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mercredi 23 mai 2012

Nicolas Fargues/John le Carré

lecture remontant à 2008...un métis, acteur, nous livre sa vision du...monde ou de l'univers, ou de lui-même, mais de quelque chose...un auteur blanc dans la peau d'un métis et on l'apprend pas dans les premières pages : oh !
dans les 3 interview  que j'ai entendu : bavard, phrases creuses et sans fin, rien de pertinent, le genre à enfoncer des portes grandes ouvertes et avec lenteur, il est jeune, a deux enfants métis, il a même été mannequin...quelques extrait que j'avais noté....je n'aime pas ce livre, parce que : ça se veut, c'est prétentieux et c'est rien....
p.99 : » pourquoi est-ce qu’un noir ou un arabe disant « sale blanc », pourquoi est-ce qu’un arabe disant « sale noir » ne pouvait pas être pris autant au sérieux qu’un blanc disant « sale noir » ou « sale arabe » ? Etait-ce admettre implicitement chez les Noirs et les Arabes que la parole du Blanc valait davantage que la leur ?
<<<ignorance crasse du racisme anti noir des arabes et confusion de "l'alliance de circonstance" arabe-noir....

p.104 : »…ce que les français blancs ne savent pas assez, c’est qu’un type comme  Le Pen, tout au long de sa carrière politique est davantage un monstre aux yeux des français blancs pleins de bens sentiments que les immigrés noirs ou arabes, il opposait des Français qui assumaient leur préjugés à des Français qui ne supportait pas l’idée d’être assimilés à ces Français  là…les immigrés, Le Pen ce n’est pas leur problème, ils avaient d’autres chats à fouetter. Le Pen, ils le comprenaient et le respectaient même beaucoup plus qu’on ne le pense, parce que Le Pen n’avait pas l’hypocrisie de cacher ses préjugés. C’est pour ça qu’un type comme Dieudonné affiche pour une certaine sympathie : parce que au-delà d’une haine classique, il est fasciné par sa franchise….les étrangers le racisme ils peuvent comprendre, ils savent que c’est naturel que c’est constitutif de l’homme…ils ne cherchent pas à s’en cacher pour faire le business des bons sentiments… »

p.105 : « la plupart des films hollywoodiens récents type Blood diamond, L’interprète, Lord of war, Sahara…lorsqu’il s’agit de caricaturer l’Afrique et les Africains en mettant tout le monde du Sénégal au Zimbabwe, dans le même sac, avec les mêmes visages, les mêmes costumes, la même morale, la même misère, la même corruption et le même soleil de plomb…

p.106 : »au début de Casino royale, Daniel Craig course un noir…qui bondit, saute, se faufile…accoplissant d’incroyables exploits physiques : il utilise ses muscles et sa souplesse, attributs traditionnels du Noir… »

 p.118 : « quelle serait ma place dans ce film, mais j’appréciais les scènes où le « Black » n’était ni un videur de boîte de nuit, ni un dealer, ni un bon pote rasta fêtard un peu looser, ni un étalon qui vient colmater la misère sexuelle d’une Blanche, ni un adjoint ambitieux de commissaire de police pour faire comme les américains…le cinéma français ne s’est jamais préoccupé de savoir comment on pensait ailleurs que dans un esprit franco-français, tout comme le cinéma burkinabé ou marocain ou n’importe quel autre pays……cette indifférence ou  plutôt cette ignorance me paraissait dans tous les cas très légitime, très humaine, qu’on ne pouvait pas demander aux gens de se mettre à la place des autres, qu’il était normal que les Blacks jouent avant tout des rôles de Blacks, sans nuances, comme Aïssa  Maïga chez les filles joue toujours le même rôle de jolie Black « intégré » que pour rien pour un blanc ne justifiait de choisir un acteur noir si ce n’est pour jouer un rôle spécifiquement « black » selon la vision qu’il aurait des Blacks en général, que  c’était pour cette raison qu’il ne fallait pas se plaindre de ne pas avoir assez d’acteurs noirs au cinéma,  que cela paraissait certes aberrant vu le nombre de Noirs qu’il y avait en France dans la rue et dans le métro, mais qu’on ne pouvait pas non plus reprocher aux metteurs en scène blancs de na pas s’y intéresser de plus près : si les noirs voulaient des films avec des Noirs, ils n’avaient qu’à les produire et les réaliser eux- même, chacun avait le nez dans son guidon…. »

p.148 : »on a déjà eu cette discussion à propos des clandestins sénégalais et maliens avec les Canaris. Je pense que tous ces jeunes qui rêvent d’Europe en regardant la télé, qui claquent toutes leurs économies dans un billet d’avion ou un passeur, eh bien ils ne font pas le bon choix. Je sais qu’ils préféraient  1000 fois galérer ici, tenter  leur chance plutôt que survivre là-bas, mais ce n’est pas une solution, ça ne règle rien, ça créé des situations humiliantes, ça maintient une forme ambigu de paternalisme du côté occidental, ça créé des bombes à retardement dans les banlieues et c’est tout, sur le plan idéologique personnellement je trouve ça catastrophique « 
p.202 : « comme la plupart des filles noires qui nourrissaient sur la question un sentiment ambigu sur la question un sentiment ambigu de condescendance et de fascination, si je ne trouvais pas les Blanches un peu fades un peu coincées , geignardes, mesquines, pas marrantes, pas courageuses….oui les filles blanches étaient peut-être moins marrantes et moins généreuses que les filles noires, qu’elles se plaignaient...qu’elles ridaient davantage que les filles noires avec l’âge et qu’elles avaient souvent le cul plat…mais le fait que je sois métis, donc noir à leurs yeux avait un effet positif de les inciter à me donner le meilleur d’elles-mêmes, à en faire des tonnes en sens inverse, à vouloir se montrer à la hauteur des  Noires qu’elles s’imaginaient plus marrantes, plus courageuses, plus impétueuses au lit que les Blanches…que tout ça ajouté à mon attirance naturelle pour les filles blanches de préférence blondes…c’est comme ça je ne n’y peux rien…et ben c’est tout bénef pour moi…. « 

p.324 : »qu’est-ce que se la jouer selon que l’on est blanc ou noir…pourquoi les Noirs n’aiment ni le rock ni la montagne, ni l’humour de Jean-Marie Bigard, pourquoi les blancs aiment la musique classique  et la cigarette, pourquoi les noirs ne râlent pas aussi fort que les blancs dans les embouteillages, pourquoi les blancs vont davantage au théâtre que les noirs, pourquoi les noirs ont davantage le sens de l’auto-décision, pourquoi les  noirs portent mieux les fringues que les blancs, pourquoi les blancs supportent mal le bruit, pourquoi les noirs rechignent à se faire psychanalyser, pourquoi le terme bobo ne s’applique pas aux noirs même friqués, pourquoi il n’y a pas de terroristes noirs, pourquoi il y très peu de noirs chez les pompiers…on ne parle pas assez de ces choses là…non parce qu’on  juge qu’il n’y a pas de distinction à faire, non par réflexe égalitaire mais par désintérêt absolu… »

p.260 : »St-Petersbourg…en me croisant tous ne pouvaient s’empêcher de fixer mon afro, hésitant sans doute entre des considérations du type «  un noir comme on en voit au cinéma et dans les clips américains ».. ;sans cependant toujours bien comprendre pour les américains s’obstinent à vouloir caser autant de noir dans leurs films…et un rejet instinctif du nègre toujours en vigueur sous ces latitudes. Impossible  en tout cas pour moi de ne pas penser aux récents meurtres d’étudiants ivoiriens par les skinheads locaux….

<<<<<<<<<<<<Je l’ai lu parce que chaque fois que j’allumais la radio, je tombais sur ce gars…je l’ai emprunté à la biblio, parce que une fois fini on ne sait quoi faire de l'objet, je savais que je ne le relirai pas…il veut dire des trucs sans  être politiquement correcte…et en fait je m’en fous, il ne m'apprend rien que je ne sais déjà…
je me souviens d’un plateau télé Leonora  Miano, Nicolas Fargues et Jean-Pierre Elkabach en interviewer sur la chaîne parlementaire et ça donnait un festival d’enfonçage de porte ouverte du genre : on est une nouvelle génération, on ne pense plus comme avant, l’Afrique n’est plus la même, elle va de l'avant…pia...pia...il a aussi raconté cette anecdote hors de prix sur le fait d'être allé aux States à une fête et il était le seul blanc et c'était choquant au 21ème siècle....ah oui ! et ??...parce qu'on ne peut pas trouver des fêtes où il n'y a que des blancs...???....
Ce bouquin avait plu aux médias, mais plan de com' de la maison d'édition, car c'est un bouquin sur les noirs et l'immigration....comme Fatou Diomé pour son Ventre de l’atlantique…certains bouquins sur les noirs sous un angle bien particulier ont un créneau…et de l'attention...

                                                                  
J’ai lu mon premier et dernier John Le Carré : Le chant de la mission…un métis,  père missionnaire,  Salvo Salvador, né au Congo et  connaissant les différentes langues locales…il vit à Londres avec une femme blanche, les services secret anglais le veulent comme interprète pour une conférence entre chefs de guerre pour éviter un conflit mais en fait c’est pour permettre à une société de mettre la main sur les richesses…il tombe amoureux d’une infirmière noire qui va lui transmettre des docs pour empêcher le complot…pia..pia…blah !blah !....à la fin il est dans un centre de rétention, n’a plus de nationalité et est invité à y retourner au Congo…
C’est un pavé, un bouquin assez copieux, l’auteur essaye à peine de se cacher derrière son personnage métis … extraits :

p.71 : »sa détermination à libérer ses peuples du triple fléau de l’exploitation, de la corruption et de la maladie pour lui redonner toute la place qu’il méritait sur l’échiquier économique mondial… »

p.91 : »le Congo se fait saigner à blanc depuis 5 siècles…entuber par les esclavagistes arabes, entuber par ses voisins africains, entubé par les Nations-Unis, la CIA, les chrétiens, les belges, les français, les rosbifs, les rwandais, les marchands de diamants, d’or, minerai, la moitié des profiteurs du monde, son propre gouvernement  Kinsasha et d’une minute à l’autre par les compagnies de pétrole… »

p.99 : « vous voulez créer une holding en Martinique enregistrée en Suisse et détenue par une fondation anonyme au Liechtenstein dont vous êtes propriétaire

p.134 : »le Congo, risée de l’Afrique, violé, pillé, ravagé, ruiné, corrompu, sanguinaire, dupé ridiculisé, réputé sur tout le continent pour son incompétence, sa corruption et son anarchie… »

p.176 : »ses yeux noirs de jais, sous couvert de ses lourdes paupières sont braqués comme deux canons  de fusil, me rappelant que certains arabes n’éprouvent que du mépris pour leur frères subsahariens… »

p.214 : »l’anarchie comme résultat probable des élections, les chinois qui grattent à la porte pour rafler toutes les matières premières, alors que faire ? les congolais n'aiment pas les américains et c’est réciproque »

p.345 : « lettre de Haj : nos chefs sont des crétins finis avec cinq ans d’âge mental…nous sommes fiers de notre négritude mais tous les camelots de la ville vendent des produits de blanchiment garanti cancérigènes_ les jeunes congolais parlent de l’Europe comme de la Terre promise..."