jeudi 5 mars 2020

Tut

170 : je songeai à quelques-uns des Africains de ma connaissance : ils étaient si épris des merveilles de l'Europe que la paralysie les empêchait de construire un avenir splendide pour l'Afrique. On le comprenait facilement. L'Europe au cours de son long règne avait imposé à l'Afrique ses langues, ses religions, ses idées modernes en médecine et son narcissisme envahissant. Comment les Africains pouvaient-ils croire dans leur for intérieur que les Blancs n'étaient pas des dieux descendus du ciel, eux qui apportaient la richesse d'une main et la brutalité de l'autre ? Ainsi, en faisaient ils des dieux.
M.Angelou
 
Rosalie : "dans mon ethnie, dans ma langue du village à moi, euh les blancs on les appelle les bleufwè, bleufwè ça veut dire les hommes du paradis, donc quand tu viens du pays des hommes du paradis et que tu ne ramènes rien, c'est que, vaut mieux rester, voilà, donc comme je viens du pays du paradis, je ramène des choses, voilà et là tout le monde est content"
http://femme-noire-et-negritude.blogspot.fr/2014/08/aout-aout.html
 « Parfois, j’ai envie de dire à mes frères africains : Ne venez pas clandestinement car c’est très dur », explique Daxe Dabré. Mais ce discours est inaudible au Burkina : « Là-bas, les gars se disent qu’on ne veut pas que d’autres viennent(…). Quand j’entends parler de la France, j’ai l’impression qu’ils parlent d’un pays que je ne connais pas. Les médias, le gouvernement contribuent à nous faire rêver. À l’école, on étudie en français l’histoire et la géographie de la France. Donc on a envie de passer du rêve à la réalité. »
Du coup, revenir au pays est presque aussi douloureux que d’avoir été déraciné : « Là-bas, on me voit comme un Français et ici, comme un Africain. C’est dur de ne pas savoir qui je suis. »
https://femme-noire-et-negritude.blogspot.com/2014/10/le-livre-au-titre-putassier.html

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