vendredi 11 septembre 2020

Pod' 170

j'appuie sur un bouton...
une voix mâle dit "on ne vient pas à Pointe-à-Pitre pour son architecture..."....je lève un sourcil...s'ensuit un tunnel sur les cuisinières...le type blanc va dans une maison créole où elles sont réunies dans la cuisine extérieure, habillées folklore, la cinquantaine déclinante, rondes, rigolardes..."je suis punie parce que je n'ai pas porté mon insigne...je suis punie parce que je suis descendue du bus...je me mets à côté du frigo et je danse..."
moi : bon euh au ssseeecccoouuurrrss !
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j'appuie sur un autre bouton...un doc' sur un trou en Sibérie, les temperatures peuvent descendre jusqu'à 70 C°...on suit une femme, la cinquantaine, tout, sauf glorieuses, qui travaille sur un marché...elle est frigorifée et malheureuse; elle gagne peu ou pas et vit avec le type qui l'emploi dans une  pièce, il a une dentition suspecte, une chevelure encore plus suspecte; il y a deux lits...lui, élégant dit qu'il ne l'aime pas, mais ils couchent ensemble, elle s'occupe de lui et il ne lui fait pas payer le loyer....
moi: pas de salle de bain.....
j'appuie sur un autre bouton et revient vers cette histoire de cuisinière en Guadeloupe, elles sont toujours là, rigolardes avec cette histoire de punition qui manifestement semble avoir une importance....
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je reviens vers la Sibérie, on est dans une chambre dans un campus où une fille nous dit qu'elle veut devenir ingénieur en écologie, une brunette à la longue chevelure épaisse, de grand yeux marron clair, partage une petite chambre avec deux autres étudiantes...elles avaient des têtes à avoir compris quelque chose (comme on va finir dans l'industrie du porno)...la douche du matin, consiste à aller se laver les dents dans une pièce où des éviers passent pour des lavabos...elles montrent des vidéos d' une station branchée pour faire du ski en sous-vêtements, "la Sibérie c'est cool"
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je reviens vers les cuisinières qui  ne sont plus là...des gens nettoient des caveaux et une femme nous dit que du temps de l'esclavage, on vous enterrait à l'endroit où vous mourrez, et on la voit frotter énergiquement une tombe....
moi : non
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retour vers cette histoire de Sibérie....et je ne suis pas déçue...nous sommes à Sotchi, au bord de la Mer Noire, une page caillouteuse, surpeuplée.... 
Norbert et Raymond, deux africains, se déguisent en bon sauvage africain et partent à la recherchent de client et le business c'est de faire des photos...la pose la plus demandée est.... la cannibale...
on nous dit qu'ils se font assez d'argent pour tenir 6 mois à  Moscou...Raymond nous dit être étudiant, qu'il veut être ingénieur, que l'Afrique ne lui permet pas de l'être...il avait fait une demande de visa à la France, seule la Russie a répondu...
d'autres groupes d'africains se partagent la plage, chacun doit respecter son territoire, on nous dit qu'il y a beaucoup de bagarres...
les gens qui demandent ces poses n'y voient pas de mal, Raymond sait qu'il y a des gens qui pensent que c'est mal, mais il s'en fout...
on les voit dans une rue de la ville, où les gens les accostent avec familiarité et des remarques racistes en bonus....
moi : au sssseeecccooourrrsss ! euh ! c'est une stratégie de survie...j'avais vu quelque chose d'approchant dans un reportage sur la muraille de Chine...en fin de parcours, des noirs déguisés en  africains dansaient devant des asiat'...
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j'appuie sur un autre bouton...sur une chaîne d'info un type se gargarise sur l'interview de Paris de :
                                                      

Septembre...en Inde...encore

DC: Nous voyons des Indiens tendre #blacklivesmatter mais dans ce même pays, nous trouvons des attaques continues contre les Noirs? Comment les Indiens voient-ils les Noirs ou quel stéréotype avons-nous en tant qu’Indiens?

Regardez l’obsession indienne de la peau claire. C’est l’une des choses les plus écœurantes chez nous. Si vous regardez des films de Bollywood, vous imaginez que l’Inde est un pays de blancs. Le racisme indien envers les Noirs est presque pire que le racisme des Blancs. C’est incroyable. Je l’ai vu se produire dans la rue quand j’étais avec des amis noirs. Et parfois, cela vient de personnes dont la couleur de peau n’est vraiment pas différente! J’ai rarement été aussi en colère et honteuse. Ce racisme s’est manifesté par des attaques directes. En 2014, peu de temps après que le parti Aam Aadmi a remporté un mandat massif aux élections de Delhi, le ministre de la Justice Somnath Bharti a mené un groupe de personnes lors d’une descente à minuit, un groupe de femmes congolaises et ougandaises ont été physiquement agressées et humiliées à Khirki pour leur implication dans des «activités immorales et illégales». En 2017, des étudiants africains ont été attaqués et battus par une foule de justiciers dans le Grand NOIDA, accusés de vente de drogue. Mais le racisme en Inde est vaste et varié. Qui peut oublier la défense du racisme du député du BJP, Tarun Vijay, après l’attaque de NOIDA – «Si nous étions racistes, pourquoi tout le Sud – vous connaissez les Tamouls, il y a le Kerala, le Karnataka et l’Andhra – pourquoi vivons-nous avec eux? ” Pourquoi vivent-ils avec nous? Il devrait nous parler des Noirs sud-indiens. J’aimerais connaître ses raisons. 

DC: Pourquoi les Noirs sont-ils toujours stéréotypés en tant que colporteurs de drogue, sauvages et cannibales dans la psyché indienne et, par conséquent, dans les médias d’information et de divertissement indiens?

Parce que nous sommes une culture raciste. L’année dernière, j’ai vu un film en malayalam intitulé Abrahaminde Santhathikal ( Les fils d’Abraham ). Les méchants criminels idiots étaient tous des Africains noirs – et bien sûr, ils ont été décimés par le super-héros malais. Il n’y a pas de communauté d’Africains au Kerala, alors le cinéaste les a importés dans une fiction pour que ce racisme joue! Ce n’est pas une atrocité d’État. C’est la société. Ce sont des gens. Artistes, cinéastes, acteurs, écrivains – les Indiens du Sud dont se moquent des Indiens du Nord pour leur peau sombre humilient à leur tour les Africains pour la même raison. C’est comme tomber dans un puits sans fond.

Septembre....humour ?

"On a peut-être le droit de dire 'singe' sans insulter personne...Si on n'emploie pas des mots que les gens entendent et qui leur signifient que nous, qui sommes privilégiés, nous comprenons dans quel enfer ils vivent, à ce moment-là, si vous ne faites pas ça avec des bons mots, vous décrochez toute une partie de la population...il y a cette volonté des élites qui se pincent le nez, qui sont comme les singes, qui n'écoutent personne...On a le droit de dire singe ? Parce qu'on n'a plus le droit de dire les... On dit quoi maintenant Les Dix petits soldats, c'est ça ?...elle progresse, la société...

jeudi 10 septembre 2020

Africains en Inde

« En Inde, les Africains sont souvent associés à la criminalité voire au cannibalisme »


Jeune Afrique : Quelles sont les raisons de cette explosion de violence envers les Africains ?
Ajay Dubey : En Inde, une grande partie de la population associe les Africains à la prostitution, aux trafics de drogues et aux crimes en tout genre. Il n’est pas rare non plus que les Africains soient associés au cannibalisme. Je pense que les médias ont leur part de responsabilité dans cette situation. Les journaux indiens ne parlent des Africains que lorsqu’il y a des arrestations et mentionnent quasi-systématiquement leur origine.
Il n’est jamais question de l’aspect positif de leur présence en Inde, et Monsieur et Madame tout le monde l’ignorent totalement. Les Africains qui vivent ici viennent de pays amis. Beaucoup de ceux qui ont étudié en Inde sont devenus des leaders une fois de retour dans leur pays et ils contribuent à développer les liens entre l’Inde et le continent.

Au-delà des représentations médiatiques, les discriminations que subissent les Africains ne sont-elles pas avant tout liées à leur couleur de peau ?
- Tout à fait ! Les Indiens eux-mêmes en sont victimes. On considérait autrefois que les basses castes avaient généralement la peau plus foncée et la colonisation a renforcé cette figure de l’homme civilisé à la peau claire.
Mais en plus des préjudices liés à leur couleur de peau, les Africains sont assimilés à des criminels et c’est là que la situation devient vraiment dangereuse et propice aux explosions de violences. De par leur couleur de peau, les Africains sont facilement identifiables et deviennent des cibles pour la population.

Pour la police également… Les ressortissants africains se plaignent régulièrement des contrôles et des arrestations dont ils peuvent faire l’objet.
Les Africains sont des cibles faciles pour tout le monde. La police y compris.

Comment expliquer cette violence malgré le rapprochement en l’Inde et l’Afrique à l’œuvre depuis plusieurs années ?
- La politique étrangère en Inde est le fait de quelques bureaucrates hauts-placés. Cette affinité est communiquée par des canaux diplomatiques et si l’Afrique est importante pour l’Inde, elle ne l’est pas nécessairement aux yeux des Indiens. Ils ne réalisent pas tout cela car la politique étrangère vit dans un cocon.

Jeune Afrique: Les attaques contre les Africains se multiplient. En mai, à New Delhi, un professeur congolais a été lapidé à mort en pleine rue. Pourquoi tant de haine ?
Ajay Dubey : Il y a eu en effet d’innombrables actes de violence, notamment à Delhi et à Bangalore. En Inde, on préfère les peaux claires. Même les Indiens du Sud, à la carnation plus sombre, sont en butte à des discriminations de la part de leurs compatriotes du Nord.
Des entreprises de cosmétiques font la promotion de produits qui blanchissent la peau. Et puis, influencés par les médias, les Indiens ont souvent une image réductrice de l’Afrique. Ils pensent que tous les Africains sont nigérians et qu’ils trempent dans des affaires de drogue, de prostitution ou d’immigration illégale !

Que faire ?
D’abord, les médias doivent expliquer au grand public que l’Afrique est d’une importance stratégique pour l’Inde et que la présence d’étudiants africains vise à favoriser les relations diplomatiques et économiques. Ensuite, la loi qui sanctionne les discriminations fondées sur l’appartenance à une caste devrait être étendue à celles liées à la couleur de peau.



mercredi 9 septembre 2020

Septembre...un peintre

qui ça ?
Lynette Yiadom-Boaky

connaissais pas
wikipedia  nous dit : Lynette Yiadom-Boakye est une peintre et écrivaine britannique. Elle est surtout connue pour ses portraits de sujets fictifs peints dans des couleurs douces. Son travail a contribué à la renaissance de la peinture de la figure noire.
est née en 1977 àvLondres de parents natifs du Ghana