jeudi 12 décembre 2024

Une tentative.... de retour

 Me revoilà ! Youpi ! 

Je ne traîne plus sur twitter, mais j'y ai encore un compte, pour pouvoir lire d'autres tweets et je follow, une seule personne : E. Musk, seule façon de ne pas passer à la trappe ... Rien à fiche de Musk... 

J'ai un compte Instagram, dont j'ai du mal à retenir le mot de passe, j'ai un compte Facebook, qui me permet de lire les autres comptes, accessoirement d'aller troller des commentaires.... Je suis beaucoup sur Youtube où je regarde l'info en morceaux et me tient vaguement au courant de l'état du monde..... Repli totale vers la radio, qui de toute façon fait des résumés des images.... J'ai essayé Tik Tok, j'ai tenu 2 jours trop d'attention seekers... 

Pas regardé la téloche, depuis août 2023....je lis des articles payant en ligne, où j'attends que quelqu'un les vole.... Personne ne le fait pour le Journal La Croix, qui pour avoir lu des articles  ça et là avant la  politique du réservé aux abonnés, me semblaient fiables. Pas de vérité alternative.... 

Tout ça pour dire, que j'ai découvert qu'il y avait le business de la création de chaîne, les algorithmes de YouTube m'envoient des chaînes.... de gens qui un jour ont eu une idée ou plus couramment ont copié un  contenu à succès...... C'est putassier et hypnoptique.... c'est une course aux commentaires et aux likes... Je partagerais avec toi lecteur les titres de ces vidéos... tout en favorisant ceux qui concernent la Cause. Oui, celle là, La Cause. 

Du coup, avoir un blog est d'un ringard. It's soooo 2000...

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c'est la fin de l'année, c'est l'heure des bilans... Sur la marche du podium, ça se bouscule, retenons  : 

- le jeune président à la voix insupportable, qui a perdu son mojo... Avant cette histoire de dissolution, le mojo était déjà mis à mal, mais là, y'a plus rien... "les emmerdes ça volent toujours en escadrille".....

et qui va être le président qui va entrer dans l'histoire comme étant celui qui va passer le pouvoir à la droite extrême... de toute façon, n'ayant pas d'enfant, il ne leur transmettra pas la honte......... Hollande est vengé... 

Ensuite, l'homme au cul bordé de nouilles, avec lui on est dans l'irrationnel, la victoire improbable, même moi, j'étais pour que la momie Biden dégage en faveur d'Harris... la campagne de Trump a été nulle, mais 2 tentives amateurs d'assassinat et le soutien d'E. Musk plus tard, c'est la victoire, pas de la serrée, de la large... 

Comme à chaque élection, j'ai droit à mon reportage sur le vote des Noirs... C'est pour moi, c'est cadeau.... 

La boîte à son, était sur les infos de la radio commerciale rouge ReTeLe.... La journaliste s'est rendu dans un trou pauvre d'un état, plus exactement, elle suivait des militants démocrates qui sonnaient aux portes pour encourager à voter, elle nous dit que par quelques machinations diaboliques et racistes, le vote des Noirs n'est pas pris en compte, un homme noir est interrogé : je ne sais pas encore, les démocrates ne font rien pour moi et ils savent où me trouver dès qu'il y a des élections, je ne suis pas sûr de leur donner mon vote... 2nd homme noir : " je vais voter Trump, je vais pas voter pour une femme, je préfère un mec, un dictateur avec des couilles qu'une femme, il faut un homme fort pour diriger le pays"... il avait une grosse voix enjouée, peut être alcoolisée, il était vieux... ... à cette minute, j'ai eu le pressentiment que c'était cuit, je me souviens avoir allumé à 3h du mat' pour entendre les premiers résultats, j'ai tenu 2 mn...... Depuis, il fanfaronne, collé par Musk, qui est bien décidé à lui rappeler qu'il a mis 75 millions de sa poche............ C'est comme Macron, qui a gagné, 2 fois contre la droite extrême, lui, il a gagné deux fois contre des femmes, une blanche, une noire. Il y a beaucoup de vidéos où ses fans pauvres découvrent le contenu exact de son programme, fait de coupures de budget, fins des aides, démantèlement de l'éducation nationale, suppression de l'ObamaCare(=ACA) baptisé ainsi par les Républicains pour que ça fasse cheap, pauvre, reserve aux Noirs, alors que des millions de blancs en bénéficient.... déportation en masse des illégaux, augmentation des droits de douane, fermeture d'agences fédérales.... En attendant le 20 janvier, où il sera officiellement président, il fait diversion, fait joujou avec les médias par le choix des membres de son gouvernement.... Pas de 1er secrétaire noir pour l'instant... 

Quand on pense, que les démocrates, se demandaient si Beyonce viendrait chanter après le discours de Kamala...... Elle n'a pas chanté mais à fait un discours... Il n'y a pas eu d'effet Taylor Swift, que Trump avait critiqué, alors elle avait choisi le camp bleu....

Heureusement, que Michelle Obama, ne s'est pas lancé dans la course... J'aurais pris sa défaite comme mienne... 

sur le podium, on trouve aussi le type aux cheveux gominés.... C'est pas qu'il soit bon communicant, mais il y a une machinerie derrière et le vent tourne à droite toute... Cette histoire de Deug de géographie non validé.....est troublante... Il a remporté européennes et législatives. Il fascine les médias, pas vérifié si vraiment, il affole les courbes d'audience..... ça doit être les traits lisses, la gomkba dans les cheveux..... 


 

lundi 6 mai 2024

Lu

du bouquin de Natasha Brown... 

p. 114 : Hé là, jolie petite dame. L'un des ouvriers, une grande table sous le bras, m'interpelle à quelques mètres de là. Quand je le regarde, il s'arrête, pose la table, s'y appuie. 

Ma jolie petite dame, tu trouves ça juste ? Que toi tu te balades au soleil pendant que je trime, hein ? Non mais quel monde ! Sa voix chantante est acerbe. Il est plus âgé que moi, il frise peut-être la cinquantaine. Des mèches de cheveux humides sont collées à son front, même quand il secoue la tête. Je me  demande à qui d'autre dans cette maisonnée, il sortirait une chose pareille ? Dans la hiérarchie sociale qu'il affectionne, dans ce qu'il entend par "juste", qui a le droit de marcher, de respirer, de profiter du samedi ? Il a des poches bleuâtre sous les yeux, des bajoues prononcées. Tout son corps s'avachit tandis qu'il attend la réponse. Je me rends compte qu'il me dégoûte. Sa colère impuissante, son besoin de s'affirmer _ de me dire à qui selon lui, ce monde appartient. Je me détourne, me dirige vers les marches à l'arrière du jardin. Ma petite dame ? s'appelle-t-il. Je plaisante ma jolie petite dame, reviens ! Je marche jusqu'à ce que je n'entende plus son rire. 

mardi 26 mars 2024

En mars, euh en mars

D'une émission sur les bouquins d'Inter, il y a quelque temps déjà, j'avais retenu le nom d'un écrivain haïtien : Lyonel Trouillot.... Google me dira qu'il a une oeuvre....à la mediatheque, où j'ai fait mon grand retour, après effacement de mon amende de 2020, j'emprunte...

- Personne ne le croira de P. Macdonald, vite lu, vite oublié, un couple et leur petite-fille cherchent à fuir leur fille psychopathe et pédophile, l'auteur nous dit que oui, les femmes pédophiles existent....au final c'est un page turner opportuniste et putassier.... 

-L'égoïste romantique de F.Beigbeder, un journal intime paru en 2005... Il a du succès, il nique, il boit, fréquente les boîtes à la mode, voyage...beaucoup de name dropping...dont celui d'Emmanuelle Gaume, une animatrice télé, une petite brunette avec de grand yeux et des joues d'hamster, j'ai toujours pas googelise pour savoir qui que quoi, mais elle était dans la boîte à images.... 
Je voulais son dernier bouquin, celui qui selon lui  énerve les féministes...avec taguage de sa maison, mais il n'était pas là.... 

- Ce que faisait ma grand-mère à moitié nue sur le bureau du Général de C.Donner...... Le détour qu'il prend pour raconter cette histoire est un vrai repousse lecteur, mais j'ai tenu...et ai appris plus sur Mauras, et cette histoire du fils de Daudet... spoiler alert: C'est la statue de la grand-mère qui est sur le bureau... 

- Assemblage de Natasha Brown.... que je voulais lire absolument, elle a fait parler d'elle  avec de bonnes critiques Outre-Atlantique et outre-Manche...et j'ai lu.... une jeune femme noire a un poste important dans la finance, a un bel appart, un partenaire blanc et Aristote, le racisme, et son cancer va-t-elle le faire soigner, je spoile... c'est très court, donc se lit très vite et son style n'est pas... dense, il y a une sérieuse économie de mot... 
Dans les remerciements de fin, façon Higgins Clark, il y a son prof d'écriture... Aouch... 
Il y a ça et là, la lumière sur les Noirs des anciennes îles coloniales... 

- La péremption de Nicolas Fargues... Une femme de 50 ans, blanche, lui jeune Congolais... 

- Kannjawou de Lyonel Trouillot...que j'ai arrêté à la page 5...malgre 3 essais pour aller plus loin... incapable, d'encaisser une énième histoire de noirs dans la misère... Just give me a break..... son style n'est pas repoussant, mais non. 

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p. 110 : T'as dit quoi là ? Il se dressait face à deux types que nous venions manifestement de croiser. Attends t'as dit quoi là ? Le plus grand des deux haussait les sourcils qui feignaient la surprise avec morgue. Hein ? Quoi ? Y'a quoi ? T'as un problème ? Son visage osseux me faisait penser à la gueule d'un lévrier hongrois. J'avais raté quelque chose mais quoi ? Schock et le type se connaissaient-ils ? Avaient-ils ensemble semble un vieux contentieux à régler ?.......  Bâtard, va, niqueur de pastèque. J'ai pas signé comme toi un cdi avec la loose. Allez casse-toi, salope, va manger tes morts..... Les deux types s'étaient suffisamment éloignés. T'as entendu ce qu'il a dit ? T'as pas entendu quand ce fils de pute il a dit karlouche ? Il faisait genre je parle à l'autre mais c'était pour moi................Il n'avait fait que défendre sa dignité en somme. Et la mienne par la même occasion, puisque ce karlouche avait dû être proféré en allusion au couple que nous formions lui et moi: un jeune noir servile enlacant par la taille une vieille blanche lubrique. Aucune raison pour eux de balancer un mot pareil à Schock si je n'avais figuré à ses côtés. Et il avait employé face  à des chiens le seul ton requis pour cela : un ton de chien. 

p. 138 : la cohue à l'aéroport de Goma, l'attente, la papasserie administrative, les ventilateurs hors d'usage. Les agents d'immigration dans leurs guérites en bois scrutant tes documents de voyage et tes tests covid dans l'espoir d'y trouver la faille qui te fera allonger quelques billets. Tout un simulacre d'intimidations avant de te laisser passer enfin.

p.171 : Com m'avait prévenu : le Rwanda, tu verras ça n'a rien à voir. En effet. Malgré mon esprit occupé à ne pas laisser la peine y prendre trop de place, je ne pouvais que constater le contraste : chaussées asphaltees et marquées, bord de route plantés de massifs fleuris, façades et vitrages entretenues, piétons au pas sur des trottoirs, conducteurs et passagers casques sur des taxis-motos. Pas de détritus ni de vendeurs ambulants. Rien de guingois ou de rafistolé nulle part. De la pauvreté oui mais de l'ordre d'abord. Le paradoxe, c'est ce que ce pays qui nous accueillait était suspecté par tout le monde d'être à la manœuvre dans l'attaque de Bukavu........... sur les bancs de cette salle où nous attendions le Bombardier qui nous mènerait jusqu'à Kigali, deuxième étape de notre rapatriement vers l'Europe. Et moi, je pensais que je me sentais en sécurité dans cet aéroport où le wifi était gratuit, où nul ne cherchait à me soutirer quelques dollars et dans les toilettes duquel le sèche-mains automatiques fonctionnait à merveille. 

p. 148 : j'ai préféré prétexter mon embarras à continuer de partager avec lui un lit dans la promiscuité immédiate de sa mère et de ses frères et sœurs plutôt que dans les deux heures d'électricité par jour attribuées au quartier par la régie locale, des environs trop  inhospitalieres pour une balade innocente, l'insuffisante épaisseur de notre matelas en mousse, la moustiquaire mitee, les brocs d'eau trop profonde pour la toilette quotidienne et l'odeur des feuilles de manioc mises à bouillir dans la marmite dès 5 heures du matin par Philomene et Espérance....................... Nous avons pris un taxi pour nous rendre dans une institution hôtelière, chère mais satisfaisante. Avec clôture et sentinelles, salle à manger ouverte avec panorama sur le lac, menu gastronomique, cheminée rustique pour les soirées fraîches, kayaks à louer, jardin profonds et sarclé, wifi, eau chaude, électricité à volonté. 

p. 162 : je m'en voulais de ne pas faire l'effort de comprendre, car je refusais de croire que la situation se résumait à un schéma trop simpliste : des escouades opportunistes et sanguinaires commandités par des états voisins et qui sous couvert de patriotisme  cherchaient à contrôler des territoires dont les ressources naturelles étaient grassement monayables auprès de multinationales occidentales.

p. 166 : Un blanc s'adressait à un couple de Blancs... C'était le consul honoraire de France à Bukavu. On oui avait signalé que des compatriotes sejournaient à l'hôtel, la situation était jugée assez préoccupante depuis Kinshasa, à l'ambassade pour qu'il soit chargé de préparer une évacuation en coordination avec  la Monusco, la force locale...... Il avait beau représenter une communauté étrangère de moins de 10 individus dans cette ville qui comptait plus d'un million d'habitants, il occupait l'espace avec l'autorité d'un notable local de haut rang. Le petit personnel congolais de l'hôtel qui assistait à la scène balai en main en paraissait réduit à une brigade ouvriers en situation irrégulière. C'était cela un pays puissant, un pays riche, un pays sérieux : parvenir à faire tourner partout dans le monde autour de soi. Assurer la sécurité de ses ressortissants jusque dans des zones situées aux antipodes de leurs propres valeurs. 

p. 168 : Romain et Julie, le couple de Blancs, n'en était pas un. Il s'agissait de deux collègues en mission pour une Ong rennaise, disposant de deux chambres distinctes à l'hôtel.... je visualisais ces jeunes partager le soir, à la seule lueur d'un brasero, la mangeaille des villageois sans jamais omettre de complimenter les cuisinières avant d'aller s'étendre sur des nattes déroulées à même le sol. Expédier une toilette intime le lendemain matin avec cinquante centilitres d'eau minérale entre deux murs éclabousses de latérite. Colmater sans broncher leur gastro-entérite à coup de smecta, endurer avec une patience de franciscains les moustiques, les rougeurs suspectes sur la peau et les pépins mécaniques du véhicules avec chauffeur loué pour les centaines de kilomètres à parcourir au rythme d'une charrette à bras, les heures de marche sous la pluie dans les épineux et le vert chlorophylle des bosquets, sur des chemins de crête..............ils venaient de passer trois semaines en brousse à recenser la matériel médical disponibles dans les dispensaires les plus reculés du Sud-Kivu. Quelques expressions en swahili auprès de leurs guides aguerris. Se livrer à des jeux de Tetris sur le téléphone avec les enfants des bourgades, à défaut de distribuer des stylos et autres bonbons de colonisateur d'antan. Avec cela une politesse systématique et sans arrière-pensée envers le personnel de l'hôtel, jamais le moindre jugement de valeur émis en sourdine ou le moindre sourire en coin. Ils s'étaient ensemble ou séparément, déjà livrés à ce type de mission au Pérou, au Cambodge, à Madagascar et pour des salaires de poche. Cela allait au-delà de l'ouverture d'esprit. Ces gens étaient nés et appareillés du logiciel d'une humilité éclairée. 

 Nicolas Fargues





jeudi 1 février 2024