bon heu well....bon ben je l'ai lu, moi.....on dirait du Paulo Coelho....et c'est pas un compliment....dans la version gros caractères, le bouquin fait 479 pages....ça n'en finissait pas....
p.58 : Hélas j'étais laide. Pourtant, cela n'eût point été décisif si j'avais été laide à la manière des autres. Mais ma laideur avait cette cruauté qu'elle n'appartenait qu'à moi, me dépouillant de toute fraîcheur alors même que je n'étais pas encore femme, elle me faisait ressembler à 15 ans à celle que je serais à 59 ans. Mon dos voûté, ma taille épaisse, mes jambes courtes, mes pieds écartés, ma pilosité abondante, mes traits brouillés, enfin sans contours ni grâce, auraient pu être pardonnés au bénéfice du charme que possède toute jeunesse, même ingrate_ mais au lieu de cela à 20 ans je sentais déjà la rombière.
......je m'étais depuis longtemps accoutumée à la perspective d'une vie solitaire. Etre pauvre laide et de surcroit intelligente, condamne dans nos sociétés à des parcours sombres et désabusées auxquels il vaut mieux s'habituer de bonne heure. A la beauté on pardonne tout, même la vulgarité. L'intelligence ne parait plus une juste compensation des choses, comme un rééquilibrage que la nature offre aux moins favorisés de ses enfants, mais un jouet superfétatoire qui rehausse la valeur du joyau. La laideur, elle, est toujours déjà coupable et j'étais vouée à ce destin tragique avec d'autant plus de douleur que je n'étais point bête.
p.207 : Mme Michel, elle a l'élégance du hérisson : à l'extérieur, elle est bardée de piquants, une vraie forteresse, mais j'ai l'intuition qu'à l'intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les hérissons, qui sont des petites bêtes faussement indolentes, farouchement solitaires et terriblement élégantes.
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