"La bourgeoisie nationale qui prend le pouvoir à la fin du régime colonial, est une bourgeoisie sous-développée, de puissance économique presque nulle...pas orientée vers la production, l'invention, la construction, le travail...elle s'enfonce, l'âme en paix, dans la voie horrible, antinationale d'une bourgeoisie platement, bêtement, cyniquement bourgeoise. Nationalisation, pour elle signifie transfert aux autochtones des passe-droits hérités de la période coloniale....Ses énormes bénéfices ne sont pas réinvestis, elle les confie à des banques étrangères. Des sommes importantes sont utilisées en dépenses d'apparat, en voitures, en villas."
Frantz Fanon