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samedi 9 mai 2020

On déconfifi

Où qu'elle est la deuxième vague ?
Revirement...les médecins y savent que dalle...après nous avoir abreuvé de la parole médicale..."on" s'aperçoit qu'elle n'est pas unanime voire très très très contradictoire et surtout qu'elle a plombé l'économie..."on" commence à penser qu'ils font chier...
100 km autour de chez soi...euh...et il faut impérativement un masque pour prendre les transports en commun.....et je n'ai pas de puttttaaaiiinnn de masque et le pire, est que je ne cherche pas à en avoir...il y en a bien un qui va tomber du ciel....attitude attentiste....
l'événement qui va chasser cette histoire de virus du haut de l'affiche, se fait attendre....sur France Info, quelqu'un a demandé et on lui a répondu le plus sérieusement du monde si les zoos seront ouvert lundi....au ssseeecccooours !....
- zuuuuuuuutttttt
- la chaîne My cuisine, s'arrête...la seule chaîne qui avait...mon attention...zéro risque de voir apparaître un putain de médecin qui a la solution aux problèmes du monde....
 je suis tombée sur un article de Mam' Jessica Gérondal remontant à janvier dernier, donc que mon radar n'avait pas détecté....euh j'ai lu, j'ai relu une seconde fois...et euh, elle connait le mot colorism, c'est déjà ça...euh ayant été témoin du "light skin privilege", j'ai zéro, mais alors zéro compassion pour ce qu'elle raconte, on dirait qu'elle découvre l'eau...chaude....elle déterre même Gobineau....
moi, je lui suggère d'être métisse dans un pays de l'Est, ou un pays asiatique....Beyonce a convaincu le monde entier qu'elle est métisse, et ses testicules sont en métal précieux, si mam' Gerondal n'en tire aucun bénéfice, ben euh...
wah bouh hou ! snif ! snif ! on ne prend pas pour une métisse, on ignore ma part blanche bouh hou c'est pas juste....
cough cough ! si certaine personne métisse prenait les transports en commun, elle verrait des femmes avec des mains noires et un visage pas du tout coordonné et cette personne métisse se dirait ouf je n'ai pas besoin de faire ça....je dis ça je ne dis rien
qu'est ce qu'elle veut ? qu'on lui dise ?....bienvenu parmi nous ?....au sseeeccoouurrss !....quelqu'un m'a l'air attention seeker....

qui ça ?

Je ne suis pas «métisse», je suis une Femme Noire

Pour certains, le métissage est la promesse d'une société post raciste, enfin fraternelle et en paix. Pour d'autres, il n'est que le cauchemar d’une destruction d’identités supposément pures et figées. Pour nous, les personnes assignées « métisses », il s’agit d’un casse-tête parfois sans fin.....
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 J’ai pu l’observer à travers les questions qui m'ont tant été posées : « D’où viens-tu ? », « Non mais avant ? », « Ah c'est un beau mélange », « C’est toujours beau les métisses non ? », « Vous les métisses… ». Comme si nous étions des chiens, des bêtes de concours. On évalue la qualité, la réussite du mélange, en fait de la race créée de façon circonstancielle. Du moins, c’est comme cela que je l’ai toujours ressenti.

Lorsque j’étais enfant, je ne parvenais pas à comprendre ces questions, leur but et la raison de leur trop grande fréquence. Mon entourage a toujours essayé de me rassurer : « Ce n'est que de la curiosité ! » « Il ne faut pas voir le mal partout » « C'est parce que tu es jolie, tu devrais être flattée » « C'est juste pour commencer la conversation » …



Ces explications m’ont toujours paru bancales, m'agaçant même parfois plus que les questions elles-mêmes. On me définissait, contre mon gré et de manière constante, par le mélange de la race[1] blanche et de la race noire (car personne n’appelle « métisse » un franco-allemand[2]), et j’étais censée trouver cela normal, voire être flattée de l’attention portée.



Aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais accepté cette assignation identitaire. Je ne me suis jamais considérée comme métisse et j’ai toujours rejeté ce terme. Aujourd’hui, je suis une fière femme noire de 27 ans. Si je suis en capacité de l’affirmer ainsi, cela n'a pas toujours été si clair et simple. Mon cheminement identitaire fut long et douloureux.

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J'ai donc grandi avec mon père et mon grand frère, à Six-fours-les-plages dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Cela ferait rire mes proches aujourd’hui, au vu de ma couleur de peau jaunâtre de l'hiver, mais j’étais parmi les personnes les plus noires de ma ville, de mes écoles, de mes centres de loisirs. Petite fille, dans ce Sud au racisme depuis longtemps assumé et exacerbé, j’étais « la noire », c’était ainsi que l'on me définissait. Il n’était jamais question d’intégrer le « côté blanc » malgré le fait que j'insistais, très fière, pour dire que mon père était d’origine belge et alsacienne. Je pensais bêtement que toutes mes origines étaient intéressantes, mais mon sud appliquait une sorte de « one drop rule ».
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Je n'aimais pas être « la noire », car lorsque dans quelques (nombreux) moments de faiblesse, je répondais aux « tu-viens-d'où-oui-mais-avant ? », en précisant que j’étais d'origine rwandaise, les visages de mes interlocuteurs se transformaient, laissant place à une expression de mépris et de curiosité malsaine. Trop souvent, on me questionnait alors de la sorte : « Mais ta famille, c’était celle qui massacrait ou bien celle qui se faisait massacrer ? ». Tant de personnes ont pris un malin plaisir à découvrir que non seulement j’étais étrangère, noire donc inférieure, mais en plus issue d'un pays – pour eux – de sauvages. Le tableau était parfait pour les descendants des disciples de Gobineau. Je me souviens ici encore de mes amis blancs fraternalistes me souffler que « Ce n’étaient là que quelques idiots ». Il n'y a pas seulement quelques idiots qui ont pu se permettre de me faire ce genre de remarques, ni même uniquement des enfants et des adolescents. Ce furent également des adultes, des médecins, des professeurs.
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Mon cheminement identitaire est éminemment politique. Je choisis d’être identifiée comme femme noire, peu importe ce que la société attend des personnes assignées métisses. Je ne suis pas « 50/50 », je n'ai pas « le cul entre deux chaises », mon expérience et ma vie sont celles d'une femme noire.
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D’abord Paris et ses personnes de gauche, engagées, ouvertes sur le monde et j’en passe, mais dont le racisme est juste mieux masqué par des codes sociaux plus complexes. Et la Bretagne, sa gentillesse, son esprit d’accueil et son histoire de terre d’émigration … cette Bretagne au sein de laquelle j’ai néanmoins été appelé « négro » trop de fois à mon goût, et ou mes expériences du racisme ont fréquemment été niées en bloc.
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Désormais, je m’accommode comme je le peux des effets suscités par mon identité choisie[4]. Je me souviens de la réaction d'une femme et maman Noire rencontrée récemment à Paris, sur mon lieu de travail. Elle me dit, littéralement effarée de m'entendre m'identifier comme femme Noire : « Mais non ! Toi tu es café au lait ! ». Elle était réellement déconcertée, comme si j’étais folle de me mettre sciemment dans la merde, alors que quelque part, pour elle, je pouvais minimiser ma négritude.  Me reviennent également en mémoire les remarques de quelques (rares) personnes noires, me signifiant que les métisses comme moi ne peuvent pas se prétendre Noirs. De ces réactions, je ne pense pas, comme j’ai malheureusement pu le lire et l’entendre, qu’il s’agit de « racisme inversé » ou d’un « racisme des deux côtés » qui serait vécu par les métisses. Tout d’abord parce qu’on ne peut parler de racisme s’agissant de personnes qui n’ont pas le pouvoir d’exclure et de dominer, ensuite car ce sont là les expressions des problématiques issues du colorisme[5]. Je m’oppose à celles et ceux qui tentent de définir une personne contre son gré et ses choix, mais les conséquences du malaise identitaire découlant du colorisme et des inégalités raciales ne peuvent être plus longtemps ignorés.
https://blogs.mediapart.fr/jessica-gerondal/blog/210120/je-ne-suis-pas-metisse-je-suis-une-femme-noire
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un métis en Corée :
https://femme-noire-et-negritude.blogspot.com/2018/02/un-mannequin-noir-en-coree-du-sud.html

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ou encore cette connasse, métisse, chanteuse qui ne rencontre pas de succès dans le show biz
https://femme-noire-et-negritude.blogspot.com/2017/07/en-juillet-ben-err-en-juillet.html
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ça nous rappelle l'affaire : Rachel Doulezal
ou ce film
et