jeudi 20 mai 2021

En mai...euh !

le moustique-tigre est toujours là et tous les jours j'ai droit à mes morsures, surtout le bras gauche, qui était tout en cloques la semaine dernière, on aurait dit des lipomes, c'était bosselé...ça laisse de belles cicatrices...on a affaire à un ennemi silencieux et rageux....et Dieu sait quoi a provoqué une profonde entaille dans l'articulation interphalangienne distale intérieur de l'index de ma main droite et le mot c'est : aïe !

Je lis ....
p.28 : pour les croyants, l'instant de la mot est celui où on voit Dieu, non plus dans un miroir obscurément mais face à face. Même ceux qui ne croient pas croient quelque chose de ce genre : qu'au moment de passer de l'autre côté les mourants voient en un éclair défiler le film entier de leur vie, enfin intelligible. Et cette vision qui aurait dû avoir pour les vieux Romand la plénitude des choses accomplies avait été le triomphe du mensonge et du mal. Ils auraient dû voir Dieu et à sa place ils avaient vu, celui que la Bible appelle Satan, c'est-à-dire l'Adversaire.

p.83 : un document administratif étonnant figure au dossier c'est la correspondance échangée entre l'étudiant de seconde année Jean-Claude Romand et l'UER/Faculté de médecine de Lyon-Nord de 1975 à 1986. Deux fois lors des examens d'entée en troisième année, il a envoyé des lettres invoquant des raisons de santé pour ne pas s'y présenter. ces lettres sont assorties de certificats médicaux signés de praticiens différents, qui sans dire pourquoi , lui pescrivent de garder la chambre huit ou quinze jous_ tombant hélas, pendant les épreuves.
En 1978, la formulation reste la même mais le "certificat ci-joint" n'est pas joint.
D'où plusieurs lettres de relance, auxquelles il répond en faisant référence au fameux certificat comme s'il l'avait envoyé . Cette façon de jouer au con porte ses fruits : on l'avise qu'il n'est pas autorisé à se représenter en septembre .Mais il n'est pas ppécisé qu'il lui est défendu de se réinscrire en seconde année et c'est ce qu'il fera régulièrement jusqu'en 1985.
Chaque automne, il reçoit du service des inscriptions sa nouvelle carte d'étudiant et du service des examens la même lettre signé du doyen de l'UER, lui défendant de se représenter en septembre.
C'est seulement en novembre 1986 qu'une nouvelle chef de service a voulu savoir s'il était possible d'interdire à ce M.Romand, non sseulement de se représenter(ce qu'il ne faisait pas)mais encore de se réinscrire. On lui a répondu que le cas n'était pas prévu. Elle a convoqué l'étudiant fantôme qui n'est pas venu et sans doute alarmé par ce changement de ton, n'a plus donné de signe de vie. 
En évoquant ces années d'études, la présidente, l'accusation et la défense se déclaraient également stupéfaits et il partageait leur stupéfaction. J'étais moi-même, dit-il, surpris que ce soit poossible. Il pouvait à la rigueur spéculer sur la pesanteur de l'administration, se bercer de l'idée qu'il n'était dans ses registres qu'un numéro, certainement pas imaginer s'inscrirait douze ans de suite en seconde année de médecine.
L'alerte, de toute façon,  aurait dû venir bien avant, de ceux pour qui il n'était pas un numéro mais Jean-Claude l'ami, Jean-Claude le fiancé. Or rien ne s'est passé. Il  assistait aux cours, fréquentait la bibliothèque universitaire. Il avait sur sa table, dans son studio, les mêmes manuels et polycopiés que les autres et continuait à prêter ses notes aux étudiants moins consciencieux que lui. Il déployait pour feindre de faire sa médecine la somme exacte de zéle et d'énergie qu'il lui aurait fallu pour la faire réellement.

p.91: les adultes n'en savaient guère plus.Interrogés ceux qui le connaissaient peu auraient dit qu'il avait un poste important à l'OMS et voyageait beaucoup, ceux qui le connaissaient bien, ajouté que ses recherches portaient sur l'artériosclérose, qu'il donnait des cours à lafaculté de Dijon, qu'il avait des contacts avec de hauts responsables politiques....Il était selon Florence "très cloisonné", séparant de façon stricte ses relations privées e tprofessionnelles, n'invitant jamais chez lui ses collègues de l'OMS, ne tolérant pas qu'on le dérange à la maison pour des questions de travail ni au bureau pour des raisons domestiques ou amicales. D'ailleurs, personne n'avait son numéro de téléphone au bureau, même sa femme qui le joignait par l'intermédiare du service Operator des PTT : on  laissait un message à une boîte vocale qui le prévenait en envoyant un bip sur un petit appareil qu'il gardait toujours sur lui et très vite il rappelait. Ni elle ni personne ne trouvait ça bizarre. C'était un trait du caractère de Jean-Claude, comme son côté ours, dont elle plaisantait volontiers :"Un de ces jours, je vais apprendre que mon mari est un espion de l'Est".

p.93 : il avait aussi un tampon, des cartes de visites au nom du docteur Jean Claude Romand, ancien interne des hôpitaux de Paris, mais ne figurait dans aucun annuaire professionnel. Il a suffi, le lendemain de l'incendie de quelques coups de téléphone pour que s'effondre cette façade.Tout au long de l'instruction le juge n'a cessé de s'étonner que ces coups de téléphone n'aient pas été passés plus tôt,  sans malice ni soupçon, simplement, parce que même quand on est "très cloisonné" travailler pendant 10 ans sans que jamais votre femme, ni vos amis vous appellent au bureau, cela n'existe pas. Il est impossible de penser à cette histoire sans se direqu'il y a là un mystère et une explication cachée. Mais le mystère, c'est qu'il n'y a pas d'explication et que si invraissemblable que cela paraisse cela s'est passé ainsi. 

p.96 : les premiers temps, il allait tous les jours à l'OMS, ensuite plus irrégulièrement. Au lieu de la route de Genève, il prenait celle de Gex et Divonne ou celle de Bellegarde par laquelle on rejoint l'autoroute et Lyon. Il s'arrêtait dans une maison de la presse et achetait une brassée de journaux : quotidiens, magazines, revues scientifiques. Puis il allait les lire, soit dans un café, soit dans sa voiture. Il se garait sur un parking, sur une aire d'autoroute et restait là des heures, lisant, prenant des notes, somnolant. Il déjeunait d'un sandwich et continuait à lire l'après-midi dans un autre café, sur une autre aire de stationnement....Il y avait les voyages: congrès, séminaires, colloques, partout dans le monde. Il 
achetait un guide du pays, Florence lui préparait sa valiise. Il partait au volant de sa voiture, qu'il était supposé laisser au parking...Dans une chambre d'hôtel moderne, souvent près de l'aeroport, il ôtait ses chaussures, s'allongeait sur le lit, et restait trois, quatre jours à regarder la télévision, les avions qui derrière la vitre décollaient et atterrissaient. Il étudiait le guide touristique pour ne pas se tromper dans les récits qu'il ferait à son retour....Au bout de quelques jours, il rentrait avec des cadeaux achetés dans une boutique de l'aéroport....

p.187 : le magistrat lui a d'abord paru glacial, mais il s'est peu à peu détendu et Luc a essayé de lui faire comprendre qu'il est facile de considérer Romand comme un monstre et ses amis comme une bande de bourgeois ridiculement naïfs, quand on connait la fin de l'histoire, mais qu'avat c'était différent. 39a a l'air idiot de dire ça, mais vous savez, c'était un type profondément gentil. Ca ne change rien à ce qu'il a fait, ça le rend encore plus terrible, mais il était gentil."

dimanche 2 mai 2021

Pu-pub

 



 

Cric !


p.43 : ....On n'avait jamais pu expliquer ce phénomène : de quelle façon, au beau mitan d'une rafale de petits négrillons barbotant dans le créole, l'herbe-à-lapin qu'il fallait cueillir avant que la barre du jour ne  se brise, les bougies qui esquintaient les yeux à force de trembloter et s'éteindre brutalement, la sempiternelle tranche de fruit-à-pain parfumée à la sauce de queue de cochon salé, les kilomètres sur kilomètres qu'il fallait abattre avant d'atteindre l'école, l'un d'entre eux se réveillait un matin et se mettait à lire couramment tout son livre de lecture jusqu'à l'ultime leçon au grand ébahissemnt des maitresses d'école. Aussitôt on signalait  l'arrivée du messie annuel à madame la directrice qui le convoquait dans son bureau et lui tenait le premier discours sérieux de sa jeune vie puisque dans la case, les parents ne faisaient que se chamailler à coups de paroles dénuées de sens.
"Petit nègre, ouvre bien tes oreilles. Tu es sorti de rien mais Dieu a mis une étincelle dans ta caboche.Pourquoi ? Je n'en sais trop la raison. En tout cas, sache en profiter désormais et n'imite plus tes camarades. Ne t'abaisse plus à parler créole, ne perds pas ton temps à jouer aux agates toute la sainte journée, ne mets pas tes mains dans la terre : ça salit les dessous des ongles, ne va pas à la pêche aux écrvisses le jeudi : ouvre plutôt tes cahiers. C'est ta seule et unique chance d'échapper à la déveine, mon petit. Toi au moins tu mérites le titre de Français. Lamartine, Victor Hugo ou Verlaine n'auraient pas eu honte de toi. Je vais te pousser au maximum".
Et on se côtisait pour lui acheter livres, souliers, chemises. On l'envoyait au coiffeur deux fois par mois afin de dompter les grains de poivre de ses cheveux et l'on rendait visite de temps à sa mère pour lui rappeler qu'elle possédait un prodige dans sa couvée et qu'il fallait absolument  qu'elle aide les autorités à lui donner le balan qui le propulserait aux plus hautes marches possibles pour un nègre dans cette société, à sa voir au grade s'instituteur. Alors sa mère sonnait le branle-bas de combat, malgré les mines renfrognées du père qui trop souvent absent(il avait d'autres femmes et d'autres marmailles à sa charge), sentait là un défi à son omnipotence, et elle mettait tous les autres frères et soeurs au service absolu de celui qui plus tard deviendrait leur arbre nourricier.
Les aînés (inexplicablement les génies n'étaient pas les aînés) le portaient sur leur dos jusqu'au perron de l'école pour que sa chemise blanche et ses chaussures ne soient pas souillées par la poussière rougeâtre des chemins de pierre. Les filles lui enlevaient avec soin le caca du nez, le caca des oreilles, le caca des yeux et repassaient son linge chaque matin au lieu de le défroisser comme pour les autres. En classe, le prodige peaufinait son français jusqu'a finir par savoir employer le subjonctif imparfait des verbes les plus rares. Sa prière quotidienne se résumait ainsi :" il ne faut pas que je finisse dans la canne du béké avec un coutelas à la main sous le maudit soleil de onze heures."
Effectivement, le miracle se concrétisait : notre petit nègre passait le brevet supérieur haut la main, entrait à l'Ecole normale et en ressortait auréolée du titre si convoité d'instituteur. La famille organisait une bamboche historique dans le quartier, au cours de laquelle monsieur l'instituteur veillait à bien conserver une raideur propre à son nouveau rang. Des demoiselles bien en chair qui l'avaient connu gamin lui voltigeaient des oeillades énamourées sans trop y croire, car le destin de ce genre d'homme est de finir la bague au doigt sous le joug d'une chabine ou d'une mulâtresse ne possédant pas le quartt de son savoir ni de son savoir-vivre.
Le nègre et l'Amiral
 

vendredi 30 avril 2021

OK !

no...ouille ! aïe ! je commence ressentir psychologiquement cette histoire de confinement qui n'en est pas un......un sommeil irrégulier avec des rêves idiots, plusieurs fois, je me suis  réveillée pour y mettre fin....
orgie de chewing gum, j'essaye des marques étrangères...bad idea me dit mon intestin irritable....tu éviteras le chewing-gum italien désormais...
dernièrement j'étais obsédée par l'idée d'entrer en possession de chiendent...on me dit que c'est un puissant diurétique...je me rends à cette herboristerie, la vieille peau désagréable derrière le comptoir m'a laissé poireauter 15 mn sur le trottoir alors qu'un putain de vent froid souflait, parce qu'un client à la fois, elle papotait avec une connasse qui semblait parler de tout sauf de plantes....aouch ! la plante vient de Pologne, je me suis délestée de 10 euros...
l' association chiendent - pastèque n'a rien donné mais pastèque-raisin-menthe-thé vert matcha : n'a été que trop efficace...
mon bras gauche est couvert de piqûres, apparemment un moustique tigre m'a choisi, l'enfoiré est silencieux et curieusement ne s'est pas encore attaqué à mon visage....
le président a annoncé un calendrier de fin du confifi, euh....des mesures de freinage....ouais euh  err : super  !.....
j'ai totalement renoncé à la boîte à images depuis deux mois déjà, repli sur la radio....où il y a de vilaines voix...beaucoup trop de micro trottoir...
bon alors cette tribune de...généraux qui fait du bruit...lisons :

L’heure est grave, la France est en péril, plusieurs dangers mortels la menacent. Nous qui, même à la retraite, restons des soldats de France, ne pouvons, dans les circonstances actuelles, demeurer indifférents au sort de notre beau pays.....Sur ces drapeaux, nous trouvons en lettres d’or les mots « Honneur et Patrie ». Or, notre honneur aujourd’hui tient dans la dénonciation du délitement qui frappe notre patrie.
....notre honneur aujourd’hui tient dans la dénonciation du délitement qui frappe notre patrie.

Délitement qui, à travers un certain antiracisme, s’affiche dans un seul but : créer sur notre sol un mal-être, voire une haine entre les communautés. Aujourd’hui, certains parlent de racialisme, d’indigénisme et de théories décoloniales, mais à travers ces termes c’est la guerre raciale que veulent ces partisans haineux et fanatiques. Ils méprisent notre pays, ses traditions, sa culture, et veulent le voir se dissoudre en lui arrachant son passé et son histoire. Ainsi s’en prennent-ils, par le biais de statues, à d’anciennes gloires militaires et civiles en analysant des propos vieux de plusieurs siècles.

Délitement qui, avec l’islamisme et les hordes de banlieue, entraîne le détachement de multiples parcelles de la nation pour les transformer en territoires soumis à des dogmes contraires à notre constitution. Or, chaque Français, quelle que soit sa croyance ou sa non-croyance, est partout chez lui dans l’Hexagone ; il ne peut et ne doit exister aucune ville, aucun quartier où les lois de la République ne s’appliquent pas.

Délitement, car la haine prend le pas sur la fraternité lors de manifestations où le pouvoir utilise les forces de l’ordre comme agents supplétifs et boucs émissaires face à des Français en gilets jaunes exprimant leurs désespoirs. Ceci alors que des individus infiltrés et encagoulés saccagent des commerces et menacent ces mêmes forces de l’ordre. Pourtant, ces dernières ne font qu’appliquer les directives, parfois contradictoires, données par vous, gouvernants.

Les périls montent, la violence s’accroît de jour en jour. Qui aurait prédit il y a dix ans qu’un professeur serait un jour décapité à la sortie de son collège ? Or, nous, serviteurs de la Nation, qui avons toujours été prêts à mettre notre peau au bout de notre engagement – comme l’exigeait notre état militaire, ne pouvons être devant de tels agissements des spectateurs passifs.

Aussi, ceux qui dirigent notre pays doivent impérativement trouver le courage nécessaire à l’éradication de ces dangers. Pour cela, il suffit souvent d’appliquer sans faiblesse des lois qui existent déjà. N’oubliez pas que, comme nous, une grande majorité de nos concitoyens est excédée par vos louvoiements et vos silences coupables.
Comme le disait le cardinal Mercier, primat de Belgique : « Quand la prudence est partout, le courage n’est nulle part. » Alors, Mesdames, Messieurs, assez d’atermoiements, l’heure est grave, le travail est colossal ; ne perdez pas de temps et sachez que nous sommes disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation.

Par contre, si rien n’est entrepris, le laxisme continuera à se répandre inexorablement dans la société, provoquant au final une explosion et l’intervention de nos camarades d’active dans une mission périlleuse de protection de nos valeurs civilisationnelles et de sauvegarde de nos compatriotes sur le territoire national.

On le voit, il n’est plus temps de tergiverser, sinon, demain la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant, et les morts, dont vous porterez la responsabilité, se compteront par milliers.

euh well ! well !
sur ce la blonde leader de la droite extrême (que les radios commerciales utilisent à tout bout dechamp pour  booster leur courbes d'audience moribonde) leur dit :

Votre initiative, rare dans l’institution militaire, témoigne du degré d’inquiétude qui est le vôtre face à la dégradation préoccupante de la situation de notre pays. Le constat sans concession mais juste que vous dressez comme la force des termes que vous utilisez constituent une interpellation publique que, compte tenu de votre qualité de signataire, personne ne peut ignorer.
Avec le courage de ceux qui ont voué leur vie à la Patrie, vous mettez assez directement en cause nos dirigeants dont vous ciblez, très légitimement, la responsabilité en les appelant à retrouver la lucidité d’agir et même, dites-vous, « la voie de l’honneur ».
Comme citoyenne et comme femme politique, je souscris à vos analyses et partage votre affliction. Comme vous, je crois qu’il est du devoir de tous les patriotes français, d’où qu’ils viennent, de se lever pour le redressement et même, disons-le, le salut du pays.
La divergence que je m’autorise est de penser qu’une exhortation ne puisse suffire à sortir ce pouvoir défaillant de ses coupables habitudes.
.......
« Je vous invite à vous joindre à nous pour prendre part à la bataille qui s’ouvre »
Les inquiétudes que vous exprimez avec courage ne peuvent rester au stade de l’expression d’une indignation, fût-elle puissante. Elle exige en démocratie, la recherche d’une solution politique qui doit se concrétiser par un projet d’alternance qui a vocation à être validé par le suffrage des Français...........

bon ben voilà ! voilà !