mercredi 10 octobre 2012

Rapport sur les immigrés et descendants d'immigrés

de l'INSEE sorti aujourd'hui :
http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=IMMFRA12_a_Sommaire
et pour qui c'est bien du malheur....

Les descendants d’immigrés africains ont plus de difficultés à trouver un emploi stable

L’étude de l’Insee présente les résultats d’un suivi professionnel des élèves qui ont terminé leur scolarité en 2004, basé sur un échantillon des 737.000 jeunes concernés. Elle montre des différences importantes selon l’origine migratoire.
En 2009, soit cinq ans après la fin de leur formation initiale, six descendants de parents immigrés d’Europe du Sud (Portugal, Italie, Espagne) sur dix étaient fonctionnaires ou en CDI, contre seulement quatre descendants d’immigrés d’Afrique sur dix:
«Autrement dit, pour ces derniers, l’emploi précaire, le chômage, l’inactivité ou les reprises de formation faute d’emploi, dominent encore cinq ans après la sortie du système éducatif, alors que l’emploi stable est devenu la situation majoritaire pour les autres.»
La première explication tient au plus faible niveau de qualification de ces descendants:
«Au sein de la “génération 2004”, 30% des descendants d’immigrés d’Afrique sont sortis de formation initiale sans aucun diplôme, soit deux fois plus que les descendants de natifs ou d’immigrés d’Europe du Sud».
Les parents immigrés d’Afrique sont plus souvent ouvriers et employés, en situation de retrait du marché de l’emploi (retraité, chômeur, mères plus nombreuses à n’avoir pas travaillé). S’en suivent des difficultés d’accès à l’emploi, liées en partie au lieu de résidence et au faible réseau de relations mobilisables par les parents pour l’information et l’aide à la recherche d’emploi des descendants.
Dans cette génération 2004, 43% des descendants d’immigrés d’Afrique vivaient dans un quartier de la politique de la ville au moment d’achever leurs études. C’était le cas de 7% de descendants de natifs (nés en France de deux parents nés en France).
Mais la prise en compte des origines sociales et du parcours scolaire n’explique pas la totalité de la différence d’intégration sur le marché du travail entre jeunes descendant de parents africains et les jeunes descendant de parents natifs.
Les chercheurs restent prudents sur les réponses possibles, tout en notant que le ressenti de la discrimination à l’embauche est très important dans cette catégorie de descendants d’immigrés: 28% des descendants d’immigrés d’Afrique estiment avoir été discriminés à l’embauche en raison de leur nom, 20% en raison de la couleur de leur peau.

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