Tant que je serais noire de Maya Angelou....et ça donne à penser que si toute cette matière de vie avait été entre les mains de Toni Morisson....
p.13 : les rares Noirs qui vivaient dans Laurel Canyon, notamment Billy Ecstein, Billy Daniels et Herb Jeffries étaient riches et célèbres. En outre, ils avaient la peau assez claire et passaient pour, disons, des Portugais.
p.19 : parle pour toi. Tout ce qui m'attend, moi, c'est rester noir et ensuite mourir.
p.32 : de mille façons, la radio et les affiches, les journaux et les instituteurs , les chauffeurs d'autobus et les vendeurs lui répétaient chaque jour qu'il n'était rien et qu'il n'allait nulle part
p.65 : pour les revues itinérantes, les théâtres de Harlem étaient à la recherche de beautés à la peau claire comme on en voyait au Cotton Club. Les agents blancs du centre-ville ne retenaient des artistes noirs inconnus que pour des enterrements de vie de garçon, des soirées entre hommes et des concerts organisés hors de la ville ou tard le soir.
p.114 : c'étaient des jeunes Noirs qui s'en prenaient à d'autres jeunes Noirs. On avait réussi à les convaincre de leur insignifiance. Quiconque leur ressemblait ne valait pas mieux qu'eux. Chaque jour le soleil se levait sur une journée sans espoir et se couchait sur une journée sans succès. Maîtres de l'air, de la nourriture, des emplois, des écoles et des règles du jeu, les Blancs refusaient de partager avec eux ces biens de première nécessité et au plus profond de leur inconscient , ces garçons leur donnaient raison. Eux, les jeunes Noirs, les seigneurs de rien du tout étaient sans valeur. Pareils à des taupes aveugles, ils passeraient leur vie à ramper sous terre et à ronger des racines, loin de la lumière du soleil.
p.146 :un trouble-fête avait demandé à l'orateur pourquoi 16 millions d'Africains laissaient 3 millions de Blancs les dominer. Les Noirs américains qui comptaient pour seulement 10 % de la population des Etats-Unis, se tenaient debout et résistaient depuis le jour où ils étaient arrivés comme esclaves.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire