Mayotte Capecia : Je suis Martiniquaise

Oui, je l’ai lu en 2 heures, pas le droit de le sortir des murs de la biblio…c’est le fruit de son époque, de la pensée ambiante, une mulâtre, donc claire de peau, raconte son enfance martiniquaise, sa vision idolâtre du blanc.... … j’ai  croisé des personnes qui ont encore cette mentalité….donc  je n’en pense rien…Fanon la cite dans son Peaux noires, masques blancs que j’ai lu, moi….Fanon était mariée avec une….lyonnaise, blanche….donc…

mais quel était le public visé par ce bouquin ?

… »je me découvris une grand-mère blanche, je m’en trouvais fière, une grand-mère morte parce qu’elle avait aimé un homme de couleur, comment une canadienne pouvait-elle aimer un Martiniquais ? . Je décidais que je ne pourrai aimer qu’un blanc, un blond avec des yeux bleus, un français… »

p.65 : « j’ai vu depuis au cinéma, le film Des verts pâturages dans lequel les anges et Dieu lui-même sont noirs et cela m’a terriblement choquée, comment imaginer Dieu sous les traits d’un nègre ? ce n’est pas ainsi que je me représente le paradis…. »

p.113 : « lorsque j’arrivais à Paris mon premier soir fut de me rendre aux Invalides pour admirer le tombeau du grand mari de Joséphine… »

p.146 : »André était-il beau ? tout ce que je sais c’est qu’il avait des yeux bleus, des cheveux blonds, le teint pâle et que je l’aimais »

p.169 : »qu’est-ce qu’une guadeloupéenne à côté d’une martiniquaise ?

p.188 :j’avais peut-être trahi notre race, mais j’en étais fière

p.201 : j’étais fière que mon fils soit blanc

p.202 : j’aurais voulu me marier avec un blanc seulement une femme de couleur n’est jamais tout à fait respectable aux yeux d’un blanc….

Elle a une liaison avec un certain André, officier blanc, admirateur de l’Amiral Robert, donc pétainiste….les blancs étaient concentrés dans le quartier Didier….blah…blah…blah….

"Tu l'élèveras. Tu lui parleras de moi . Tu lui diras : c'était un homme supérieur. Il faut que tu travailles, pour être digne de lui. Un jour, il est parti sur son bateau et depuis il est comme mort. mais tu es là, toi, mon grand homme. Tu deviendras comme lui et plus tard, tu rendras une femme heureuse".
"j'aurais voulu me marier, mais avec un blanc. Seulement une femme de couleur n'est jamais tout à fait respectable aux yeux d'un blanc"

"il y avait parmi nous une chabine et nous étions persuadés qu'elle nous portait bonheur. Son père était un noir et sa mère une métisse, mais elle, comme ses pareilles, avait une peau d'un blanc laiteux que le plus ardent soleil ne pouvait altérer, des cheveux crépus mais blonds et des yeux bleus. Les chabines excitaient toujours la curiosité des touristes qui viennent à la Martinique. Mon Dieu, quelle surprise ce doit être d'avoir un enfant comme cela ! Mais s'il fallait décrire toutes les races qui se trouvent sur cette île qui n'a qu'une soixantaine de km de long, je n'en finirais pas"

"  je comprenais qu'André ne pouvait rester toujours à l'écart dans notre cabane de nègres, j'acceptais aussi de ne pas être admises dans ce cercle, puisque j'étais une femme de couleur. Un jour je l'ai supplié de m'emmener là-bas dans un monde céleste pour ma personne de négresse. Les blancs de ce monde si blanc me regardaient avec une indulgence qui me fut insupportable, je sentais que je m'étais trop fardée, que je n'étais pas habillée comme il le fallait, que je ne faisais pas honneur à mon homme, peut-être simplement à cause de la couleur de  ma peau, enfin je passai une soirée si désagréable que je décidai de ne plus jamais demander à André de l'accompagner"

......................................Hum !hum ! Fanon a été medecin en Algérie, tout clair de peau qu’il était, les locaux ne comprenaient pas qu’un nègre puisse être médecin et ai la prétention de les  soigner….il y a dans ce monde un documentaire ou un bouquin, je ne sais plus, où un auteur célèbre raconte les humiliations et insultes subis…c’est plus nettement plus intéressant que critiquer Mayotte Capecia qui est ce qu’elle est c’est-à-dire : rien.

et en plus il parait que la Capécia serait une création littéraire, en faite se serait une certaine : Lucette Céranus Combette, qui aurait en partie inventée cette histoire dont le fond serait vraie et qu'un éditeur aurait mis sa patte aussi......aurait rajouté les parties à la gloire de l'homme blanc....