vendredi 11 septembre 2020

Septembre...en Inde...encore

DC: Nous voyons des Indiens tendre #blacklivesmatter mais dans ce même pays, nous trouvons des attaques continues contre les Noirs? Comment les Indiens voient-ils les Noirs ou quel stéréotype avons-nous en tant qu’Indiens?

Regardez l’obsession indienne de la peau claire. C’est l’une des choses les plus écœurantes chez nous. Si vous regardez des films de Bollywood, vous imaginez que l’Inde est un pays de blancs. Le racisme indien envers les Noirs est presque pire que le racisme des Blancs. C’est incroyable. Je l’ai vu se produire dans la rue quand j’étais avec des amis noirs. Et parfois, cela vient de personnes dont la couleur de peau n’est vraiment pas différente! J’ai rarement été aussi en colère et honteuse. Ce racisme s’est manifesté par des attaques directes. En 2014, peu de temps après que le parti Aam Aadmi a remporté un mandat massif aux élections de Delhi, le ministre de la Justice Somnath Bharti a mené un groupe de personnes lors d’une descente à minuit, un groupe de femmes congolaises et ougandaises ont été physiquement agressées et humiliées à Khirki pour leur implication dans des «activités immorales et illégales». En 2017, des étudiants africains ont été attaqués et battus par une foule de justiciers dans le Grand NOIDA, accusés de vente de drogue. Mais le racisme en Inde est vaste et varié. Qui peut oublier la défense du racisme du député du BJP, Tarun Vijay, après l’attaque de NOIDA – «Si nous étions racistes, pourquoi tout le Sud – vous connaissez les Tamouls, il y a le Kerala, le Karnataka et l’Andhra – pourquoi vivons-nous avec eux? ” Pourquoi vivent-ils avec nous? Il devrait nous parler des Noirs sud-indiens. J’aimerais connaître ses raisons. 

DC: Pourquoi les Noirs sont-ils toujours stéréotypés en tant que colporteurs de drogue, sauvages et cannibales dans la psyché indienne et, par conséquent, dans les médias d’information et de divertissement indiens?

Parce que nous sommes une culture raciste. L’année dernière, j’ai vu un film en malayalam intitulé Abrahaminde Santhathikal ( Les fils d’Abraham ). Les méchants criminels idiots étaient tous des Africains noirs – et bien sûr, ils ont été décimés par le super-héros malais. Il n’y a pas de communauté d’Africains au Kerala, alors le cinéaste les a importés dans une fiction pour que ce racisme joue! Ce n’est pas une atrocité d’État. C’est la société. Ce sont des gens. Artistes, cinéastes, acteurs, écrivains – les Indiens du Sud dont se moquent des Indiens du Nord pour leur peau sombre humilient à leur tour les Africains pour la même raison. C’est comme tomber dans un puits sans fond.

Septembre....humour ?

"On a peut-être le droit de dire 'singe' sans insulter personne...Si on n'emploie pas des mots que les gens entendent et qui leur signifient que nous, qui sommes privilégiés, nous comprenons dans quel enfer ils vivent, à ce moment-là, si vous ne faites pas ça avec des bons mots, vous décrochez toute une partie de la population...il y a cette volonté des élites qui se pincent le nez, qui sont comme les singes, qui n'écoutent personne...On a le droit de dire singe ? Parce qu'on n'a plus le droit de dire les... On dit quoi maintenant Les Dix petits soldats, c'est ça ?...elle progresse, la société...

jeudi 10 septembre 2020

Africains en Inde

« En Inde, les Africains sont souvent associés à la criminalité voire au cannibalisme »


Jeune Afrique : Quelles sont les raisons de cette explosion de violence envers les Africains ?
Ajay Dubey : En Inde, une grande partie de la population associe les Africains à la prostitution, aux trafics de drogues et aux crimes en tout genre. Il n’est pas rare non plus que les Africains soient associés au cannibalisme. Je pense que les médias ont leur part de responsabilité dans cette situation. Les journaux indiens ne parlent des Africains que lorsqu’il y a des arrestations et mentionnent quasi-systématiquement leur origine.
Il n’est jamais question de l’aspect positif de leur présence en Inde, et Monsieur et Madame tout le monde l’ignorent totalement. Les Africains qui vivent ici viennent de pays amis. Beaucoup de ceux qui ont étudié en Inde sont devenus des leaders une fois de retour dans leur pays et ils contribuent à développer les liens entre l’Inde et le continent.

Au-delà des représentations médiatiques, les discriminations que subissent les Africains ne sont-elles pas avant tout liées à leur couleur de peau ?
- Tout à fait ! Les Indiens eux-mêmes en sont victimes. On considérait autrefois que les basses castes avaient généralement la peau plus foncée et la colonisation a renforcé cette figure de l’homme civilisé à la peau claire.
Mais en plus des préjudices liés à leur couleur de peau, les Africains sont assimilés à des criminels et c’est là que la situation devient vraiment dangereuse et propice aux explosions de violences. De par leur couleur de peau, les Africains sont facilement identifiables et deviennent des cibles pour la population.

Pour la police également… Les ressortissants africains se plaignent régulièrement des contrôles et des arrestations dont ils peuvent faire l’objet.
Les Africains sont des cibles faciles pour tout le monde. La police y compris.

Comment expliquer cette violence malgré le rapprochement en l’Inde et l’Afrique à l’œuvre depuis plusieurs années ?
- La politique étrangère en Inde est le fait de quelques bureaucrates hauts-placés. Cette affinité est communiquée par des canaux diplomatiques et si l’Afrique est importante pour l’Inde, elle ne l’est pas nécessairement aux yeux des Indiens. Ils ne réalisent pas tout cela car la politique étrangère vit dans un cocon.

Jeune Afrique: Les attaques contre les Africains se multiplient. En mai, à New Delhi, un professeur congolais a été lapidé à mort en pleine rue. Pourquoi tant de haine ?
Ajay Dubey : Il y a eu en effet d’innombrables actes de violence, notamment à Delhi et à Bangalore. En Inde, on préfère les peaux claires. Même les Indiens du Sud, à la carnation plus sombre, sont en butte à des discriminations de la part de leurs compatriotes du Nord.
Des entreprises de cosmétiques font la promotion de produits qui blanchissent la peau. Et puis, influencés par les médias, les Indiens ont souvent une image réductrice de l’Afrique. Ils pensent que tous les Africains sont nigérians et qu’ils trempent dans des affaires de drogue, de prostitution ou d’immigration illégale !

Que faire ?
D’abord, les médias doivent expliquer au grand public que l’Afrique est d’une importance stratégique pour l’Inde et que la présence d’étudiants africains vise à favoriser les relations diplomatiques et économiques. Ensuite, la loi qui sanctionne les discriminations fondées sur l’appartenance à une caste devrait être étendue à celles liées à la couleur de peau.



mercredi 9 septembre 2020

Septembre...un peintre

qui ça ?
Lynette Yiadom-Boaky

connaissais pas
wikipedia  nous dit : Lynette Yiadom-Boakye est une peintre et écrivaine britannique. Elle est surtout connue pour ses portraits de sujets fictifs peints dans des couleurs douces. Son travail a contribué à la renaissance de la peinture de la figure noire.
est née en 1977 àvLondres de parents natifs du Ghana




Septembre...2020

port du masque...même dans la rue....sinon pan pan sur les doigts sous forme d'amende....
vendredi dernier, 29 C°, je suis à l'arrêt du bus, une voiture de police, avec des policiers portant le masque s'arrête devant l'arrêt car le feu est rouge et je suis juste dans leur champ de vision...mon masque à la main...je  fixe la direction où le bus doit apparaître, ils me regardent, ça dure bien 2 mn et le feu passe au vert...pas d'amende...
la civette au bas de la rue, tenu par un asiat' râleur, sympa avec les consommateurs à la peau non basanée...ne porte pas de masque, et se fiche que les autres en portent dans le lieu....parce qu'il n'y croit pas à la maladie, il a regardé tous les débats et en a déduit c'était une invention des médias, je lui dis qu'il est dans la tranche d'âge visé par le virus et lui attribue 55 ans, qu'il n'a pas...je me suis retenue de lui causer des asiat' bouffeur de pangolin...c'est à cause d'eux que tous ces médecins et leur avis tiennent le crachoir....
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au rayon eau, un vieil homme qui a l'air édenté tient à dire, que ça ne sert à rien de porter des masques, lui n'en porte pas...personne ne fait attention à lui, il essaye de capter des regards par des propos provocateurs, mais rien...il avait l'air d'avoir toute une théorie prêt-à développer, les gens ne voulaient pas écouter et remontaient, ajustaient leurs masques....
j'appuie sur un bouton de la boîte à images, n'importe lequel et je tombe sur un doc' sur les enfants fantômes...dans un pays d'Afrique, lequel ?...non lo so...ils semblent interchangeables...un endroit délabré, rien de flambant, poussiéreux, surpeuplé, des enfants en haillons qui n'ont pas d'état-civil donc livrés aux malheurx de toute sorte...une intervenante blanche d'une quelconque organisation internationale est interrogée par une femme noire sur le cas de ces enfants très nombreux...
moi : no, non, niet, nope....j'ai éteins la boîte à images....pas de nouvel épisode l'Afrique c'est bien du malheur....
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je n'ai plus de....dont je me badigeonne à la moindre douleur et je ne  peux me permettre d'en manquer....dans la salle d'attente, écouteurs aux oreilles, je zappe et suis sur la radio putassière où un restaurateur  nommé Yannick du sud du pays râle parce "gna gnagna masque on a travaillé comme des noirs..."...je lève un sourcil, pas de réaction des intervenants, dont la noire du lot, auto-entrepreneuse Joëlle Dago...zut c'est à moi, je cède mon tour...une page de pub le type qui présente l'émission dit qu'on leur a signalé que...tous disent n'avoir rien entendu, la noire auto entrepreneuse dit n'avoir pas entendu sinon elle aurait relevé....
oh ! ça a causé en coulisse, pour pas faire de vague..."il n'a pas dit on a travaillé comme des nègres" comme le parfumeur...
suite de cette histoire de médecins cubains en Martinique...