mardi 28 septembre 2021

Du mercenaire

 dans les infos radio,  on   tient à nous informer de la mort d'un soldat français au Mali....s'ensuit pour la nième fois le pourquoi de la présence française dans le pays....on vous a dit que c'était pour repousser les méchants djihadistes terroristes qui terrorisent la population avec leur conception religieuse à base de mort si on est pas d'accord, sur fond de trafique en tout genre....il y aussi cette histoire d'uranium.....

le soldat était père d'un enfant de 4 ans....l'émotion ne peut que l'emporter....
la mort ne fait pas partie du contrat ???.....tuer ou risquer d'être tué

j'ai plissé des yeux sur des articles à propos de cette histoire de sté Wagner, société russe de mercenaires....quelqu'un pourrait-il dire aux africains francophones que les russes et les chinois ne sont pas leurs amis....


Je lis :
La tension est toujours très vive à propos de la possible arrivée au Mali des mercenaires du groupe russe Wagner. La France juge cette présence russe “incompatible” avec la présence européenne. Le gouvernement malien, pour sa part, affirme vouloir disposer “d’un plan B”, en raison du redéploiement militaire français.
Et dans la presse malienne, les critiques continuent de fuser en direction de Paris. Ainsi, pour le site Info-Matin :
La France, coutumière des lettres de cachet, ne peut accepter qu’une de ses ex-colonies, le Mali, pour laquelle plus de 50 de ses soldats sont morts en opération depuis 2013, se départisse du devoir de reconnaissance ad vitam aeternam envers elle pour imaginer pactiser avec la Russie de Poutine via la société Wagner. Pour cette France, chantre des droits de l’homme et pays de la liberté, point n’est libre le Mali souverain de contracter avec qui il le veut pour sa sécurité et sa défense. Non, il devrait toujours prendre ses ordres auprès d’elle !”
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Le Matinal hausse lui aussi le ton, affirmant que “la France n’a pas arrêté sa politique néocolonialiste au Mali” :
Elle s’est compromise à travers sa conduite malhabile en considérant le Mali comme un État vassal. Elle a totalement failli dans sa lutte contre le terrorisme et la reconstruction de l’armée malienne. Pire, son deal avec les mouvements djihadistes sur le terrain a fini de la mettre à nue. Au finish, la France qui était perçue comme un sauveur est subitement devenu un envahisseur, un oppresseur, exploitant sauvagement abusivement nos ressources minières à l’insu des autorités.”
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le quotidien sénégalais Enquête a interrogé plusieurs spécialistes à propos du groupe Wagner, ces “mercenaires qui font trembler la France”. Pour Mouhamadou Lamine Bara Lo, docteur en sciences politiques et spécialiste des questions de sécurité, “la junte [au pouvoir au Mali] veut une prolongation de la transition ; ce à quoi s’oppose Paris”. La carte des mercenaires russes pourrait donc être utilisée comme “un moyen de pression sur la France et sur les autres organisations internationales”.
Toutefois, poursuit-il, “l’arrivée de ces mercenaires russes risque de poser des problèmes d’engagement et de coordination avec les forces internationales (Nations Unies, force Barkhane et européenne Takuba)”. Ces paramilitaires ne sont pas “très regardants sur les questions de Droits de l’homme et des lois qui régissent la guerre”, souligne le spécialiste : 
Le groupe Wagner est accusé en Centrafrique de nombreuses exactions contre des civils.”

Le colonel Mamadou Samb, directeur des formations du Centre des hautes études de défense et de sécurité de Dakar, estime quant à lui que “le recours au groupe de sécurité privé russe pourrait permettre aux forces de sécurité maliennes de gagner en efficacité face aux djihadistes”. Mais “le risque de dérapages et de bavures contre les populations civiles existe”. Les responsables maliens devront assurer eux-mêmes un contrôle sur les règles d’engagement du groupe Wagner.
Comme un tabou, le nom de cette société militaire privée russe sans existence officielle est soigneusement éludé par le premier ministre malien, Choguel Maïga. Son discours prononcé devant la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies et ses dernières déclarations à la presse sonnent pourtant comme la confirmation des discussions engagées entre son gouvernement et la très controversée compagnie, décrite comme l’armée occulte du Kremlin.
Si la France n’a cessé, ces derniers jours, de mettre en garde Bamako contre les conséquences de cette possible réorientation sécuritaire – la ministre des armées, Florence Parly, s’est rendue le 20 septembre sur place pour signifier à son homologue la « grave incompatibilité » entre le recours à ces mercenaires et le soutien occidental –, Choguel Maïga a choisi de répondre aux menaces par une justification empreinte de reproches, une mise au point sans précaution diplomatique.

« La nouvelle situation née de la fin de l’opération “Barkhane”, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant à une espèce d’abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyensd’abandon en plein vol, nous conduit à explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome ou avec d’autres partenaires », a déclaré le premier ministre samedi 25 septembre.
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Incarnée en premier lieu par le ministre de la défense, Sadio Camara, formé en Russie, et ravivée par l’arrivée de Choguel Maïga, diplômé de l’Institut des télécommunications de Moscou, à la tête du gouvernement après le deuxième putsch des colonels en mai, cette ligne favorable à une plus grande implication de la Russie ne s’est jusqu’ici traduite par aucun engagement significatif.
Le groupe Wagner, "ce sont des mercenaires russes, une milice privée qui intervient dans différents pays". Ils sont notamment intervenus en Syrie et en Ukraine, et "ils sont très actifs en République centrafricaine". D'après le ministre français, "ce sont des gens qui s'illustrent par leurs exactions, par les violations du droit humanitaire, par les prédations parce qu'ils se servent" notamment sur les ressources minières. "Contrairement à ce qu'ils annoncent, ils renforcent l'instabilité des pays concernés", juge le chef de la diplomatie française.

Que penser de l'attitude de l'oligarque russe propriétaire de la Fondation Wagner, qui a sollicité récemment des médias français pour demander des enquêtes sur les violences policières en France, selon des révélations du Monde ? Evguéni Prigojine "nous a habitués à des interventions de ce type, on l'appelle le cuisinier de Poutine", répond Jean-Yves Le Drian. "On voit ce que fait Wagner en Afrique, on voit bien les méthodes utilisées qui sont parfaitement condamnables, et cela appelle de notre part une grande vigilance et une grande intransigeance", ajoute le ministre français.
....officiellement, la société de sécurité – un statut officiellement illégal en Russie – n’opère pas en Centrafrique. La réalité est pourtant tout autre : Wagner Group a entamé la conquête de Bangui voici trois ans. Et si la société y est aujourd’hui si puissante, c’est qu’elle a placé ses hommes dans tous les cercles du pouvoir.
Comment Wagner est-elle devenue omniprésente ? En septembre 2017, la France propose de livrer aux Forces armées centrafricaines 1 500 kalachnikovs confisquées au large de la Somalie par sa marine un an et demi plus tôt. La Centrafrique étant sous embargo des Nations unies pour les armes, la décision doit être approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU. Et voilà que Moscou, qui dispose d’un droit de veto, s’oppose au projet. Pour sortir de l’impasse, Paris conseille discrètement à Faustin-Archange Touadéra de plaider sa cause auprès du géant russe. En octobre, le Centrafricain rencontre à Sotchi le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Le Kremlin accepte de lever son veto. Il en profite pour faire une entrée fracassante dans l’épineux dossier centrafricain.

Lavrov propose en effet un accord bien plus large qu’une « simple » levée de veto. La Russie accepte de peser de tout son poids pour faire lever l’embargo dont Bangui espère de longue date un assouplissement. En échange, elle attend un retour sur investissement. Parmi les clauses de l’accord, qui, à l’époque, ne sont pas rendues publiques : la création d’une société minière russe en Centrafrique ou encore l’exploitation par les Russes d’un aérodrome dans la région de Ouadda. En janvier 2018, une première livraison d’armes est effectuée par un avion-cargo Iliouchine 76. Puis les transferts se succèdent : 6 200 kalachnikovs, 900 pistolets automatiques Makarov, 270 lance-roquettes et 20 canons antiaériens en moins de deux mois.

Surtout, les premiers « conseillers » russes débarquent sur le sol centrafricain. Et deux sociétés, au minimum, y obtiennent leurs premiers contrats : Lobaye Invest, créée dès octobre 2017, et sa filiale chargée d’assurer sa sécurité, Sewa Security Services. En juin et en juillet 2018, Léopold Mboli Fatran, le ministre des Mines, accorde à Lobaye Invest des autorisations de reconnaissance minière dans les régions de Yawa et de Pama. D’autres suivent pour les régions de Ndele, Bria, Birao et Alindao. Quelle connexion entre cette société minière et le groupe Wagner ? Un homme, directeur gérant de Lobaye Invest, attire rapidement l’attention : Evgueni Khodotov, un sexagénaire discret qui ne fait guère parler de lui à Bangui.
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Dès lors, la mainmise russe est quasi totale. Depuis le camp de Berengo, où il est installé depuis avril 2018, l’état-major de Wagner prend les décisions avant de les communiquer à Bangui à la présidence et au ministère de la Défense, où – pure façade – Moscou a officiellement dépêché un conseiller en la personne du général Oleg Polguev. Dans l’ancienne enceinte du palais de l’empereur Bokassa, les hommes de Wagner et de Sewa Security Services sont comme chez eux. Une partie des lieux est aménagée pour la formation des soldats centrafricains, et la piste de l’aérodrome, longue de deux kilomètres, a été réhabilitée. Mais le cœur du camp, qui abrite le bunker de l’état-major, est interdit aux locaux. Quant aux abords du périmètre, officiellement sous le contrôle du ministère de la Défense, il est gardé jour et nuit par des Blancs encagoulés.
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Quelle est la force de frappe de Wagner et de Sewa Security Services ? « Le flou est total », confie-t-on à l’ONU. Au 18 avril, Moscou reconnaissait le déploiement en Centrafrique de « 532 instructeurs », mais plusieurs sources bien renseignées estiment que le chiffre avoisinerait les 2 000 hommes, dont un peu moins d’un millier pourraient être stationnés à Berengo et dont une partie, arabophone, serait originaire de Syrie et de Libye. Discrets, masqués, parfois aperçus dans certains magasins de Bangui où ils viennent se ravitailler avec leurs camions de transport, Wagner leur promettrait, outre leur salaire, de payer 50 000 roubles (environ 570 euros) à la personne de leur choix en cas de décès sur le front.

« Depuis Berengo, ils peuvent déplacer des troupes, des armes ou du matériel minier comme ils le souhaitent », analyse un expert onusien. Plusieurs aérodromes ont été réhabilités à Ndelé, Birao et Ouadda. Dans cette dernière localité, Lobaye Invest travaille aujourd’hui avec le chef de groupe armé Zakaria Damane, influent dans la région. Elle est également présente, au minimum, à Yawa, dans la Lobaye, et à Ndassima, dans la Ouaka, où se situe la mine d’or réputée la plus prometteuse du pays – et où opère une autre société liée aux intérêts russes, Midas Ressources, laquelle a récupéré en 2019 des droits d’exploitation auparavant attribués à la canadienne Axmin. Dix-sept hélicoptères seraient aussi stationnés au camp de Roux, à Bangui, sans compter les avions gros–porteurs Antonov qui atterrissent à l’aéroport banguissois de Mpoko.

« On constate des livraisons d’armes constantes depuis décembre. Les quantités sont très importantes », alerte un expert. « Souvent, cela vient de Port-Soudan, où Wagner a ses quartiers. Ensuite, cela peut atterrir et être déchargé la nuit à Bangui, ou aller jusqu’à Berengo ou dans d’autres bases, comme celle d’Am Fadok, à la frontière soudano-centrafricaine. Même à Mpoko, les contrôles sont inefficaces, et une bonne partie passe sous les radars de l’ONU et n’est pas déclarée », ajoute une source sécuritaire.
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Assassinats de journalistes et de civils
Déjà soupçonnés d’avoir commandité l’assassinat, en juillet 2018, de trois journalistes russes venus enquêter en Centrafrique sur leurs activités, les hommes d’Evgueni Prigojine sont depuis plusieurs mois sous la pression constante de la communauté internationale. L’ONU indique avoir « reçu de nombreux rapports faisant état d’assassinats aveugles de civils non armés par des instructeurs russes », en particulier dans les régions minières. Le 21 février, à Ippy, un civil non armé tué par balle ; le 13 janvier, deux personnes handicapées abattues près de Paoua et de Grimari ; le 8 mars, deux civils peuls de Gotchélé tués car assimilés à des rebelles… Au sein du Conseil de sécurité, Moscou a récemment été prié de s’expliquer sur sa relation avec les sociétés de sécurité privées et les exactions en Centrafrique. Il n’en a rien fait, niant tout lien, mais la pression monte.

« Les Russes risquent de se retrouver piégés. Les accusations se multiplient, tandis que les groupes armés n’ont en réalité fait que se replier et conservent leur capacité de nuisance. Combien de temps Wagner va-t‑elle poursuivre le combat ? » s’interroge un diplomate. Une source sécuritaire analyse la situation de façon similaire : « Poutine a voulu marquer des points face à Emmanuel Macron en 2017 et en 2018, car celui-ci venait d’être élu. En outre, le sous-sol a attiré les convoitises de certains acteurs. Wagner a permis de jouer sur les deux tableaux, avec l’avantage que le Kremlin peut nier tout lien avec elle. Wagner a avancé et occupe des centres urbains. Mais pour combien de temps ? Les groupes armés ont reculé, mais ils savent que le temps joue pour eux. »

Depuis quelques semaines, les hommes de Wagner font davantage profil bas à Bangui. Valery Zakharov a suspendu ses comptes sur les réseaux sociaux et n’apparaît plus guère dans la capitale centrafricaine, où il était jusqu’à il y a peu omniprésent. La sécurité rapprochée du président est quant à elle davantage composée de Centrafricains, alors qu’elle était le domaine des Russes ces dernières années. Enfin, sous la pression de la France, un remaniement a mis fin en juin à la primature de Firmin Ngrebada, considéré comme proche de Moscou, tandis que Marie-Noëlle Koyara quittait la Défense. « Moscou a demandé à Wagner de se faire plus discrète, pour ne pas pousser trop loin le bras de fer avec les Français et le Conseil de sécurité », croit savoir un diplomate à Bangui.

Evgueni Prigojine a-t-il d’ores et déjà le regard braqué sur d’autres horizons ? Des émissaires de Wagner ont en tout cas été repérés dès la fin de l’année 2019 à Bamako, où ils espéraient profiter du sentiment antifrançais pour proposer les mêmes services qu’en Centrafrique. « Ils tiennent un discours contre le néocolonialisme et proposent leur aide en tant que partenaire et non en tant que puissance tutélaire. Cela rencontre un écho dans les anciennes colonies », détaille un diplomate sahélien. Depuis la prise de pouvoir au Mali d’Assimi Goïta (aujourd’hui président de la transition), de nombreux observateurs n’ont pas manqué de remarquer que plusieurs de ses proches, notamment Malick Diaw (président du Conseil national de transition) et Sadio Camara (ministre de la Défense), ainsi que Goïta lui-même, avaient effectué une partie de leurs classes en Russie.

Selon des sources militaires maliennes, Diaw et Camara étaient en outre en formation à Moscou de janvier à août 2020, quelques jours seulement avant le coup d’État qui les a propulsés au pouvoir. Enfin, plusieurs manifestations pro-russes et antifrançaises ont également été organisées, à Bamako comme à Sikasso. « On connaît la stratégie de Wagner pour tisser sa toile, nous y sommes attentifs », tempère une source au sein des renseignements français.

Plusieurs entreprises françaises d’armement se sont néanmoins inquiétées de contacts pris par l’entourage de Goïta avec des intermédiaires russes. « En Centrafrique, la France a perdu de l’influence avec le retrait de l’opération Sangaris. Les pays sont différents, mais il ne s’agirait pas de revivre le même scénario au Mali après la fin de Barkhane », poursuit notre analyste. Le risque a été jugé suffisamment sérieux pour que les renseignements militaires français érigent « la pénétration russe » au rang de priorité au Mali, mais aussi pour toute la zone sahélienne.

Paris s’inquiète encore davantage au sujet du Tchad voisin. « Wagner est très bien implantée en Libye, où elle est proche de Khalifa Haftar, et a noué des contacts avec des rebelles tchadiens », explique une source sécuritaire. Lors de l’attaque ayant conduit à la mort d’Idriss Déby Itno, en avril, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) était même en partie équipé d’armement d’origine russe. Le sujet d’un rapprochement entre rebelles tchadiens et mercenaires russes a d’ailleurs été abordé au début de juillet à l’Élysée lors des échanges entre Emmanuel Macron et Mahamat Idriss Déby.

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