vendredi 8 février 2013

Dans Eros dans le train

 Eros dans le train de René Depestre, well euh... des nouvelles qui causent de fesse...un peu de racisme...c'est tellement imagé, qu'on a un vague mal de crâne...vite lu dans le passé, vite oublié...les haïtiens que j'ai rencontré ne connaissent pas cet auteur qui est sensé être l'un des grands écrivain-poète du pays....nettement mieux cet entretien sur Haïti : http://gradhiva.revues.org/261 
                                                             effectivement... il est noir
 
p.93 : Blues pour une tasse de thé vert : vas-y darling , mets-moi bien en colère. J'aime tes yeux étincelants de nègre marron, tes mains incendiaires de plantations coloniales, ta grosse bite magique de dépuceleur d'adolescentes blanches..........un étudiant  ricain gay essaye de sauter sur le héros

p.125 : Samba pour Cristina de melo Pessoa : prof de français à San Paulo...tu n'auras pas un seul appel autrement, m'avait dit Alvaro. Après les grandes cités des USA, San Paolo est juste avant La Havane, l'agglomération la plus raciste de l'hémisphère occidental. Ici deux choses se multiplient mieux que les champignons : vers les hauteurs; le gratte-ciel, vers les égouts : la superstition raciale...


p.134 : tu n'as pas idée de prendre un noir comme professeur. As-tu pensé aux voisins ? aux domestiques ? que fais-tu du decorum qui est le vôtre dans ce pays ?...ma grand-mère disait  : à l'entrée d'un salon un nègre s'attend à 2 choses : un balai ou des coups de fouet. Le premier remplit souvent les deux fonction.


p.137 : à leur tour mes mains entrèrent en campagne  : douces-douces-douces sous ma chemise, encore plus dévorantes de douceur sur le devant de mon corps qu'elles dénudèrent. Je vis sa bouche s'ouvrir et se fermer sur la géométrie de mon homme-de-bien...sa chair glorieuse vibrait entre mes jambes, sa belle vie paulista pelotonnée autour de mon bazar en flammes. Je l'attirai dans mes bras. Les crabes affamés de mes mains s'agrippèrent avidement à ses fesses dures et fougueusement rondes. Je la calai à califourchon sur mon attirail de poète...Cristina ondulait autour du grand chauve émerveillé qui ramonait méthodiquement sa cheminée principale...

p.138 : Baozhu : le clitoris de Baozhu était un dieu taoïste de toute beauté: il protégeait, animait, éclairait une vulve musclée, enjouée, bien épanouie, une grande jolie mère noire et drue à s'étouffer...la jouissance suprême l'emmena neuf fois de suite crier hosanna avec les neuf noeuds de mon bourbon taoïste.

Je cite

l'insupportable....dans Vers le sud
p.139 : c'est comme un cauchemar qui revient depuis son arrivée en Haïti : il fuit un tigre en grimpant à un arbre pour se retrouver face à un python qui dormait là-haut
Danny Lafferrière

mercredi 6 février 2013

J'ai lu Je vous souhaite la pluie

d'Elizabeth Tchoungi ...en 2008...

résumé de la 4 ème de couv : Ngazan est née pauvre et fière dans un bidonville du Cameroun, par amour pour un jeune français elle accepte de le suivre a Paris , mais la ville lumière n'est pas un eldorado

<<<bouquin publié en 2006, Ngazan aime les écrivains français, écrit des nouvelles, a été violée par un oncle dans son enfance...à Paris, elle est serveuse dans un bar de l'avenue Montaigne, car bien gaulée, elle rencontre un éditeur qui publie son bouquin, elle fait une émission radio où elle répond ce qu'il faut car elle est impertinente... ses beaux-parents ne veulent pas d'enfant métis...le livre est...est...est...euh...j'ai pas aimé...
mais retenons :

p.31 : ses frères villageois étaient victimes du sous-développement, mais aussi de leur crispation désespéré sur un système de valeurs millénaire et dépassé, même si parfois il y avait parfois du bon"

p.46 : car les Blanches du Cameroun ne sont pas pour les noirs célibataires_ elles se divisent en deux catégories dont le point commun est l’indisponibilité absolue pour le jeune noir rêvant de chair rose, d’exotisme et d’aller simple pour Roissy__il y a d’abord les blanches boucannées, tombées sous le charme d’un étudiant africain en Europe, ramenés dans les bagages et nourries de promesses d’un avenir radieux sous les tropiques…et puis il y a les néocolonnes, souvent connes d’ailleurs, les blanches qui ont suivi leur mari venu faire du CFA, celles qui passent leur matinées à se faire dorer au bord de la piscine du club France, leur cinq à 7 a  turlutter un collègue blanc de leur cher époux et leurs soirées à cancanner dans les dîners en ville en plaignant leurs congénères français de Côte d’Ivoire rapatriés d’urgence alors que « tu comprends ma chérie, ils étaient comme chez eux d’ailleurs depuis qu’ils sont partis c’est  redevenu  un pays de sauvages »

p.53 : épuisé par le mamadouisme , ce travers typiquement africain qui consiste à faire compliquer quand on peut faire simple…lentement quand on peut faire vite et mal quand on peut faire bien

p.175 : et en plus ça s’assied sur les places réservées aux personnes âgées ! chez elle, elle mourrait de faim, elle ferait moins la maligne cette noiraude…elle avait opté pour une réaction aussi calme que cinglante : je suis noire et visiblement ça vous pose un problème, mais vous avez quelle couleur au juste ? quand vous vous exposez  au soleil vous êtes rouge, quand votre satané hiver s’éternise vous êtes grise, quand vous avez trop couru vous êtes violette, quand vous vous mettez en colère, vous êtes verte et quand vous mourrez vous serez bleue. Moi madame, je ne suis pas un caméléon. Noire ? je suis noire et j’en suis fière.


p.73 : et les plus mauvais en tout sont toujours dans ta famille : le chacal est le pire ennemi du chien

p.83 : et quand Ngazan répond qu’elle n’a pas d’argent immanquablement le doléant roule des yeux étonnés et prenant l’air outragé du dupé à qui on ne l’a fait plus, s’indigne « tu mens ! n’est-ce pas, ton gars est blanc ? »

…leur plus grande jubilation c’est de porter dans leurs entrailles un enfant dont la moitié du sang est blanc et quand Nagazan s’évertue à leur rappeler que tous les homo-sapiens ont le sang rouge, elle se fait traiter de rabat-joie rabougrie….leur principale interrogation de femme enceinte c’est de savoir si leur rejeton sortira café au lait, moka, capuccino, réglisse, caramel, beurre salé ; leur terreur qu’il sorte aussi noir qu’elles, vire horreur enfer et damnation_ carrément charbon.

Nagazan appelle cela la colonisation des esprits, cette attitude fréquente sous les latitudes équatoriales qui consiste à voir ce qui est blanc comme ce qu’il y a de mieux sur cette planète et par conséquent à dénigrer tout ce qui est noir, à commencer par soi-même. Il n’y a pas de honte à être noir, de même qu’il n’y a aucune fierté particulière à l’être, contrairement à ce que claironnent les afro-américains….

le truc de la couleur de la page 175, est super connu, elle se moque du monde, ç'est un emprunt  mal reformulé...en réponse à une insulte, c'est  nul, voire d'une efficacité très relative...
when you born you're pink
you're grown up you're white
in the sun you're red
you're cold you're blue
you're scared you're yellow
you're sick you're green
you're die you're grey 
 j'ai un problème avec ses yeux et son sourire en gencives, on ne sait pas comment la filmer.....plus elle semble dénué de...de...d'humour...seul moment où elle a été intéressante, c'est lorsqu'elle faisait la voix off de cette émission sur l'art en Afrique : beaucoup de peintres, de sculpteurs, un peu de musique....
 

Doc Gyneco et Christine Angot

 j'ai lu, dans le passé...Le marché des amants, sur sa relation avec Bruno Beausire alias Doc Gynéco...317 pages, un style très...euh...libre...pas structuré, faussement naïf, faussement direct, énervant, oh elle ne cache rien...je ne recommanderai jamais à qui que ce soit cet auteur, ni ce bouquin....j'en avais lu un autre avant, mais n'a laissé qu'un souvenir vague, elle sortait avec un type marié qui ne voulait pas quitter sa femme et son enfant....

p.49 : on faisait l'amour, on jouissait. Il me prenait dans le vagin mais par derrière en me demandant  de serrer les jambes et de croiser les chevilles, il  serrait mes chevilles dans les siennes, ça cambrait mes reins, il faisait des va-et-vient rapides...

p.48 : j'avais peur qu'il ait le sida, je me méfiais de lui, je ne voulais pas qu'il me pénètre_ on n'avait pas de préservatifs.

p.75 : il n'admirait rien. Sauf une fois une petite fille de couleur avec des nattes qui suivait sa mère dans un parc_ elle est belle cette enfant

p.91 : ça c'est mon père...je pense qu'il était assez raciste . Un jour il m'avait dit que les noirs, le soleil avait très bien pu modifier leur cerveau autant que leur peau, ce qui expliquait leur retard, leur développement retardé et qu'il n'y avait rien d'extraordinaire à ça. -Ah bon ?(il riait)

p.130 : Serge l'orientait (la conversation) sur l'esclavage, les ancêtres des africains qui avaient collaboré à la traite, les antillais porteurs de la négritude et sur qui  était vraiment noir_ ceux d'origine africaine cherchaient à se blanchir la peau avec des produits . Serge disait "ne t'inquiètes pas, ils sont bien punis, ils font des cancers de la peau". Puis sur l'islam, pourquoi les contestataires noirs avaient repris l'islam,  la religion de ceux qui avaient collaboré à la traite. Toute la table était en faveur des noirs et des juifs, personne ne soutenait l'islam.

p.200 : mais un type d'une cinquantaine d'année, brun, le crâne dégarni, méditérranéen, interpellait Bruno, à 10 mètres_ "t'as pas honte toi de voter Sarkozy, kharlouch, t'as oublié que t'es un négro"...ça veut dire fils d'esclave en arabe. Et il a dit nègre.

p.213 : sur le ton des choses qu'il fallait que je sache, mon père me disait que "sur le marché des amants, le noir vaut moins qu'un blanc"

mardi 5 février 2013

Homosexualité et Afrique

"maladie de Blancs», «importation de l’Occident», «déviance sexuelle»…
special dédicace à Occolier et Azerot : L’Afrique du Sud est le seul état à protéger les homosexuels, ils peuvent se marier, hériter de leur partenaire, adopter un enfant.
si nos amis journaleux se penchaient un peu, ils verraient qu'en Asie, ils sont dans le déni aussi, voire pire....
et une petite vidéo où la foule est bien sûr manipulée...je peux recommander moi aussi à ce pasteur quelques vidéos où des types s'enfilent mécaniquement (car le plaisir des garçons est plus mécanique que celui des filles) et amoureusement....

et d'un article de Libé :
http://www.liberation.fr/monde/01012336780-en-afrique-les-homosexuels-sont-des-boucs-emissaires
Au Cameroun, mon pays, ou au Sénégal, des arrestations d’homosexuels ou de personnes soupçonnées telles ont lieu très régulièrement. Le profil des individus interpellés est presque toujours le même: ce sont toujours des personnes pauvres, d’un niveau d’éducation faible, souvent sans emploi. Est-ce que cela veut dire qu’il n’y a pas d'homosexuels chez les riches? Évidemment non. Cela signifie surtout que les pauvres sont instrumentalisés à des fins politiques. Si les gens protestent contre la famine, la mauvaise gouvernance, les abus, on leur livre des homosexuels.
En règle générale, c’est compliqué dans le monde entier d’être homosexuel. En Amérique du Nord, en Europe c’est peut-être plus fluide qu’en Afrique, mais partout les individus doivent trouver le moyen de composer, de «bricoler», avec le milieu délétère qui les entoure.

D'où vient cette homophobie?
Dans les discours que tiennent certains politiques et l’homme de la rue, il est souvent dit que l’homosexualité est une importation de l’Occident. C’est évidemment faux. Pour certains chercheurs, c’est plutôt en fait l’homophobie qui aurait été importée de l’Occident, via la religion notamment. Je partage cette analyse avec modération. Car, si l’on pose que l’homosexualité est une forme d’expression d’un sentiment humain, il reste tout aussi humain que son pendant opposé. Le sentiment anti-homosexuel est de toutes les ères et de toutes les cultures. Ce que l’on peut dire c’est que via la colonisation, c’est la codification de l’homophobie dans un système légal qui a été importée.
Après, en Afrique, on ne peut pas comprendre l’homosexualité, l’homophobie, et partant toute la réalité sociale, si on ne tient pas compte de tous ses contingents: misère, chômage, maladies, guerres, crises, paupérisation. On devrait même remonter plus loin en signalant aussi l’histoire coloniale et l’esclavage. Ils ont été le siège de l’idée et de la matérialisation de la déshumanisation du Noir

dimanche 3 février 2013

Raphaël Elizé, maire noir

dans le cadre de mes résolutions de l'année, je devais découvrir ce qui est humainement possible sur le diable de Tasmanie,.....et ce maire noir dans les années 30
né  au Lamentin, en Martinique, mulâtre...ses parents ont fui l'eruption du volcan...il a fait des études de vétérinaire et s'est retrouvé à Sablé-sur-Sarthe en 1919 et en 1929, il y est élu maire et socialiste...il est réélu en 1935...en 1940, les allemands lui montrent la porte de sortie au motif qu'il leur était insupportable de reconnaître comme "maire en territoire occupé un homme de couleur et de discuter avec lui"....et vu qu'ils étaient racistes, cough!cough!
il redevient véto et sert d'agent de liaison dans la résistance, en 1943 il est dénoncé, arrêté, torturé et envoyé dans le camp de Buchenwald où il meurt  en février 1945 suite à un bombardement des alliés.
voilà! voilà!
article dans l'Express :
http://www.lexpress.fr/region/raphael-elize-maire-noir-dans-les-annees-30_726108.html

son oeuvre : la première piscine olympique de l’ouest de la France, une cantine communale et une consultation pédiatrique gratuite à l’hôpital local.
 bon ben maintenant,j'en sais plus, mais...mais....mulâtre, homme...l'épisode allemand est intéressant pour nos amis incultes, noirs qui se sentent proche de cette idéologie...pour les noirs c'était retour à la case esclavage...cough! cough!....
la seule partie de la vie de Henri Salvador qui m'intéressait c'était son exile en Amérique du sud à cause des allemands....il y avait ce livre de Michelle Maillet, une ex-speakrine, que j'avais commencé et jamais fini, parce que ça me semblait opportuniste et que c'était un  roman....
il y avait des noirs en Allemagne, peu nombreux et effectivement les nazis leur ont réservé un sort....je me souviens de ces reportages pour illustrer une commémo, et il y avait ce type qui avait été déporté, John Williams, qui était Le Noir qui y avait été envoyé et en était revenu, mais je le voyais blanc....il appartenait à la race noire, mais il était blanc, le bouton empathie et curiosité ne s'est jamais allumé...même le déporté noir qu'on me présentait avait l'air blanc....sous l'angle du colorism, blah, blah....

Couverture de Be : Senait Gidey

à laquelle on ne peut échapper, car en grand sur tous les kiosques....
on a envie de savoir quel rôle joue photoshop dans cette photo....car cette fille est noire, mais...après enquête investigation...elle est canadienne avec des origines....éthiopienne, comme c'est étonnant...jolie dent en tout cas....