lundi 20 août 2012

Cette fille à côté de Salman Rushdie in 2004

        J'aime ses dents...il s'agirait d'Anita Gabhoradi, pas la moindre envie d'explorer sa vie...

samedi 18 août 2012

Essai sur l'inégalité des races de Gobineau

...vu il y a longtemps dans un bouquin sur la littérature française, de la liste des bouquins à avoir en 2de

Le noir
La variété mélanienne est la plus humble et gît au bas de l’échelle_ le caractère d’animalité dans la forme de son bassin lui impose sa destinée dès sa conception : elle ne sortira jamais du cercle intellectuel le plus restreint.
Ce n’est pourtant pas une brute pure et simple que ce nègre au front étroit et fuyant, qui porte dans la partie moyenne de son crâne, les indices de certaines énergies grossièrement puissantes.
Si ces facultés pensantes sont médiocres ou même nulles, il possède dans le désir et dans la volonté une intensité souvent terrible.
Plusieurs de ses sens sont développés avec une vigueur inconnue aux deux autres races : le goût et l’odorat principalement.
Mais là précisément, dans l’avidité même de ses sensations, se trouve le cachet frappant de son infériorité : tous les aliments lui sont bons,  aucun ne le dégoûte, aucun ne le repousse, ce qu’il souhaite c’est manger, manger avec excès, manger avec fureur, il n’y a pas de répugnante charogne indigne de s’engloutir dans son estomac.
Il en est de même pour les odeurs et sa sensualité s’accommode non seulement des plus grossières mais des plus hideuses.
A ses principaux traits de caractère il joint une instabilité d’humeur, une variabilité de sentiments que rien ne peut fixer et qui annule pour lui, la vertu comme le vice.
Il tient également peu à sa vie et  celle des autres, il tue volontiers pour tuer et cette machine humaine si facile à émouvoir est  devant la souffrance ou d’une lâcheté qui se réfugie volontiers dans la mort ou d’une impassibilité monstrueuse.

Le jaune
La race jaune se présente comme l’antithèse de ce type _ le crâne au lieu d’être rejeté en arrière, se porte en avant _ le front large,  osseux souvent saillant développé en hauteur, plombe sur un faciès triangulaire, où le nez et le menton ne montrent aucune des saillies grossières et rudes qui font remarquer  le nègre.
Une tendance générale  l’obésité n’est pas là un trait tout à fait spécial, pourtant il se rencontre plus fréquemment chez les tribus jaunes que dans les autres variétés _ peu de vigueur physique, des dispositions  l’apathie.
Au moral, aucun de ces excès étranges, si communes chez les mélaniens _ des désirs faibles, une volonté plutôt obstiné qu’extrême, un goût perpétuel, mais tranquille pour les jouissances matérielles. Avec une rare gloutonnerie plus de choix que les nègres dans les mets destinés à la satisfaire.
En toute choses, tendance à la médiocrité, compréhension assez facile de ce qui n’est ni trop élevé ni trop profond _ amour de l’utile, respect de la règle, conscience des avantages d'une certaine dose de liberté.
Les jaunes sont des gens pratiques, dans le sens étroit du mot _ ils ne rêvent pas, ne goûtent pas les théories, inventent peu, mais sont capables d’apprécier et d’adopter ce qui sert. Leurs désirs se bornent à vivre plus doucement et le plus commodément possible.
On voit qu’ils sont supérieurs aux nègres _ c’est une populace et une petite bourgeoise que tout civilisateur désirerait choisir pour base de sa société : ce n’est cependant pas de quoi créer cette société, ni lui donner du nerf, de la beauté et de l’action.

Le blanc
De l’énergie réfléchie ou pour mieux dire une intelligence énergique _ le sens de l’utile dans le sens le plus élevé, plus courageux, plus idéal  que chez les nations jaunes _ une persévérance qui trouve les moyens d’écarter les obstacles _ avec une grande puissance physique, un instinct extraordinaire de l’ordre, non plus  seulement comme gage de repos et de paix, mais comme moyen indispensable de conservation et en même temps un goût prononcé de la liberté, même extrême _ une hostilité déclaré contre cette organisation formaliste où s’endorment volontiers les chinois aussi bien que contre le despotisme hautain, seul frein suffisant aux peuples noirs.
Les blancs se distinguent encore par un amour singulier de la vie. Il parait que sachant mieux en user, ils lui attribuent plus de prix, ils la ménagent davantage en eux -même et dans les autres.
Leur cruauté, quand elle s’exerce, à la conscience de ses excès, sentiment très problématique chez les noirs.
En même temps cette vie occupée qui leur est si précieuse ils ont découvert des raisons de la livrer sans murmure.
Le premier de ces mobiles, c’est l’honneur, qui sous des noms à peu près pareil, a occupé une énorme place dans les idées depuis le commencement de l’espèce. Je n’ai pas besoin d’ajouter que ce mot honneur et la notion civilisatrice qu’il renferme sont également inconnue aux jaunes et aux noirs. L’immense supériorité des blancs dans le domaine entier de l’intelligence s’associe à une infériorité non moins marquée dans l’intensité des sensations _ le blanc est beaucoup moins doué que le noir et que le jaune sous le rapport sensuel, il est ainsi moins sollicité et moins absorbé par l’action corporelle bien que sa structure soit remarquablement plus vigoureuse.

samedi 11 août 2012

Hondelatte...latte.... latte

quitte ou est viré, je m'en fous....à longueur d'antenne c'était " je ne suis pas un journaliste de gôôôcchhhe moi"........"ah les Dom-Tom sont des colonies, je vais fâcher, mais je le dis quand même"....mais le meilleur remonte à l'époque où il présentait la matinale de RTL, le jour de la  commémo du souvenir de l'esclavage....questions aux auditeurs, appelez-nous, pour nous donner votre avis : "les blancs doivent-ils demander pardon aux noirs ?"....au final, il n'a pris aucun auditeur et  a dialogué pendant 10 mn avec un gars spécialiste de qqchose....
RTL s'est fait déborder  sur sa droite par RMC...
et pis ce rire...le genre de gars à ne pas avoir de surmoi, ignorant le mot inhibition et je n'arrive pas à le dissocier de Candeloro... 
par contre, pourquoi chanteur ?...pourquoi faire du mal à la musique ?


récupéré de l'ancien blog

dimanche 15 mai 2011
Domi Strauss-Khan : prix du malchanceux de l'année
il faisait sa coquette, pour se présenter aux primaires du P.S, et boum ! le voilà accusé de tentative de viol, coups et séquestration dans un commissariat de Harlem....sortant nu de la salle de bain de son hôtel, la femme de ménage ou de chambre est entrée;  il lui a demandé une fellation, l'aurait entraîné dans la salle de bain, bref un truc violent...il a été arrêté alors qu'il prenait l'avion pour Paris...
coupable ou pas il est cramé, grillé, fini....dire que  certains en faisait trop avec la photo de la porsche, ses costumes à 35000 $ et là sur un plateau, arrive, une tentative de viol...
il aurait dû choisir plus tôt entre sa candidature et le FMI car là il a tout perdu....quand ça veut pas, ça veut pas....j'espère qu'il y aura un film, c'est too much.....
je veux voir la tête de la fille qui a 32 ans....on va en bouffer de cette affaire....le meilleur dimanche du président depuis très longtemps, ça sent un 2ème tour des présidentielles : droite contre extrême-droite....

résumé des évènements qui nous intéressent
Le marriage que je n’ai pas regardé, parce que…
….je m’en fous, quelqu’un quelque part a donné le chiffre de 2 milliard  de téléspectateurs, et tous en chœur pendant 2 mois, les médias ont répété qu'il y aura 2 milliard de téléspectateurs…5 chaînes de télé et les radios voulaient nous faire vivre l’évènement qui devait nous faire oublier les malheurs du monde_ pluie et vent ont très mollement troublés la journée…le marié n'est pas joli, ni rien,  jamais entendu en interview et il perd déjà ses cheveux à 28 ans__ouais mais c’est le fils à Diana__ quant à la mariée, euh…elle a fait un régime et a de nouvelles dents, et c’est sa sœur qui a été jugé bonne, enfin son derrière….et maintenant leur tronche s’affiche sur tous les kiosques à journaux, on va en bouffer du Kate and  Will….
Et Albert de Monac’(pénible à écouter)doit marier sa Charlène en juin, m’est avis que  ça va intéresser moins de monde, elle a l’air jolie, et lui a l’air de penser pour deux….

Ben Laden est mort
J’ai suivi l’affaire à la radio, avec tout plein de spécialistes…il n’y aura pas photo du corps, parce qu'il a reçu  une balle dans la tête c’est moche…il n’était pas dans une grotte, mais dans une villa au Pakistan avec femmes et enfants, films porno…bien joué….pour Véronique Sanson, il n’est pas mort, en même temps si on ne lui avait pas demandé son avis…..perso je m’en fous…quoique cette exécution évite les frais  et les blah blah d’un procès, n’est-ce pas Charles Taylor ? dont on a eu les échos du procès parce que Naomi Campbell est venue témoigner qu’elle n’a pas reçue de diamant de ses mains, un soir où il l’avait convoqué dans sa chambre, alors que Mia Farrow affirme le contraire…


Pierre Lescure
un homme à suivre : un matin dans le bus, j'écoute l'émission qu'il fait avec Nagui et Laurence Boccolini, sur Europe 1, un jeu pia...pia...pia...une réponse concernait Sting et Lescure de dire " ah oui les négresses à plateau"alors qu'il s'agissait des indiens d'Amazonie et de Raoni.....silence de Nagui....un autre jour, il  citait dans une parenthèse sur l'écologie, le bouquin de René Dumont, l'Afrique noire est mal parti et semblait parti pour un petit développement  spécieux sur le sujet....
Lescure vit avec une asiatique, sa fille est eurasienne....ouais...ça n'empêche rien....


lundi 24 octobre 2011
La droite de la droite sur les ondes
Entendu sur RMC, une interview "complaisante" du jeune directeur de campagne du leader de l'extrême-droite, un certain Philipot, 30 ans, énarque, il est pour le retour de l'état fort, et est un déçu de Chevènement, il a  un petit ton précieux, ouf ! il n'a pas l'aisance de Besancenot...ouais...la semaine dernière Hondelatte, recevait dans son journal, le leader de l'extrême-droite, elle-même, et là tilt...RMC et RTL se disputent les électeurs, sympathisants du FN....parce que ce sont des gens qui décrochent leur téléphone, pour composer des numéros surtaxés....et maintenant qu'il y a Sud Radio, qui incite à appeler aussi, pour donner son avis, entrée fracassante sur l'Ile-de-France avec  : "DSK est-il soutenu par un lobby juif ?"......
Lors des rebondissements de l'affaire DSK, le revirement où la plaignante aurait menti sur son passé et les faits, je suis dans le bus, en pleine correspondance, je tombe sur RMC, un auditeur de dire que : DSK et ses puissants amis du lobby juif ont payé la fille pour qu'elle porte plainte, DSK est innocenté et peut revenir en héro en France et se présenter en héro aux 
élections, et de nous dire qu'il n'était pas le seul à le penser....les deux animateurs cachaient à peine leur joie, car ça allait provoquer des réactions, donc plus d'appels.....

samedi 10 décembre 2011
Petites phrases sur les ondes
le mois dernier...Jean-Marie Perrier invité sur Europe 1, podcast, "ma grand-mère descend des arbres"...silence...prend toujours ça dans ta gueule Henri Salvador....son père biologique et sa part noire....
Tantôt, je zappais sur RTL, et tombe sur la chronique de Zemmour Eric, "les riches payent pour les pauvres, ainsi l'Ile-de-France paye pour la Creuse et les Antilles"....c'mon give me a break....la Creuse, le département, le plus...pauvre  de France....
Deux ou trois mois plus tôt, un journaleux italien, Roberto Toscano, dans On refait le monde, de dire de sa voix pâteuse et nasillarde,"qu'il faut se débarasser de ces colonies qui coûtent très chères à la France, alors que l'on a une énorme dette publique."......pendant les évènements de Guadeloupe contre les prix élevés, beaucoup de journaleux de tout bord y allaient de bon coeur, au hasard Christophe, cough! cough!Barbier( dont le fils mineur a eu une aventure avec miss Banon majeur : 16 ans, 32ans ah ! ah ! ah ! ah ! le plus drôle de l'affaire Strass-Kahn)....et avaient trouvé en face d'eux..le brumeux .Harry Roselmack....je 

m'étais fais un devoir de ne pas lire les articles sur le sujet...et suivi de loin quelques émissions de Daniel Mermet.......

...souvenir : un chargé de TD en sociologie, "euh de toute façon, les antilles ne servent à rien, sauf a vendre  des bananes pas cher et avoir des médailles en athlétisme"...pas de réaction...et ce jeune petit con d'origine polonaise, matait comme un fou une guadeloupéenne métissée, avec la bouche la plus subjective du monde....

 
http://www.dailymotion.com/video/xd6hsf_tease-guadeloupe-colonie-francaise_news
"ils n'ont qu'à demander leur indépendance...et ils verront ce qui les attendent...hein ?...."
http://www.dailymotion.com/video/xd6hsf_tease-guadeloupe-colonie-francaise_news
" quelqu'un qui comme moi à la peau plus claire passe mieux que quelqu'un qui a la peau foncée"

Naomi Campbell...en maillot de bain

Naomi en vacances et petit accident de cheveux  et les paparazzi sont là....comme quoi un bon maquillage, et photoshop peuvent nous vendre n'importe quoi
                                          

1 mois avant en vacances avec Vlad

samedi 28 juillet 2012

Stephane Durbec


quitte le FN, qui ça ?
Steph' Durbec, un métis martiniquais breton, qui appellait JMLP papa....

"Stéphane Durbec a expliqué qu’il ne souhaitait « plus être un faire-valoir du FN » et a dénoncé l’orientation « islamophobe » prise par Marine Le Pen. Depuis plus d’un an, il avait commencé à prendre ses distances avec l’appareil frontiste en ne renouvelant pas son adhésion au Front en février 2011 et en étant candidat aux cantonales sans en revendiquer l’étiquette.
« Je souhaite défendre les enfants de la République quelles que soient leur race et leur religion. J’espère qu’à un mois du premier tour, mon départ fera réfléchir ceux qui sont tentés par le vote Marine Le Pen », a-t-il expliqué.
ah!ah!ah!ah! et ah ! revirement curieux....quelqu'un a été écarté par la fille de"papa"...

cette cravate rose est "the touch of class", n'est-il pas ?

cette petite cravate rouge est d'un chic et c'est pour la chasse
                                           

Racisme anti noir au Maroc

Hum ! je me souviens de cet article lu en 2005, et internet a de la mémoire...pas qu'au Maroc, tout le Maghreb et le monde arabe en général......la différence entre la traite africaine et transatlantique, c'est qu'on en parle, merci Hollywood, merci la littérature anglo-saxonne et française.....
Mon premier "sale karlouch" m'a été donné par une libanaise...je me souviens d'un garçon d'origine juive marocaine, il était dans un fauteuil roulant, et chaque fois qu'il me voyait passer, il me pointait du doigt en disant que j'étais toute noire lalalalère euh...je ne le contrariais jamais sur ce fait, sur aucun autre fait d'ailleurs, je passais mon chemin, la vie s'occupait déjà de lui....en plus il était laid, il était basané, une belle tête d'arabe et  il était dans un fauteuil....

Les Noirs victimes de racisme au Maroc

Au Maroc, comme dans le reste du Maghreb, il existe un réel problème de racisme envers les Noirs. « Noirs marocains » ou « Noirs africains », ils n’en restent pas moins des descendants d’esclaves. Qualifiés de « hartani », littéralement « homme libre de second rang » ou plus violemment de « aâzi », que l’on pourrait traduire par « sale nègre », les Noirs du Maroc, qu’ils soient étudiants, migrants, subsahariens et autres, sont victimes chaque jour de discrimination de la part du peuple chérifien.
Par Smahane Bouyahia
Les Marocains racistes des Noirs. Au Maroc, comme dans le reste du Maghreb, le peuple noir est depuis toujours victime de discriminations. Persécutions, agressions, insultes, injures... sont le lot quotidien des hommes de couleur. Pour mieux comprendre ce phénomène, Afrik.com a recueilli le témoignage d’associations, d’étudiants africains et de citoyens marocains.
Un comportement raciste différent

Selon Pierre Vermeren, historien spécialiste des sociétés maghrébines, il faut différencier le degré de racisme envers un Noir marocain et un Noir étranger. « Il existe différentes catégories de Noirs au Maroc. La première concerne les populations noires endogènes qui sont mélangées à la population marocaine et qui descendent tout droit des esclaves. La deuxième, est celle des populations noires du Sud. Elles se concentrent dans des oasis entièrement peuplées d’Africains noirs, mais qui ne sont, en aucun cas, mélangées aux Berbères ou aux Arabes. La troisième, touche les Africains du Sénégal majoritairement, qui venaient faire leur pèlerinage dans la médina de Fès. Enfin, la dernière catégorie, les étudiants et les migrants est celle qui est la plus touchée par le racisme. »
Pour la plupart des Marocains, le jugement anti-négritude se répercute à travers leurs comportements face aux étrangers noirs non intégrés à la population d’une part, et (ou) non musulmans d’autre part. Il s’agirait d’un profond sentiment de supériorité qui remonterait à l’antiquité. Les Noirs esclaves au Maroc, se comptaient en centaines de milliers à l’époque. Ils constituaient pour certains le corps militaire marocain, la garde civile, tandis que d’autres remplissaient des taches qu’on leur attribuait sous le règne d’Ahmed El Mansour Eddahbi ou encore de Moulay Ismail au 16e et 17e siècle.
Aujourd’hui, « l’esclavage n’a jamais été aboli officiellement. Le protectorat français, au début du 20e siècle, en a simplement interdit la pratique. Mais l’initiative n’est jamais venue de la société marocaine elle-même », rapporte l’historien qui nous renvoie à l’ouvrage de Mohammed Ennaji, Soldats, esclaves et concubines qui, selon lui, illustre parfaitement cette période.

"Il est rare qu’une Marocaine épouse un Noir"
Pour Nadia, une Marocaine âgée de cinquante ans, il ne s’agit pas simplement d’un problème racial. « C’est plus profond que ça. C’est un sentiment qui s’est perpétué de génération en génération. Il est extrêmement rare, par exemple, qu’une Marocaine épouse un Noir, même musulman. Cela ne se fait pas. Le seul cas qui soit, à la rigueur, ‘toléré’, est lorsque l’homme n’a pas les traits trop négroïdes. On craint le fameux ‘qu’en dira-t-on’ de la famille et/ou de l’entourage. La femme en question entendra souvent sa mère ou une proche lui dire qu’il y a ‘suffisamment de bons Marocains pour ne pas aller chercher un Noir’ ».
Selon les dires de Nadia, ce sentiment serait monnaie courante au Maroc, et partout ailleurs au Maghreb. « Même pour un homme, qui en générale est plus ‘libre’ puisque c’est lui qui transmet son nom et sa religion à ses enfants, épouser une femme de couleur, n’est pas accepté par son entourage. Et c’est encore plus difficile quand il ne s’agit pas d’un ou d’une non musulman. Les mariages mixtes sont déjà très rares dans notre culture, alors avec des Noirs non marocains, non musulmans, ça n’est jamais accepté. Que ce soit pour ma génération, la génération de mon père ou celle de mes enfants. »

Etre Noirs au Maroc : le cauchemar des étudiants et des immigrants
« Le racisme le plus violent s’exprime à l’égard des étudiants noirs. A la cité Internationale Universitaire de Rabat, c’est assez visible. Les étudiants qui viennent de part et d’autre du continent africain pour suivre leurs études, sont regroupés entre eux, voir isolés. Ils ne partagent pas les mêmes locaux que les étudiants ‘blancs’ marocains. C’est très communautaire », rapporte Hervé Baldagai, Secrétaire Général de la CESAM (Confédération des élèves, étudiants et stagiaires africains étrangers au Maroc).
« Les conditions pour les Noirs sont très difficiles, les insultes sont régulières. On nous traite en arabe de ‘sales nègres’, on nous ordonne de quitter le pays, on nous traite de ‘porteurs du Sida’, on nous lance des pierres. C’est invivable. Nous rencontrons des difficultés dans les administrations, comme pour l’obtention de la carte étudiante ou encore pour la Bourse.
Les étudiants noirs retournent dans leur pays après leurs études
« Au Maroc, nous ne pouvons pas trop en parler. Récemment, la chaîne 2M a organisé un débat sur le sujet. Le problème, c’est qu’à la diffusion, certains passages avaient été censurés, notamment les passages où il y a eu des plaintes. Nous parlons entre nous des agressions dans les rues mais c’est tout. De toute manière, que voulez-vous qu’il se passe ? En général, à la fin de leurs études, les étudiants noirs retournent dans leur pays d’origine. Sauf ceux qui viennent de pays en guerre comme la Sierra Leone, le Togo, la Côte d’Ivoire, qui sont contraints de rester au Maroc.
« En général, nous ne nous expliquons pas l’attitude de certains Marocains. Je trouve pour ma part que certains facteurs doivent être pris en considération. Le premier est religieux. Les Noirs musulmans sont moins persécutés que les Noirs chrétiens ou animistes. Le deuxième facteur est dû à une méconnaissance culturelle. Les média marocains montrent toujours des aspects négatifs de l’Afrique subsaharienne (le Sida, les guerres...), et les Marocains finissent par avoir peur de nous et donc nous rejettent. Troisième mise en cause : l’éducation. Il est courant aussi d’entendre des enfants ou des adultes traiter ces personnes de « hartani » (homme de second rang) ou de aazi (nègre). Les jeunes enfants nous insultent devant leurs parents sans que ces derniers ne les corrigent ou ne les grondent. Enfin, il existe, à mon avis, une dernière raison. Elle est politique. Depuis 1984, le Maroc ne fait plus parti de l’Union africaine. Ce retrait s’explique du fait que certains pays africains, comme le Cameroun ou l’Afrique du Sud, ont remis en cause la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidentale », souligne le Secrétaire Général de la CESAM.

"Un Noir non musulman est regardé différemment d’un Noir musulman"
Etudiant Congolais à l’ESM de Rabat (Ecole Supérieur de Management), Parfait M’Benzé Mouanou suit actuellement un Master en management logistique et ingénierie des transports. Cela fait déjà un an et demi qu’il étudie au Maroc. Aujourd’hui, il témoigne. « Les Congolais n’ont pas besoin de visa pour aller au Maroc. Seul le passeport nous est demandé. Par contre, nous devons donner près de 500 euros de dessous de table à l’aéroport sous peine de se faire expulser du territoire. A part ça, mon intégration se passe bien. Mais je dois avouer que j’ai voulu repartir dès mon premier jour ici. Cela ne se passait pas vraiment comme je l’espérais. Au Maroc, on accepte mal la différence culturelle et religieuse. Un Noir non musulman est regardé différemment d’un Noir musulman par exemple. Pareil pour un Noir marocain et un Noir étranger. J’ai vécu en France 15 ans, je suis également allé en Côte d’Ivoire, au Togo et dans beaucoup d’autres pays. Et je peux dire que l’intégration n’est pas la même ici (...) Nous ne sommes pas si nombreux que ça au Maroc, mais les Marocains nous en veulent, car il y a déjà pas mal de chômage dans le pays et ils n’acceptent pas que nous puissions prendre ’leurs’ emplois. A la fin de mes études, je retournerai au Congo. Je ne me vois pas faire carrière ici. Vous savez, il fut un temps où les étudiants d’Afrique noire allaient suivre leurs études en Côte d’Ivoire ou au Togo. Ce sont des pays plus proches de nous culturellement. Mais avec les troubles dans ces deux pays, nous venons désormais au Maroc et c’est bien différent. Je tiens toutefois à souligner qu’il ne faut pas généraliser. Le Maroc reste un beau pays, très ouvert sur certains points. Des personnes nous ont très bien reçus, très bien accueillis. C’est vraiment ces personnes-là qui font la fierté du pays », souligne le jeune étudiant. A coté de lui, un jeune Béninois, qui a souhaité garder l’anonymat, nous confie, quant à lui, que les insultes font partie de son lot quotidien.

Une timide prise de conscience
Aujourd’hui les langues se délient. Le sujet reste cependant très tabou au Maroc, pays qui fait de l’hospitalité un atout culturel. Depuis la parution de l’article de Maria Daif, dans le journal marocain Telquel, il y a une légère prise de conscience. Amel Abou El Aazm, est une des fondatrices de la jeune association Lawnouna (« Nos couleurs »), créée en 2004 et située à Rabat. Le but de cette association est de faire le pont entre les Marocains et les Noirs ou les personnes venant d’horizons diverses. Selon elle, « la discrimination dont sont victimes les Subsahariens et les Noirs est un fait. C’est assez dur pour eux. Personne ne peut nier qu’il existe du racisme au Maroc, ceux qui le nient font preuve de mauvaise fois. Mais il faut tout de même admettre qu’il existe dans notre pays des Subsahariens qui vivent très bien. Ils ont compris qu’il fallait avoir une certaine attitude à adopter pour s’intégrer, notamment se mêler à la population. Il y a un premier pas à faire, pour s’adapter et découvrir la culture de l’autre et la société dans laquelle on vit. Il s’agit peut être d’un petit nombre, mais ça prouve qu’il y a un moyen pour que cela se développe. Et c’est le but de notre association. Elle peut aider les personnes noires à franchir les barrières qu’elles peuvent rencontrer. S’il faut, par exemple, 4 à 5 ans à un étudiant pour s’intégrer au Maroc, Lawnouna, veut, au travers diverses activités, accélérer cette intégration ».
« Le racisme est plus visible dans la rue. Je ne pense pas qu’il y ait un seul Noirs au Maroc, qui puissent sortir sans qu’on lui rappelle justement qu’il est Noir. Les clichés et les préjugés ont été nombreux sur le peuple noir. Il fut un temps où certains les prenaient pour des cannibales, des mangeurs d’hommes. Il y a aussi le fait qu’il soit des descendants d’esclaves. Mais vous savez, j’ai moi-même passé quelque temps au Congo, j’ai aussi déjà séjourné au Mali. J’ai dû là-bas dépasser les clichés et les préjugés qui m’étaient attribués. En tant que Franco-marocaine, au Mali comme au Congo, je passais inévitablement par l’expérience du ‘blanc en Afrique’. Ce sont des sentiments ancrés dans les moeurs, comme au Maroc, ajoute la jeune femme.
« Officiellement, rien n’est fait pour lutter contre ce racisme, même si le Roi affiche un discours pro-africain et rappelle toujours l’unité africaine dans ses allocutions. Il faut se féliciter tout de même de voir que, de plus en plus de festivals africains réunissant des Peuls, des Maliens ont lieu dans le pays. Nous avons notamment eu la visite de Youssou Ndour (artiste sénégalais, ndlr) », conclut Amel Abou El Aazm. Le débat est ouvert. Et nous espérons que notre modeste contribution participera à faire avancer les choses...
http://www.afrik.com/article8447.html