...vu il y a longtemps dans un bouquin sur la littérature française, de la liste des bouquins à avoir en 2de
Le noir
La variété mélanienne est la plus
humble et gît au bas de l’échelle_ le caractère d’animalité dans la forme de
son bassin lui impose sa destinée dès sa conception : elle ne sortira jamais
du cercle intellectuel le plus restreint.
Ce n’est pourtant pas une brute
pure et simple que ce nègre au front étroit
et fuyant, qui porte dans la partie moyenne de son crâne, les indices de
certaines énergies grossièrement puissantes.
Si ces facultés pensantes sont
médiocres ou même nulles, il possède dans le désir et dans la volonté une
intensité souvent terrible.
Plusieurs de ses sens sont
développés avec une vigueur inconnue aux deux autres races : le goût et l’odorat
principalement.
Mais là précisément, dans l’avidité
même de ses sensations, se trouve le cachet frappant de son infériorité :
tous les aliments lui sont bons, aucun
ne le dégoûte, aucun ne le repousse, ce qu’il souhaite c’est manger, manger
avec excès, manger avec fureur, il n’y a pas de répugnante charogne indigne de
s’engloutir dans son estomac.
Il en est de même pour les odeurs et sa sensualité s’accommode non seulement des plus grossières mais des plus
hideuses.
A ses principaux traits de
caractère il joint une instabilité d’humeur, une variabilité de sentiments que
rien ne peut fixer et qui annule pour lui, la vertu comme le vice.
Il tient également peu à sa vie
et celle des autres, il tue volontiers
pour tuer et cette machine humaine si facile à émouvoir est devant la souffrance ou d’une lâcheté qui se
réfugie volontiers dans la mort ou d’une impassibilité monstrueuse.
Le jaune
La race jaune se présente comme l’antithèse
de ce type _ le crâne au lieu d’être rejeté en arrière, se porte en avant _ le
front large, osseux souvent saillant
développé en hauteur, plombe sur un faciès triangulaire, où le nez et le menton
ne montrent aucune des saillies grossières et rudes qui font remarquer le nègre.
Une tendance générale l’obésité n’est pas là un trait tout à fait
spécial, pourtant il se rencontre plus fréquemment chez les tribus jaunes que
dans les autres variétés _ peu de vigueur physique, des dispositions l’apathie.
Au moral, aucun de ces excès
étranges, si communes chez les mélaniens _ des désirs faibles, une volonté
plutôt obstiné qu’extrême, un goût perpétuel, mais tranquille pour les
jouissances matérielles. Avec une rare gloutonnerie plus de choix que les
nègres dans les mets destinés à la satisfaire.
En toute choses, tendance à la
médiocrité, compréhension assez facile de ce qui n’est ni trop élevé ni trop
profond _ amour de l’utile, respect de la règle, conscience des avantages d'une
certaine dose de liberté.
Les jaunes sont des gens
pratiques, dans le sens étroit du mot _ ils ne rêvent pas, ne goûtent pas les
théories, inventent peu, mais sont capables d’apprécier et d’adopter ce qui
sert. Leurs désirs se bornent à vivre plus doucement et le plus commodément
possible.
On voit qu’ils sont supérieurs
aux nègres _ c’est une populace et une petite bourgeoise que tout civilisateur
désirerait choisir pour base de sa société : ce n’est cependant pas de
quoi créer cette société, ni lui donner du nerf, de la beauté et de l’action.
Le blanc
De l’énergie réfléchie ou pour
mieux dire une intelligence énergique _ le sens de l’utile dans le sens le plus
élevé, plus courageux, plus idéal que
chez les nations jaunes _ une persévérance qui trouve les moyens d’écarter les
obstacles _ avec une grande puissance physique, un instinct extraordinaire de l’ordre,
non plus seulement comme gage de repos
et de paix, mais comme moyen indispensable de conservation et en même temps un
goût prononcé de la liberté, même extrême _ une hostilité déclaré contre cette
organisation formaliste où s’endorment volontiers les chinois aussi bien que
contre le despotisme hautain, seul frein suffisant aux peuples noirs.
Les blancs se distinguent encore
par un amour singulier de la vie. Il parait que sachant mieux en user, ils lui
attribuent plus de prix, ils la ménagent davantage en eux -même et dans les
autres.
Leur cruauté, quand elle s’exerce,
à la conscience de ses excès, sentiment très problématique chez les noirs.
En même temps cette vie occupée
qui leur est si précieuse ils ont découvert des raisons de la livrer sans
murmure.
Le premier de ces mobiles, c’est
l’honneur, qui sous des noms à peu près pareil, a occupé une énorme place dans
les idées depuis le commencement de l’espèce. Je n’ai pas besoin d’ajouter que
ce mot honneur et la notion civilisatrice qu’il renferme sont également
inconnue aux jaunes et aux noirs. L’immense supériorité des blancs dans le
domaine entier de l’intelligence s’associe à une infériorité non moins marquée
dans l’intensité des sensations _ le blanc est beaucoup moins doué que le noir
et que le jaune sous le rapport sensuel, il est ainsi moins sollicité et moins
absorbé par l’action corporelle bien que sa structure soit remarquablement plus
vigoureuse.