je connais un Nat Turner ou Turnher...acteur noir américain de film pour adulte...cough ! cough !...et il y a chez lui de la.....dignité...Dieu sait ce que j'entends par là...contrairement à Mr Marcus, il n'essaye pas d'embrasser à tout prix sa partenaire, mais attend qu'elle veuille bien...err ! simple constat....
c'est l'un des bouquin les plus illisible qui me soit tombé entre les mains...plus, l'édition en très petits caractères n'aidaient pas....le style prétentieux, ampoulé, emphatique, étouffant, 500 putain de pages...arrivé à la page 50 : non, ça va pas être possible, je voulais un récit du massacre là, tout de suite....donc l'auteur blanc se met dans la peau de Turner qui fait sa confession à Gray...et c'est d'un lourd....
seul passage intéressant :
p47 : Peut-être pour ces mouches, ces grains de poussières étaient-ils des feuilles d'automne pas plus gênantes que les feuilles ne le sont pour un homme qui se promène dans les bois en octobre et qu'une rafale subite fait tomber tout autour de lui d'un peuplier ou d'un sycomore, une averse inoffensive, étincelante, de flocons bruns et or tourbillonnants.
......
Pendant longtemps, je méditais sur la condition d'une mouche, n'écoutant que d'une oreille distraite le grondement au pied de la prison, qui s'élevait et diminuait comme un tonnerre d'été, tout près et cependant lointain . Je pensai qu'à bien des points de vues, une mouche doit être une des créatures, les plus heureuses de Dieu. Née stupide, cherchant stupidement sa nourriture dans tout ce qui est humide et chaud, elle trouve son stupide mâle et se reproduit et meurt stupide, ne connaissant ni les misères, ni les chagrins . Puis je me demandai : comment peut-on être sûr ? Qui pourrait dire que les mouches ne sont pas au contraire les suprêmes parias du bon Dieu, condamnés à bourdonner éternellement entre le ciel et l'oubli dans une pure agonie de mouvements dénuées de sens, forcées par leur instinct à se nourrir de sueur de vase et d'excréments tourmentées éternellement par leur stupidité .
Si bien que si quelqu'un plein de bonnes intentions, mais faisant une erreur souhaitait échapper à la misère humaine et devenir mouche, il ne ferait que se trouver dans un enfer plus monstrueux que l'on peut imaginer _ une existence où il n'y aurait pas d'acte de volonté, pas de choix, mais une obéissance aveugle et machinale à l'instinct qui les pousseraient à se sustenter indéfiniment, gloutonnement et scandaleusement de boyaux de renard pourri ou de déjections de la tinette d'un prisonnier.
Sûrement alors ce serait la dernière des damnations : exister ainsi dans le monde des mouches, manger ainsi, sans volonté ni choix et à l'encontre de tout désir.
........
Je me rappelle qu'un de mes premiers maîtres, Mr Thomas Moore, disait un jour que les nègres ne se suicidaient pas jamais. Je me souviens des circonstances exactes _ on tuait le cochon pendant un automne très froid (peut-être était-ce le rapprochement de la mort qui m'avait fait une si grande impression) et le visage de Moore, ridé, grêlé, violet de froid tandis qu'il s'escrimait sur la carcasse sanglante et exactement les mots qu'il avait dit en ma présence, à 2 voisins :
" vous avez jamais entendu dire qu'un nègre se soit tué ? Non, j'imagine qu'un Noir pourrait en avoir peut-être envie, mais il se met à réfléchir, et il continue à réfléchir longtemps, longtemps et bientôt il tombe endormi . Pas vrai, Nat ?"
Le rire des voisins et mon propriétaire rire anticipés, attendus et la question répétée _ " pas vrai Nat "_ plus insistante maintenant et ma réponse avec l'habituel petit rire : " si, pour sûr, Marse Tom, c'est bien vrai. Oui pour sûr ", et j'étais bien forcé de reconnaître plus j'y pensais que je n'avais jamais connu de nègre qui se soit tué lui-même, et quand j'essayais de m'expliquer ce fait, j'étais porté à croire (surtout plus j'étudiais la Bible et les enseignements des grand Prophètes ) qu'en face d'une telle adversité ce doit être la foi chrétienne du nègre, sa compréhension, d'une espèce de droiture, au coeur même de la souffrance et sa volonté d'être patient, endurant, dans la certitude de la vie éternelle, qui l'éloignait de toute idée de suicide " Et tu sauveras les affligés, car tu es ma lampe Seigneur et le Seigneur éclairera mes membres". Mais maintenant assis là parmi les ombres mouvantes des feuilles qui tombaient et le bourdonnement des mouches, je ne pouvais plus dire que je croyais que c'était vrai. Il me semblait plutôt que mon peuple noir, mangeur de merde, était sûrement comme les mouches, les parias insouciants de Dieu, n'ayant même pas la volonté de détruire de leur propre main leur éternelle angoisse...Je restais longtemps assis, immobile dans la lumière attendant le retour de Gray. Je me demandais s'il réussirait à la convaincre de m'apporter à manger après m'avoir enlevé mes menottes et mes chaînes. Je me demandais également si je pourrais le décider à m'apporter une Bible que tout au fond de moi je commençais à désirer, victime d'une fringale qui me faisait souffrir. Je chassais de mon esprit les clameurs de la foule et dans le silence, les mouches m'entouraient d'une rumeur industrieuse et solennelle, semblable à la rumeur de l'éternité . Bientôt j'essayais de prier, mais de nouveau comme toujours, ce fut en pure perte. Le désespoir était tout ce que je pouvais ressentir, un désespoir si écoeurant que je pensai devenir fou, sauf que la source en était bien plus profonde .
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Pendant longtemps, je méditais sur la condition d'une mouche, n'écoutant que d'une oreille distraite le grondement au pied de la prison, qui s'élevait et diminuait comme un tonnerre d'été, tout près et cependant lointain . Je pensai qu'à bien des points de vues, une mouche doit être une des créatures, les plus heureuses de Dieu. Née stupide, cherchant stupidement sa nourriture dans tout ce qui est humide et chaud, elle trouve son stupide mâle et se reproduit et meurt stupide, ne connaissant ni les misères, ni les chagrins . Puis je me demandai : comment peut-on être sûr ? Qui pourrait dire que les mouches ne sont pas au contraire les suprêmes parias du bon Dieu, condamnés à bourdonner éternellement entre le ciel et l'oubli dans une pure agonie de mouvements dénuées de sens, forcées par leur instinct à se nourrir de sueur de vase et d'excréments tourmentées éternellement par leur stupidité .
Si bien que si quelqu'un plein de bonnes intentions, mais faisant une erreur souhaitait échapper à la misère humaine et devenir mouche, il ne ferait que se trouver dans un enfer plus monstrueux que l'on peut imaginer _ une existence où il n'y aurait pas d'acte de volonté, pas de choix, mais une obéissance aveugle et machinale à l'instinct qui les pousseraient à se sustenter indéfiniment, gloutonnement et scandaleusement de boyaux de renard pourri ou de déjections de la tinette d'un prisonnier.
Sûrement alors ce serait la dernière des damnations : exister ainsi dans le monde des mouches, manger ainsi, sans volonté ni choix et à l'encontre de tout désir.
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Je me rappelle qu'un de mes premiers maîtres, Mr Thomas Moore, disait un jour que les nègres ne se suicidaient pas jamais. Je me souviens des circonstances exactes _ on tuait le cochon pendant un automne très froid (peut-être était-ce le rapprochement de la mort qui m'avait fait une si grande impression) et le visage de Moore, ridé, grêlé, violet de froid tandis qu'il s'escrimait sur la carcasse sanglante et exactement les mots qu'il avait dit en ma présence, à 2 voisins :
" vous avez jamais entendu dire qu'un nègre se soit tué ? Non, j'imagine qu'un Noir pourrait en avoir peut-être envie, mais il se met à réfléchir, et il continue à réfléchir longtemps, longtemps et bientôt il tombe endormi . Pas vrai, Nat ?"
Le rire des voisins et mon propriétaire rire anticipés, attendus et la question répétée _ " pas vrai Nat "_ plus insistante maintenant et ma réponse avec l'habituel petit rire : " si, pour sûr, Marse Tom, c'est bien vrai. Oui pour sûr ", et j'étais bien forcé de reconnaître plus j'y pensais que je n'avais jamais connu de nègre qui se soit tué lui-même, et quand j'essayais de m'expliquer ce fait, j'étais porté à croire (surtout plus j'étudiais la Bible et les enseignements des grand Prophètes ) qu'en face d'une telle adversité ce doit être la foi chrétienne du nègre, sa compréhension, d'une espèce de droiture, au coeur même de la souffrance et sa volonté d'être patient, endurant, dans la certitude de la vie éternelle, qui l'éloignait de toute idée de suicide " Et tu sauveras les affligés, car tu es ma lampe Seigneur et le Seigneur éclairera mes membres". Mais maintenant assis là parmi les ombres mouvantes des feuilles qui tombaient et le bourdonnement des mouches, je ne pouvais plus dire que je croyais que c'était vrai. Il me semblait plutôt que mon peuple noir, mangeur de merde, était sûrement comme les mouches, les parias insouciants de Dieu, n'ayant même pas la volonté de détruire de leur propre main leur éternelle angoisse...Je restais longtemps assis, immobile dans la lumière attendant le retour de Gray. Je me demandais s'il réussirait à la convaincre de m'apporter à manger après m'avoir enlevé mes menottes et mes chaînes. Je me demandais également si je pourrais le décider à m'apporter une Bible que tout au fond de moi je commençais à désirer, victime d'une fringale qui me faisait souffrir. Je chassais de mon esprit les clameurs de la foule et dans le silence, les mouches m'entouraient d'une rumeur industrieuse et solennelle, semblable à la rumeur de l'éternité . Bientôt j'essayais de prier, mais de nouveau comme toujours, ce fut en pure perte. Le désespoir était tout ce que je pouvais ressentir, un désespoir si écoeurant que je pensai devenir fou, sauf que la source en était bien plus profonde .
<<<sinon au secours !au secooouuurrsss !....trouvons une autre source...résumé de Biography.com
Nat Turner était donc le meneur d'une violente révolte d'esclaves dans le comté de Southampton, en Virginie, en 1831....la révolte a mis fin au mouvement d'émancipation dans cette région et a conduit à des lois encore plus sévères contre les esclaves.
il naît esclave le 2 octobre 1800, sur la plantation de Benjamin Turner, qui lui a permis d'apprendre à lire, écrire et recevoir une instruction religieuse.
Sa mère s'appelait Nancy, et ne on sait rien de son père.
Enfant, on le disait en possession d'un don :il pouvait décrire des événements qui se sont produits avant sa naissance. Sa mère et sa grand-mère le disaient destiner à faire de grandes choses; il était profondément religieux, lisait beaucoup la Bible, priait et jeûnait, affirmait avoir été choisi par Dieu pour sortir les esclaves de ...l'esclavage.....
Turner a travaillé sur différentes plantations... Il s'est enfui pendant 30 jours en 1821 de la plantation de Samuel Turner, le frère de son ancien propriétaire...il est revenu disant avoir reçu un signe de Dieu. Après la mort de Samuel Turner, il est l'esclave de Thomas Moore et ensuite la propriété de sa veuve....qui épousa John Travis, sur les terres duquel il travailla.....
En 1825,ila la vision d'un conflit sanglant entre les esprits noir et blanc.
Trois ans plus tard, il reçoit un autre message de Dieu. Dans sa confession, Turner a expliqué "l'Esprit m'est apparu et a dit que le serpent avait perdu, que le Christ avait porté le poids du pêché des hommes et que je devais engager un combat contre le serpent"....
Il reçoit un autre signe pour lui dire quand se battre, ce message disait " je devrais me lever et me préparer à tuer mes ennemis avec leurs propres armes ".
.......
Turner apprend qu'une éclipse solaire aura lieu en février 1831, un signal que le temps de se soulever est venu. Il recrute plusieurs esclaves, le 21 août 1831, ils commencent la révolte par le meurtre de la famille Travis. Le groupe compte jusqu'à 40 ou 50 esclaves qui assassinent dans le comté....ils ont des armes et des chevaux de ceux qu'ils ont tué. La plupart des sources disent qu' environ 55 blancs hommes, femmes et enfants sont tués....
Turner avait prévu de descendre sur la ville de Jérusalem pour y prendre plus d'armes, mais le plan échoue...combat contre des hommes blancs armés, ça tourne au chaos, Turner s'enfui dans les bois......les blancs se vengent sur les noirs, 100 à 200 noirs sont tués à cause de la révolte...
Turner est capturé le 30 octobre 1831, il est représenté par l'avocat Thomas Gray, qui écrira sa confession. Turner plaide non coupable, disant que la révolte est l'œuvre de Dieu, il est condamné à mort et est pendu le 11 novembre 1831, ses compagnons connaissent le même sort....
L'image de Turner a évolué avec le temps...il est passé de héros, fanatique religieux à méchant....en 1960, il est une icône du Black Power, un exemple du noir debout face à l'oppression blanche...
il est le sujet du roman de William Styron, les confessions de Nat Turner, prix Pulitzer en 1968....
http://www.biography.com/people/nat-turner-9512211#related-video-gallery
<<<err ! well ! prix Pulitzer du roman ?...ah !....je ne suis toujours pas impressionnée....
le Turner était instruit mais m'a l'air du genre, petite lumière au fond du couloir oh my God devine qui vient prier ce soir ?.... est-ce qu'il m'intéresse ?....au final : non, c'est trop tard......