l'insupportable....dans Vers le sud
p.139 : c'est comme un cauchemar qui revient depuis son arrivée en Haïti : il fuit un tigre en grimpant à un arbre pour se retrouver face à un python qui dormait là-haut
Danny Lafferrière
vendredi 8 février 2013
mercredi 6 février 2013
J'ai lu Je vous souhaite la pluie
d'Elizabeth Tchoungi ...en 2008...
résumé de la 4 ème de couv : Ngazan est née pauvre et fière dans un
bidonville du Cameroun, par amour pour un jeune français elle accepte de le
suivre a Paris , mais la ville lumière n'est pas un eldorado
<<<bouquin publié en 2006, Ngazan aime les écrivains français, écrit des
nouvelles, a été violée par un oncle dans son enfance...à Paris, elle est
serveuse dans un bar de l'avenue Montaigne, car bien gaulée, elle rencontre un
éditeur qui publie son bouquin, elle fait une émission radio où elle répond ce
qu'il faut car elle est impertinente... ses beaux-parents ne veulent pas d'enfant
métis...le livre est...est...est...euh...j'ai pas aimé...
mais retenons :
p.31 : ses frères villageois étaient victimes du sous-développement,
mais aussi de leur crispation désespéré sur un système de valeurs millénaire et
dépassé, même si parfois il y avait parfois du bon"
p.46 : car les Blanches du Cameroun ne sont pas pour les noirs
célibataires_ elles se divisent en deux catégories dont le point commun est
l’indisponibilité absolue pour le jeune noir rêvant de chair rose, d’exotisme
et d’aller simple pour Roissy__il y a d’abord les blanches boucannées, tombées
sous le charme d’un étudiant africain en Europe, ramenés dans les bagages et
nourries de promesses d’un avenir radieux sous les tropiques…et puis il y a les
néocolonnes, souvent connes d’ailleurs, les blanches qui ont suivi leur mari
venu faire du CFA, celles qui passent leur matinées à se faire dorer au bord de
la piscine du club France, leur cinq à 7 a
turlutter un collègue blanc de leur cher époux et leurs soirées à
cancanner dans les dîners en ville en plaignant leurs congénères français de
Côte d’Ivoire rapatriés d’urgence alors que « tu comprends ma chérie, ils
étaient comme chez eux d’ailleurs depuis qu’ils sont partis c’est redevenu
un pays de sauvages »
p.53 : épuisé par le mamadouisme , ce travers typiquement africain qui
consiste à faire compliquer quand on peut faire simple…lentement quand on peut
faire vite et mal quand on peut faire bien
p.175 : et en plus ça s’assied sur les places réservées aux
personnes âgées ! chez elle, elle mourrait de faim, elle ferait moins la
maligne cette noiraude…elle avait opté pour une réaction aussi calme que
cinglante : je suis noire et visiblement ça vous pose un problème, mais
vous avez quelle couleur au juste ? quand vous vous exposez au soleil vous êtes rouge, quand votre
satané hiver s’éternise vous êtes grise, quand vous avez trop couru vous êtes
violette, quand vous vous mettez en colère, vous êtes verte et quand vous
mourrez vous serez bleue. Moi madame, je ne suis pas un caméléon. Noire ?
je suis noire et j’en suis fière.
p.73 : et les plus mauvais en tout sont toujours dans ta
famille : le chacal est le pire ennemi du chien
p.83 : et quand Ngazan répond qu’elle n’a pas d’argent
immanquablement le doléant roule des yeux étonnés et prenant l’air outragé du
dupé à qui on ne l’a fait plus, s’indigne « tu mens ! n’est-ce pas, ton gars
est blanc ? »
…leur plus grande jubilation c’est de porter dans leurs entrailles un
enfant dont la moitié du sang est blanc et quand Nagazan s’évertue à leur
rappeler que tous les homo-sapiens ont le sang rouge, elle se fait traiter de
rabat-joie rabougrie….leur principale interrogation de femme enceinte c’est de
savoir si leur rejeton sortira café au lait, moka, capuccino, réglisse,
caramel, beurre salé ; leur terreur qu’il sorte aussi noir qu’elles, vire
horreur enfer et damnation_ carrément charbon.
Nagazan appelle cela la colonisation des esprits, cette attitude
fréquente sous les latitudes équatoriales qui consiste à voir ce qui est blanc
comme ce qu’il y a de mieux sur cette planète et par conséquent à dénigrer tout
ce qui est noir, à commencer par soi-même. Il n’y a pas de honte à être noir, de
même qu’il n’y a aucune fierté particulière à l’être, contrairement à ce que
claironnent les afro-américains….
le truc de la couleur de la page 175, est super connu, elle se moque du monde, ç'est un emprunt mal reformulé...en réponse à une insulte, c'est nul, voire d'une efficacité très relative...
when you born you're pink
you're grown up you're white
in the sun you're red
you're cold you're blue
you're scared you're yellow
you're sick you're green
you're die you're grey
j'ai un problème avec ses yeux et son sourire en gencives, on ne sait pas comment la filmer.....plus elle semble dénué de...de...d'humour...seul moment où elle a été intéressante, c'est lorsqu'elle faisait la voix off de cette émission sur l'art en Afrique : beaucoup de peintres, de sculpteurs, un peu de musique....
when you born you're pink
you're grown up you're white
in the sun you're red
you're cold you're blue
you're scared you're yellow
you're sick you're green
you're die you're grey
j'ai un problème avec ses yeux et son sourire en gencives, on ne sait pas comment la filmer.....plus elle semble dénué de...de...d'humour...seul moment où elle a été intéressante, c'est lorsqu'elle faisait la voix off de cette émission sur l'art en Afrique : beaucoup de peintres, de sculpteurs, un peu de musique....
Doc Gyneco et Christine Angot
j'ai lu, dans le passé...Le marché des amants, sur sa relation avec Bruno Beausire alias Doc Gynéco...317 pages, un style très...euh...libre...pas structuré, faussement naïf, faussement direct, énervant, oh elle ne cache rien...je ne recommanderai jamais à qui que ce soit cet auteur, ni ce bouquin....j'en avais lu un autre avant, mais n'a laissé qu'un souvenir vague, elle sortait avec un type marié qui ne voulait pas quitter sa femme et son enfant....
p.49 : on faisait l'amour, on jouissait. Il me prenait dans le vagin mais par derrière en me demandant de serrer les jambes et de croiser les chevilles, il serrait mes chevilles dans les siennes, ça cambrait mes reins, il faisait des va-et-vient rapides...
p.48 : j'avais peur qu'il ait le sida, je me méfiais de lui, je ne
voulais pas qu'il me pénètre_ on n'avait pas de préservatifs.
p.75 : il n'admirait rien. Sauf une fois une petite fille de couleur
avec des nattes qui suivait sa mère dans un parc_ elle est belle cette enfant
p.91 : ça c'est mon père...je pense qu'il était assez raciste . Un jour
il m'avait dit que les noirs, le soleil avait très bien pu modifier leur
cerveau autant que leur peau, ce qui expliquait leur retard, leur développement
retardé et qu'il n'y avait rien d'extraordinaire à ça. -Ah bon ?(il riait)
p.130 : Serge l'orientait (la conversation) sur l'esclavage, les
ancêtres des africains qui avaient collaboré à la traite, les antillais
porteurs de la négritude et sur qui
était vraiment noir_ ceux d'origine africaine cherchaient à se blanchir
la peau avec des produits . Serge disait "ne t'inquiètes pas, ils sont
bien punis, ils font des cancers de la peau". Puis sur l'islam, pourquoi
les contestataires noirs avaient repris l'islam, la religion de ceux qui avaient collaboré à
la traite. Toute la table était en faveur des noirs et des juifs, personne ne
soutenait l'islam.
p.200 : mais un type d'une cinquantaine d'année, brun, le crâne dégarni,
méditérranéen, interpellait Bruno, à 10 mètres_ "t'as pas honte toi de
voter Sarkozy, kharlouch, t'as oublié que t'es un négro"...ça veut dire
fils d'esclave en arabe. Et il a dit nègre.
p.213 : sur le ton des choses qu'il fallait que je sache, mon père me
disait que "sur le marché des amants, le noir vaut moins qu'un blanc"
mardi 5 février 2013
Homosexualité et Afrique
"maladie de Blancs», «importation de l’Occident», «déviance sexuelle»…
special dédicace à Occolier et Azerot : L’Afrique du Sud est le seul état à protéger les homosexuels, ils peuvent se marier, hériter de leur partenaire, adopter un enfant.
si nos amis journaleux se penchaient un peu, ils verraient qu'en Asie, ils sont dans le déni aussi, voire pire....
et une petite vidéo où la foule est bien sûr manipulée...je peux recommander moi aussi à ce pasteur quelques vidéos où des types s'enfilent mécaniquement (car le plaisir des garçons est plus mécanique que celui des filles) et amoureusement....
et d'un article de Libé :
http://www.liberation.fr/monde/01012336780-en-afrique-les-homosexuels-sont-des-boucs-emissaires
D'où vient cette homophobie?
special dédicace à Occolier et Azerot : L’Afrique du Sud est le seul état à protéger les homosexuels, ils peuvent se marier, hériter de leur partenaire, adopter un enfant.
si nos amis journaleux se penchaient un peu, ils verraient qu'en Asie, ils sont dans le déni aussi, voire pire....
et une petite vidéo où la foule est bien sûr manipulée...je peux recommander moi aussi à ce pasteur quelques vidéos où des types s'enfilent mécaniquement (car le plaisir des garçons est plus mécanique que celui des filles) et amoureusement....
et d'un article de Libé :
http://www.liberation.fr/monde/01012336780-en-afrique-les-homosexuels-sont-des-boucs-emissaires
Au Cameroun, mon pays, ou au Sénégal, des arrestations d’homosexuels ou de personnes soupçonnées telles ont lieu très régulièrement. Le profil des individus interpellés est presque toujours le même: ce sont toujours des personnes pauvres, d’un niveau d’éducation faible, souvent sans emploi. Est-ce que cela veut dire qu’il n’y a pas d'homosexuels chez les riches? Évidemment non. Cela signifie surtout que les pauvres sont instrumentalisés à des fins politiques. Si les gens protestent contre la famine, la mauvaise gouvernance, les abus, on leur livre des homosexuels.
En règle générale, c’est compliqué dans le monde entier d’être homosexuel. En Amérique du Nord, en Europe c’est peut-être plus fluide qu’en Afrique, mais partout les individus doivent trouver le moyen de composer, de «bricoler», avec le milieu délétère qui les entoure.
D'où vient cette homophobie?
Dans les discours que tiennent certains politiques et l’homme de la rue, il est souvent dit que l’homosexualité est une importation de l’Occident. C’est évidemment faux. Pour certains chercheurs, c’est plutôt en fait l’homophobie qui aurait été importée de l’Occident, via la religion notamment. Je partage cette analyse avec modération. Car, si l’on pose que l’homosexualité est une forme d’expression d’un sentiment humain, il reste tout aussi humain que son pendant opposé. Le sentiment anti-homosexuel est de toutes les ères et de toutes les cultures. Ce que l’on peut dire c’est que via la colonisation, c’est la codification de l’homophobie dans un système légal qui a été importée.
Après, en Afrique, on ne peut pas comprendre l’homosexualité, l’homophobie, et partant toute la réalité sociale, si on ne tient pas compte de tous ses contingents: misère, chômage, maladies, guerres, crises, paupérisation. On devrait même remonter plus loin en signalant aussi l’histoire coloniale et l’esclavage. Ils ont été le siège de l’idée et de la matérialisation de la déshumanisation du Noir
dimanche 3 février 2013
Raphaël Elizé, maire noir
dans le cadre de mes résolutions de l'année, je devais découvrir ce qui est humainement possible sur le diable de Tasmanie,.....et ce maire noir dans les années 30
son oeuvre : la première piscine olympique de l’ouest de la France, une cantine
communale et une consultation pédiatrique gratuite à l’hôpital local.
né au Lamentin, en Martinique, mulâtre...ses parents ont fui l'eruption du volcan...il a fait des études de vétérinaire et s'est retrouvé à Sablé-sur-Sarthe en 1919 et en 1929, il y est élu maire et socialiste...il est réélu en 1935...en 1940, les allemands lui montrent la porte de sortie au motif qu'il leur était insupportable de reconnaître comme "maire
en territoire occupé un homme de couleur et de discuter avec lui"....et vu qu'ils étaient racistes, cough!cough!
il redevient véto et sert d'agent de liaison dans la résistance, en 1943 il est dénoncé, arrêté, torturé et envoyé dans le camp de Buchenwald où il meurt en février
1945 suite à un bombardement des alliés.
voilà! voilà!
article dans l'Express :
http://www.lexpress.fr/region/raphael-elize-maire-noir-dans-les-annees-30_726108.html
bon ben maintenant,j'en sais plus, mais...mais....mulâtre, homme...l'épisode allemand est intéressant pour nos amis incultes, noirs qui se sentent proche de cette idéologie...pour les noirs c'était retour à la case esclavage...cough! cough!....
la seule partie de la vie de Henri Salvador qui m'intéressait c'était son exile en Amérique du sud à cause des allemands....il y avait ce livre de Michelle Maillet, une ex-speakrine, que j'avais commencé et jamais fini, parce que ça me semblait opportuniste et que c'était un roman....
il y avait des noirs en Allemagne, peu nombreux et effectivement les nazis leur ont réservé un sort....je me souviens de ces reportages pour illustrer une commémo, et il y avait ce type qui avait été déporté, John Williams, qui était Le Noir qui y avait été envoyé et en était revenu, mais je le voyais blanc....il appartenait à la race noire, mais il était blanc, le bouton empathie et curiosité ne s'est jamais allumé...même le déporté noir qu'on me présentait avait l'air blanc....sous l'angle du colorism, blah, blah....
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