suis née blanche comme d’autres sont nés hommes. Le problème n’est pas de se signaler « mais moi je n’ai jamais tué personne » comme ils disent « mais moi je ne suis pas un violeur ». Car le privilège, c’est avoir le choix d’y penser, ou pas. Je ne peux pas oublier que je suis une femme. Mais je peux oublier que je suis blanche. Ça, c’est être blanche. Y penser, ou ne pas y penser, selon l’humeur. En France, nous ne sommes pas racistes mais je ne connais pas une seule personne noire ou arabe qui ait ce choix. 
au sssseeeeccccooouuurrrsss !

Pod' 138

 

mardi 2 juin 2020

Je lis

que W. Tsonga a connu le racisme...

interview de Tsonga :

"En tant que métis, ce genre de comportement m'est insupportable et j'ai l'impression que ça devrait l'être pour tous", réagit le joueur de tennis Jo-Wilfried Tsonga lundi 1er juin sur France info. "C'est juste une tragédie de trop" qui "donne envie de crier plus fort", ajoute le tennisman, qui confie avoir été plusieurs fois victime de racisme depuis son enfance. Comme Serena Williams, Naomi Osaka ou Coco Gauff, mais aussi Gaël Monfils, il s'est joint à l'initiative du joueur de tennis Frances Tiafoe pour dénoncer le racisme dans une vidéo, "Rackets down, Hands up".

Quelle a été votre première réaction quand vous avez appris la mort de George Floyd ?
- Ç'a été de la tristesse, comme d'habitude. Ce n'est pas parce que je m'exprime rarement à ce sujet que je n'en pense pas moins. En tant que métis, ce genre de comportement m'est insupportable et j'ai l'impression que ça devrait l'être pour tous. Le monde entier a été frappé par ce fléau, ça divise les peuples. Et être derrière ce pauvre George [Floyd], ce n'est pas juste être derrière la communauté noire américaine, c'est beaucoup plus que ça pour moi.

Ce fléau dont vous parlez, c'est le racisme.
- On peut l'appeler comme on veut, c'est juste la non-acceptation de la différence. Le racisme, c'est connoté comme noir ou blanc. Mais la confrontation, elle est bien plus vaste que ça. La sexualité, les origines, les religions, ce sont toujours des raisons pour commettre des atrocités. Je trouve ça dégueulasse.

Vous même, avez-vous déjà été confronté au racisme ?
- Oui, j'ai été régulièrement confronté au racisme, très régulièrement, et depuis ma plus tendre enfance. Et pourtant, j'ai un papa noir, une maman blanche. Je me considère Noir et Blanc. J'étais l'un des seuls enfants d'un père immigré dans mon école primaire. Je vous laisse imaginer la suite. Il m'a été inculqué de ne jamais mettre ça en avant pour en faire une revendication, de ne pas donner du grain à moudre aux ignorants. C'est vrai que je n'en parle jamais, mais je ne suis pas naïf à ce sujet. Cette tragédie, c'est juste une de trop. Forcément, ça donne envie de crier plus fort, de crier ma peine.

Comment le racisme se traduisait-il dans votre enfance ?
- Au début, ça commence par des petits surnoms, à l'école. J'étais très sensible à ces choses-là. Ensuite, il peut y avoir des petites insultes, c'est quelque chose d'assez latent, qui est là mais qu'on ne voit pas vraiment, mais que les gens concernés ressentent très fort. Ensuite, étant interne au Centre national d'entraînement dans le 16e arrondissement de Paris, je me faisais souvent contrôler pour mes papiers d'identité dans la rue, alors que mes camarades, eux, n'étaient jamais contrôlés. J'ai été refusé dans des établissements alors que mes amis, eux avaient le droit d'entrer. On me disait : "Toi, tu n'entres pas, mais vous, vous pouvez entrer". J'ai vu mon père qui, parfois, était traité avec mépris ou avec peur. C'était douloureux pour moi.
Au début de ma carrière, certains médias sportifs m'interpellaient comme Jo-Wilfried Tsonga, fils d'un père congolais. Je ne comprenais pas pourquoi c'était si important, alors que j'étais Français. On avait déjà 'Yannick Noah, le Franco-Camerounais', mais bizarrement on n'entendait jamais 'Cédric Pioline, le Franco-Roumain'.
Pas besoin d'être un génie pour trouver l'erreur. J'adore Cédric Pioline, ça n'a rien à voir avec lui ! C'était toujours très gênant. Il a pu arriver que mes camarades, mes équipiers, parfois sans vraiment le vouloir, aient des phrases déplacées sur des aptitudes liées soi-disant à mes origines. Ou même, pire, des gens dans la rue qui cachaient leur sac. Ça, ça me faisait très mal. 

Comment combattez-vous le racisme ?
J'ai l'impression d'avoir construit mon identité de A à Z. Aucune place ne m'était réservée. C'était difficile de trouver ma place, d'un côté comme de l'autre, je n'avais pas l'impression d'être le bienvenu. Je ne m'assimile à aucune communauté ou plutôt à toutes les communautés. Ici, en France, j'ai toujours été considéré comme un Noir français, en Afrique comme Blanc africain. Mon fils est originaire de six pays, j'espère qu'il parlera plusieurs langues. C'est comme ça que je combats le racisme.

lundi 1 juin 2020

Aah

 

Juin pour changer de...mai

le virus quitte le haut de l'affiche...des médecins apparaissent encore ça et là, avec leur 2ème vague...les économistes ont repris du terrain...
......
les ricains ont des bouffées(merci le confinement) de manif suite à la mort de G.Floyd, et on fait semblant de découvrir que lorsqu'il y a manif, certains en profitent pour faire des courses gratuites, donner 2, 3 coups de barre de fer ça et là, que les extrêmes ont des terrains de jeu....et que des images de bâtiments, voitures en flammes sont bien plus intéressantes que des manifestants...calmes...
sur twitter bataille entre : Blacklivesmatter et Alllivesmatter....
dans la boîte à images, au hasard d'un j'appuie sur tous les boutons : il y a un éditorialiste de droite(Yvan R.),  qui creuse bien un créneau qui dit :
- il y a plus de blanc qui sont tués par la police que de noirs
- ah oui vous avez des sources, des chiffres
-ben euh il y a des rapports qui le disent, euh je n'ai plus les sources en têtes,mais ça doit être vrai
<<<<moi : j'appuie sur un autre bouton 
                            



       
                         
                         
                          
                          
                          
                          
                           
                           
                           
j'ai lu des critiques du film Paterson, ceux qui détestent le film, trouvent l'épouse idiote, qu'elle profite de l'argent du pauvre chauffeur, car elle ne travaille pas....et surtout que c'est de la science fiction, elle est trop belle pour lui, comment un chauffeur de bus peut avoir une belle femme, elle devrait être à New-York à essayer d'être mannequin....chauffeur de bus, c'est un métier de looser, pourquoi n'a t-il pas d'ambition, sa poésie est nulle....waouh ! euh ?!
j'ai revu le film en V.O, il gagne en efficacité...les scènes ne sont pas les mêmes, il y a bien des variations...et surtout, Adam Driver a une jolie voix grave....toutes les situations de conflit sont évacuées (euh l'argent)...puisque on est dans une fable...cough !
après le "drame" quand il dit enfin un : non(tu ne vas pas chanter pour me réconforter) et qu'elle est assise à ses pieds et dit, voudrais tu que je fasse quelque chose pour toi ?...on en était à penser : yes a blowjob....

hou la la !...euh err je ne vois que ça...quoi ?...cette dentition...je crains qu'elle soit une distraction majeure....donc aucune envie de payer ma place...cette affiche n'est pas une bonne idée..et .je n'ai pas la moindre idée de qui est Mr Zadi et il n' y a pas d'urgence à le savoir....
TOUT SIMPLEMENT NOIR - Bande-annonce - Au cinéma le 8 juillet

les commentaires du trailer sont détendus du gland