jeudi 26 septembre 2013

Couv de mag ou la Centrafrique

abus de photoshop, d'où cette couleur "beigâsse"...mais ce sont deux mag sur "la cause" noire...ça en dit long....femme noire hein !
                                                                         c'est "zoli"

J'ai aperçu un article dans le Fig' d'aujourd'hui, un article sur la Centrafrique, où le chaos régnerait et la France pense y faire un retour plus...prononcé....cough! cough ! plus de soldats.....
dans l'épisode précédent :
tous les regards sont tournés vers la Syrie...pas moi...et donc la Centrafrique, tout le monde s'en fout....le Mali a fatigué tout le monde....pour le Mali il fallait empêcher les méchants d'aller jusqu'au Niger où se trouve l'uranium.....
en attendant régales-toi lecteur de cette video, où c'est bien du malheur : Centrafrique où est la communauté internationale ?

mercredi 25 septembre 2013

Le ventre de l'Atlantique : part II

p.126 : malgré l'absence de bagages, personne ne se doutait de son infortune : il avait certainement hâte de voir la famille...ne pouvant plus laisser les siens s'endetter pour l'honorer, il raconta sommairement sa France. L'explosion de la vérité le couvrit de cendres. Il ne brilla plus de la lumière européenne et devint moins intéressant que le plus sédentaire des insulaires. Presque tout le  monde le méprisait, même l'idiot du village s'octroyait le droit de le tancer :

- Tous ceux qui ont travaillé là-bas ont construit des maisons et des boutiques, dès leur retour au pays. Si tu n'as rien ramené, c'est que tu n'as rien foutu là-haut....
p.133 : si ses camarades se servaient du football comme d'un simple prétexte pour atteindre l'occident et s'y débrouiller dans n'importe quel domaine d'activité, lui voulait aller en France enflammer les stades de son talent....

p.135 : que pouvait-il savoir de leur misère, de leur couscous au poisson tous les soirs, de leurs parents inquiets, qui comptaient sur eux pour leurs vieux jours ? Dans son logement de fonction  que pouvait-il entendre des sanglots nocturnes de leur maman lorsqu'il n'y avait rien à mettre dans la marmite ?....n'est-il pas facile de philosopher quand on le ventre plein ? Eux en avaient assez de suçoter les joues et d'inventer des tours de magie pour transformer le poisson séché en steak rouge.
p.182 : puisque tu ne veux pas m'aider, laisse-moi faire. Tu es devenue une européenne, une individualiste. Un gars du village revenu de France dit que tu réussis très bien là-bas, que t'y as publié un bouquin. Il jure qu'il t'as même vu à la télé. Des gens disent ici qu'un journal de chez nous a aussi écrit de choses à propos de ton livre. Alors avec tout le fric que tu gagnes maintenant, si tu n’étais pas égoïste, tu m'aurais payé le billet, tu m'aurais fait venir chez toi....
Voilà donc pourquoi mon frère, ne tenait plus en place. L'immigré qui lui avait rapporté ces nouvelles avait amplifié son espoir. Les stars multi- millionnaires du football qu’il  admire passent à la télé. Aucun doute dans son esprit : sa soeur vue à la télé, surtout en France était forcément devenue riche...

p.184: ce qu'elle voulait, elle , c'était survoler l'Atlantique, s'installer de l'autre côté et regarder la télé, tous les soirs, auprès de son mari. Elle voulait que ses enfants comme ceux de la première épouse, puissent dire : je suis né en Frââânce !.....

p.186 : un tâcheron quittait un foyer anonyme de la Sonacotra, un pharaon débarquait à Dakar,
avant d'aller s'installer au village.......Les Blancs il ne pouvait plus les sentir, disait-il à cause de leur sournoise façon de relativiser  le racisme pour mieux le pratiquer ou rester indifférents aux difficultés de ceux qui en sont victimes . Les Noirs ils  ne les supportait plus, à cause de leur manie de voir le racisme partout, surtout les ratés ............Imaginez donc l'évènement, le jour où, par hasard, il vit à l'écran cette cousine lointaine....pour la première fois de sa vie, il suivait une émission littéraire jusqu'au bout....mais cela lui suffit pour bâtir une épopée qu'il s'empressa de raconter dès don retour au village....L'orgueil identitaire est la dopamine des exilés. Et puis donner des nouvelles d'un autre émigré à sa famille restée au pays, ça vous vaut toujours reconnaissance et admiration. Alors, pendant que, pour rehausser leur image, des aides- soignants se font passer pour des médecins, des vacataires de l'enseignement pour des professeurs, des techniciennes de surface pour des gérantes d'hôtel, certains vacanciers racontent avec moult détails la vie de personnes dont ils ignorent tout.....
p.189 : Aller voir cette herbe qu'on dit tellement verte là où s'arrêtent les dernières gouttes de l'Atlantique, là-bas où les mairies paient les ramasseurs de crottes de chiens, là où même ceux qui ne travaillent pas perçoivent un salaire.....
p.191 : on doit tout partager, le bonheur comme le malheur. La mémoire collective n'hésite pas à ressasser sa maxime : bien de chacun, bien de tous.....je devais nourrir mes convives autoproclamés sans broncher, sous peine de passer, dès mon arrivée pour une individualiste occidentale, une dénaturée égoïste.....
Mais l'argument suprême était connu de tous : " elle vient de France" disait-on et dans l'acceptation générale cette petite phrase était plus éloquente que n'importe quel discours. Prévu pour durer un mois, mon argent de poche me filait entre les doigts.....

lundi 23 septembre 2013

Le ventre de l'atlantique

de Fatou Diomé, que j'avais  acheté et lu à l'époque...que je relis ça et là...ça peut s'appliquer à tous les peuples qui ont connu la colonisation... les gens dont elle parle ne vont pas lire le bouquin...elle avait eu beaucoup de presse à l'époque, parce que c'est sur l'immigration et que le fond du bouquin dit à ceux tentés par un départ : restez chez vous, y'a pas d'eldorado

p. 34 : la difficulté du labeur n’avait rien changé à sa détermination : la pauvreté c’est la face visible de l’enfer, mieux vaut mourir que rester pauvre, disait-il….

p.35 : tous les 2 ans, leur fils revenait l’été pour un mois complet. Il distribuait quelques billets et des pacotilles made in France, que personne n’aurait échangées contre un bloc d’émeraude. Ici la friperie de Barbès vous donne un air d’importance et ça, ça n’a pas de prix...

p.37 : quand on vient de France, on peut épouser qui on veut, il le savait. En revanche, personne ne pouvait se targuer de connaître son activité en France. A son arrivée on se contenta d’admirer son pouvoir d’achat, faramineux par rapport à la moyenne de l’île…


p.43 : France-Sénégal : l’unité au prix fort pour des étudiants fils de paysans, des expertes du ménage qui s’habillent chez Tati, des gardiens de magasin qui se musclent aux nouilles, des touristes qui visitent Paris juchés sur des camions à bennes, des arroseurs de jardin qui coupent des roses pour Mme Dupont sans jamais pouvoir en offrir à leur fertile épouse, je trouve le tarif aussi indécent qu’une fessée administrée à un mourant.

p.50 : de ma vie en France. Il m’avait vu partir au bras d’un français après de pompeuses noces qui ne laissaient rien présager des bourrasques à venir…
Habitué à gérer les carences dans son pays sous-développé, il n’allait quand même pas plaindre une sœur installée dans l’une des plus grandes puissances mondiales…Le tiers-monde ne peut voir les plaies de l’Europe, les siennes l’aveuglent…

p.51 : il me fallait « réussir »afin d’assumer la fonction assignée à tout enfant de chez nous : servir de sécurité sociale aux siens. Cette obligation d’assistance est le plus gros fardeau que traînent les émigrés….


p.60 : après la colonisation historiquement reconnue, règne maintenant une sorte de colonisation mentale : les jeunes joueurs vénéraient et vénèrent encore la France. A leurs yeux tout ce qui est enviable vient de France……Tenez, par exemple, la seule télévision qui leur permet de voir les matchs, elle vient de France. Son propriétaire, devenu un notable au village, a vécu en France. L’instituteur, très savant, a fait une partie de ses études en France. Tous ceux qui occupent des postes importants au pays ont étudié en France. Les femmes de nos présidents successifs sont toutes françaises. Pour gagner les élections, le Père-de-la-nation gagne d’abord la France. Les quelques joueurs sénégalais riches et célèbres jouent en France. Pour entraîner l’équipe nationale, on a toujours été cherché un Français. Même notre ex-président, pour vivre plus longtemps s’est octroyé une retraite française. Alors sur l’île, même si on ne sait pas distinguer, sur une carte, la France du Pérou, on sait en revanche qu’elle rime franchement avec chance….

p.68 : « l’honneur d’une femme vient de son lait ». Les outres sur leurs genoux attestaient leur respect pour cette thèse millénaire. Quelle bouche aurait osé nommer la pilule devant elles, au risque de se tordre à vie ? Leur dire qu’en Europe on peut programmer et limiter les naissances aurait été perçu comme une provocation….


p.69 : on se fit humble pour me soutirer qui un billet, qui un t-shirt, au nom d’une coutume— qui empêche bon nombre d’émigrés aux faibles moyens d’aller passer leurs vacances au pays— selon laquelle la personne qui revient doit offrir des cadeaux ; cadeaux dont la valeur est estimée à l’aune de la distance de provenance et du lien avec le bénéficiaire. Je donnai raison, malgré moi aux attentes démesurées qu’ils nourrissent à l’égard des « venus de France ». Mes proches souffraient de la convoitise : dès mon arrivée, on les avait imaginés dépositaires d’une fortune…

p.97 : Ah ! La vie, là-bas ! Une vraie vie de pacha ! Croyez-moi, ils sont très riches, là-bas. Chaque couple habite, avec ses enfants, dans un appartement luxueux, avec électricité et eau courante. Ce n’est pas comme chez nous où quatre générations cohabitent sous le même toit. Chacun a sa voiture pour aller au travail et amener les enfants à l’école ; sa télévision, où il reçoit des chaînes du monde entier ; son frigo et son congélateur chargé de bonne nourriture. Ils ont une vie très reposante………..dans les maisons, on se nourrit tout aussi bien, de la viande autant qu’on veut. Ils mangent peu de céréales, pas comme chez nous du riz à tous les repas……..et tout le monde vit bien. Il n’y a pas de pauvres, car même à ceux qui n’ont pas de travail l’Etat paie un salaire : ils appellent ça le RMI, le revenu minimum d’insertion. Tu passes la journée à bailler devant ta télé, et on te refile le revenu maximum d’un ingénieur de chez nous ! Afin que les familles gardent un bon niveau de vie, l’Etat leur donne de l’argent en fonction du nombre d’enfant. Alors plus ils procréent, plus ils ramassent…j’avais un voisin qui ne travaillaient pas, ses deux femmes non plus, mais avec ses 10 enfants, tous déclarés au nom de la première, il gagnait palus que moi qui travaillais. Les Blancs n’auraient pas besoin de travailler s’ils faisaient beaucoup d’enfants, mais ils n’aiment pas avoir autant que nous autres. Là-bas, tout le monde peut devenir riche, regardez tout ce que j’ai maintenant. Là-bas, on gagne beaucoup d’argent, même ceux qui ramassent les crottes de chien dans la rue, la Mairie de Paris les paie….tout ce dont vous rêvez est possible. Il faut vraiment être un imbécile pour rentrer pauvre de là-bas.

p.102 : comment aurait-il pu avouer ; qu’il avait d’abord hanté les bouches du métro, chapardé pour calmer sa faim, fait la manche, survécu à l’hiver grâce à l’Armée du Salut avant de trouver un squat avec ses compagnons d’infortune ?...perpétuel clandestin, c’est muni d’un faux titre de séjour, photocopie de la carte de résident d’un copain- complice, qu’il avait sillonné l’Hexagone, au bon vouloir d’employeurs peu scrupuleux…il avait pratiqué le marteau-piqueur de chantier en chantier, par tous les temps….l’apothéose de sa carrière en France, c’était lorsqu’il passa de maître-chien à chien de maître : vigile dans une grande surface, il errait entre les rayons, se pourléchant les babines devant des marchandises hors de sa portée. Pour se venger de frères d’itinéraire qu’il jugeait assez arrogants pour faire leurs courses comme des Blancs, ou trop pauvres pour être honnêtes. Plusieurs fois ses griffes de faucon avaient enserré une proie maghrébine ou africaine, lui garantissant les bonnes grâces de son chef. Ses victimes avaient fini par comprendre que le pire ennemi de l’étranger, ce n’est pas seulement l’autochtone raciste, la ressemblance n’étant pas un gage de solidarité….

p .117 : Ecoute champion, lui dit-il, j’ai déjà assez dépensé comme ça, et tu ne progresses vraiment pas. On va arrêter les frais. Tu me dois environ cent mille balles. Il faudra que tu bosses pour ça. Comme tu la sais, ta carte de séjour est périmée. Si tu t’étais débrouillé, le club aurait tout réglé en vitesse : mon fric, tes papiers, tout, quoi. Mais là, tu n’as ni club ni autre salaire ; le renouvellement de ta carte de séjour, faut même pas y songer. J’ai un pote qui travaille sur un bateau, on ira le voir, je te ferai engager là-bas. On ne lui demandera pas beaucoup, ça l’aidera à la fermer. Il me versera ton salaire et quand tu auras fini de me rembourser, tu pourras économiser de quoi aller faire la bamboula au pays…..

vendredi 20 septembre 2013

Miss monde musulmane

et c'est déjà la 3ème édition et...et...euh...err...effectivement, c'est intéressant...en fait non...ça s'est passé il y a 2 jours en Indonésie, le plus grand pays musulman du monde...ça se veut une réponse islamique à  miss monde...la gagnante est nigériane, quelle chance ! elle a gagné un voyage pour la Mecque...elles étaient interrogées sur leur connaissance du Coran...pas de défilé en maillot de bain, alors...et ça se passait entre filles apparemment...
La liste des pays participants donne à penser : Indonésie, Iran, Malaisie, Brunei, Nigeria et Bangladesh : que des endroits où il fait bon... être une femme ?...
 
 
 
OK ! le miss monde avec des vrais créatures refaites, que l'on pourra reluquer, c'est la semaine prochaine à Bali, et des extrémistes ont promis que peut-être, si ça les prend, ben que le désir de bombe s'empare d'eux....mais pour l'instant ils ont juste menacé....