dimanche 23 août 2020

Je lis sur le colorism en Guyane

j'ai dû me taper des tweet pour retrouver celui qui dénonçait Rodman...page totalement ignoré par Chrome....
ce texte est embarrassant...il faudrait qu'elle lise...des bouquins, des articles, c'est chaud pour les noirs brésiliens, et ceux des pays arabes, estimes-toi heureuse de ne pas connaître celui des pays africains...le colorisme se retrouve sur tous les continents, je dis ça je ne dis rien

 "sachez que le racisme c’est dépassé, qu’il y a autant de belles femmes noires, que de belles asiatiques, que de belles caucasiennes, que de belles métisses, et j’en passe."

moi : euh on a le droit d'écrire ce genre de phrases ? et à jeun ?...waouh ! 

et là il y a l'homme qui entre un homme assez grand, noir, noir mais noir...charbon...un noir assez obscur, très dans la noirceur...voilà bleuté...un dispositif respiratoire assez large,j'ai pas dit un gros nez, j'ai dit qu'il respirait bien....
bougue la laid, vous avez vu la couleur du gars ça n'existe pas, il est noir, noir, noir, couleur la nuit sans étoiles, la fille derrière, il est  pas noir il est  violet...je me demande s'il a des kleenex adapté pour se moucher, l'autre de rajouter on s'en fout des kleenex c'est drap qu'il utilise c'est pas possible, non c'est des napperons, etc....
Rodman : L'hypocrisie des femmes - Yana Comedy 2015

La banalisation du racisme aux Antilles-Guyane
......
Certains ont tendance à oublier que nos ancêtres ont été réduits à 400 ans d’esclavage et d’extermination justement car leur peau était beaucoup trop noire, leur nez beaucoup trop large et leurs cheveux beaucoup trop crépus pour qu’ils soient considérés comme des êtres humains par leurs colonisateurs. En trainant un peu sur internet, nous pouvons facilement trouver d’où vient le métissage, et si aujourd’hui c’est une richesse, une (r)évolution, au 17ème siècle son but à l’origine était tout simplement l’extinction de la race noire afin que les prochaines générations ne soient plus esclaves. Sinon, certains étaient mulâtres car leur charmante mère s’était faite violée par son maître. Deux déductions plausibles et crédibles qui n’en n’excluent pas d’autres, bien entendu.
Ce sketch a fait monter en moi un sentiment de honte et de stupéfaction. Oui "monter". Car ce racisme collectif, je l’ai connu dès mon plus jeune âge en Guyane, quand j’arborais fièrement mon afro ou mes nattes que ma mère me faisait avec amour (lol) et que mes camarades, surveillants et parfois professeurs, me conseillaient avec grande insistance de défriser mes cheveux. Si je me défrisais les cheveux je serais belle car mes cheveux crépus gâchaient toute ma beauté selon leurs dires. Je vous passe aussi les surnoms du type « paille de fer » et autres. Imaginez leur hébétude quand je leur apprenais que mon père était africain ! C’est comme si je venais d’une autre planète…
Il existe un véritable problème de racisme délibéré et d’élitisme des races aux Antilles-Guyane. Pourquoi avoir une peau très noire et un gros nez devraient être des critères de laideur ? Pourquoi considère t-on qu’une jolie fille est forcément métisse avec des cheveux bouclés ?

Ce passage de Monsieur Rodman m’a permis de constater qu’après toutes ces années de Black Power, de Black Lives Matter, de Nappy Movement, de 12 Years a Slaves, les mentalités restent les mêmes. Et quand on me parle de racisme en métropole, je me rends compte que je ne l’ai connu nulle part d’autre qu’en Guyane… Par des personnes noires ou ayant un parent noir ! Comment peut on s’attendre à ce que les autres nous accepte si nous ne nous acceptons pas nous mêmes ? Était-ce de la méchanceté, je ne pense pas. Notre ami Rodman n’a lui même je pense aucune conscience que son texte est d’un racisme indécent. À croire qu’il aurait pu assister au Brainstorming des publicités Banania, Qiaobi ou encore d’autres pubs racistes des années 60.
Je pense qu’il y a un refoulement collectif de nos origines africaines, qui pour moi devraient autant être une fierté que nos métissages. Une manière pour nous de ne pas oublier d’où nous venons.
Donc amis Guyanais, qui ont trouvé ce stand-up drôle et plutôt vrai, sachez que le racisme c’est dépassé, qu’il y a autant de belles femmes noires, que de belles asiatiques, que de belles caucasiennes, que de belles métisses, et j’en passe. Sans revendiquer que que ce soit, nous pouvons être fier d’être noir, choisir de l’assumer et de considérer que c’est une chance !
                            






Je lis sur le colorism aux Antilles

Jessy Patrice et Thierry Bellance sont des chercheurs martiniquais dont les travaux s’intéressent à des thématiques socio-culturelles des Antilles françaises. Docteure en Sciences de l’information et de la communication (SIC), Jessy s’est concentrée sur l’étude de la diaspora antillaise, rendant compte de l’expérience des Antillais habitant l’Hexagone. C’est avec son condisciple Thierry Bellance, docteur dans la même discipline, qu’ils travaillent sur la notion de colorisme (ou préjugé de couleur) dans le contexte antillais. Une thématique insuffisamment traitée selon eux, à l’inverse du contexte anglo-saxon...

Quels sont les problèmes les plus fréquentes des Antillais habitant l’Hexagone? 
Généralement, toutes les études menées sur les Antillais partis s’installer sur le continent (France hexagonale) montrent que ces derniers font face à des discriminations culturelles dans le milieu professionnel ou encore lors de la recherche d’un logement. Il y a aussi la question du choc culturel. Les Antillais lorsqu’ils entrent dans ce nouvel espace doivent s’accoutumer à une mentalité et une culture différentes.

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moi : euh ! vraiment ? ...bobo a la cabeza : coup de tête dans une porte grande ouverte .....err...well !... allons directement sur le colorism
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Pourriez-vous donner une définition du colorisme et expliquer ce que cela veut dire dans le contexte caribéen ? 
TB : Le colorisme renvoie aux traitements favorables ou défavorables des individus en fonction de leurs couleurs de peau ou de leurs phénotypes (peau, cheveux, traits du visage) au sein d’une communauté ou d’un peuple donné. Abordé cette question, c’est interroger le regard qui est porté sur l’autre, ce qui conduit à considérer l’imaginaire collectif, les stéréotypes et les croyances qui gravitent dans l’univers social. Un exemple assez classique est qu’une personne à la peau noire subirait plus de discrimination, qu’une personne à la peau claire dans divers aspects de la vie sociale, comme le contexte familial, les institutions scolaires, les relations amoureuses et le monde du travail. Nous avons constaté que les femmes subissaient davantage les effets du colorisme que leurs homologues masculins.

Quelle est la situation historique et actuelle concernant le colorisme en Martinique ? 
TB : L’idéologie coloriste a pris naissance et s’est structurée dans le contexte de la société de plantation, et connaîtra son apogée au 18ème siècle, où s’établit une stratification sociale selon la couleur de l’épiderme. Aussi, les anciens colons Blancs figurent au sommet de la pyramide, viennent ensuite les Métis ou libres de couleurs, et enfin les individus à la peau noire figurent en bas de l’échelle sociale. Trois siècles plus tard, de nombreuses problématiques demeurent dans l’univers antillais, avec comme toile de fond cette classification ancestrale. Actuellement, les vestiges de cette idéologie sont encore prégnants et occasionnent de nombreuses souffrances parmi la population antillaise. 

Pouvez-vous donner un exemple de fait qui relève du colorisme aux Antilles ?
JP : Au sein de certaines familles, les enfants à la peau noire sont parfois moins complimentés que leurs frères/sœurs ou cousins/cousines à la peau claire ; cela va jusqu’à la comparaison. Dans le milieu scolaire, les moqueries et le mépris de caractéristiques physiques atteignent leur apogée. Avoir les cheveux crépus, la peau sombre, et des caractéristiques négroïdes sont parfois la cause d’intenses souffrances psychiques, et exclu d’emblée des « canons de beauté » établis. Ces derniers font plus la part belle aux élèves métis.ses ou « chabines ». Par ailleurs, dans le milieu professionnel, les organigrammes de certaines institutions ou d’entreprises ne sont pas sans rappeler la classification coloniale.

Croyez-vous que les politiques et lois actuelles contribuent au colorisme ?
JP : Sincèrement, nous ne pensons pas qu’il y ait un lien direct entre le colorisme et le politique. Cette idéologie est ancrée dans l’imaginaire antillais, et si le politique n’y est pas directement responsable, il a en revanche un rôle prépondérant à tenir dans la conscientisation du peuple antillais sur cette question.

TB : On pourrait étendre la question à l’univers académique antillais, tant le sujet y est beaucoup moins traité que dans le monde anglo-saxon. Pourtant, nos investigations ont mis en évidence que des problèmes similaires existaient dans les mêmes cadres de vie (famille, école, agora, travail). Surtout, si le préjugé de couleur (ou colorisme) fait régulièrement l’objet de recherche quant aux dimensions socio-historiques aux Antilles, les répercussions contemporaines sont beaucoup moins interrogées. Il conviendrait donc d’y remédier.

Quels sont les effets du colorisme sur tous les individus impliqués (ceux qui ont la peau foncée/claire) ? 
TB : Les personnes à la peau foncée sont les plus impactées négativement parce que cela atteint l’estime qu’elles ont d’elles-mêmes, ce qui conduit souvent à un complexe d’infériorité, littéralement inculqué dans les contextes familiaux et scolaire. Cependant, nos recherches ont montré que les personnes à la peau claire peuvent aussi être négativement impactées. En effet, quand ces individus ont la peau « trop claire », on leur reproche de ne pas être des Antillais authentiques, sous-entend par là qu’ils ne seraient pas suffisamment noirs. Ainsi, allant au-delà d’une simple dichotomie entre la peau noire qui serait systématiquement discriminée et la peau claire qui serait toujours favorisée, nos résultats indiquent que les affres du colorisme concernent tous les individus, sans distinction épidermique ou phénotypique.

JP : En effet, il nous est arrivé d’interroger des personnes à la peau claire (chabin.es, métis.ses, blanc.hes) qui se disaient aussi victimes de nombreuses discriminations, liées à leurs carnations et aux préjugés qui y sont rattachés dans l’imaginaire antillais.

TB : Il convient ici de préciser que nos recherches sur le colorisme, ont aussi intégré la notion de racisme. Une anecdote est assez caractéristique de ce que peuvent endurer les Antillais à la peau blanche : une jeune guadeloupéenne raconte qu’en cours d’Histoire, alors qu’était abordée la période esclavagiste, des élèves à la peau noire l’ont blâmée du fait que « ses ancêtres » auraient réduit les leurs en esclavage, en lui intimant de rentrer dans « son pays ». Elle estime en avoir beaucoup souffert, d’autant plus qu’elle est est née et a grandi en Guadeloupe, et qu’elle maîtrise de surcroît le créole !

Est-ce que la discrimination verbale basée sur la couleur de peau se fait directement ou subtilement ?
JP : Les invectives et les moqueries renvoient à des propos offensants pour caractériser le physique des individus. Les personnes à la peau noire se voient ainsi comparer à du charbon, leurs peaux lorsqu’elle est très sombre à la couleur bleu ou violet. Les cheveux crépus sont souvent considérés comme étant de « vieux cheveux », et les traits négroïdes comme peu esthétiques. De nombreux dictons et petites phrases comportent des mots tout aussi offensants. À l’inverse, pour faire référence aux traits physiques associés aux personnes à la peau claire ou très claire, le langage populaire évoque de « beaux cheveux » (sous-entendu lisses et longs, autrement dit non crépus), la peau claire serait quant à elle qualifiée de « belle peau » ou de « peau sauvée ».

TB : En un mot, tout ce qui est clair est beau. D’ailleurs, si un individu à la peau noire est attractif, le langage populaire précisera que celui-ci est soit « beau pour un.e noir.e » ou est un « beau noir »/« belle négresse » alors que s’il ou elle avait la peau claire, on dirait tout simplement qu’il est « beau » ou qu’elle est « belle ». C’est donc présumer qu’avoir la peau claire prédispose à la beauté et que l’inverse est tout aussi vrai pour ceux à la peau foncée ou très foncée.

Que fait-on actuellement pour résoudre ce problème ? 
JP : Nous ne croyons pas que le problème soit suffisamment bien identifié par les pouvoirs publics. Le sujet est très peu, voire pas du tout abordé dans la sphère scolaire et familiale. Dans l’imaginaire collectif antillais, l’idéologie coloriste est vécue comme une évidence. Toutefois, depuis quelques années, des actions visant à atténuer les effets négatifs du colorisme voient le jour. Par exemple, en ce qui concerne les cheveux crépus, depuis les années 2010, les coiffures « naturelles » sont remises en valeur. En outre, de nombreuses conférences sur ce thème sont données. Cela peut avoir un effet dans le temps et permettre notamment aux femmes d’arborer leurs chevelures avec fierté et dignité. Cela peut permettre de faire évoluer les mentalités, à condition de ne pas se résoudre à un simple effet de mode.

Quelles actions/initiatives faudrait-il prendre afin d’améliorer cette situation ? 
TB : La principale difficulté est que le colorisme reste tabou aux Antilles, du fait que l’on en parle trop peu au sein des familles ou dans la société en général. Cela peut sembler paradoxal, tant sa réalité est quasiment connue de tous. Il est donc important de soulever ce problème, tout en pointant ce déni, afin de permettre à tout un chacun de mettre des mots sur certaines réalités qu’ils expérimentent. Il faudrait donc mettre en place des politiques éducatives ambitieuses dans les établissements scolaires du secondaire, et parallèlement que toutes les universités caribéennes contribuent à davantage de productions scientifiques sur ce thème. Ce qui passe notamment par une sensibilisation des futur.e.s  jeunes chercheur.e.s. Les artistes locaux ont aussi une responsabilité importante, notamment en ce qui concerne les images que véhiculent leurs clips vidéos, et les symboles qu’ils renvoient à la jeunesse antillaise.
quelqu'un sur twitter le dénonçait et j'ai regardé...et euh...je m'en fous, pas la force d'avoir un avis....sur un nobody....de toute façon après avoir essayé Chris Rock et échoué(son énergie m'épuise, sa voix m'agace, et cette nouvelle dentition qui semble avoir pris le contrôle de son visage me fait peur, même gymnastique faciale que K. Washington)....j'en suis à Dave Chapelle et Don Rickles....donc Rodman qui ça ???
je repense à Chinois Marrant disant à un spectateur noir : tu lévites, tu es assis sur ta bite enroulé sur ton siège , c'est pour ça que tu es en hauteur.....
waouh : au sseeeccoouurrss !
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et là il y a l'homme qui entre un homme assez grand, noir, noir mais noir...charbon...un noir assez obscur, très dans la noirceur...voilà bleuté...un dispositif respiratoire assez large,j'ai pas dit un gros nez, j'ai dit qu'il respirait bien....
bougue la laid, vous avez vu la couleur du gars ça n'existe pas, il est noir, noir, noir, couleur la nuit sans étoiles, la fille derrière, il est  pas noir il est  violet...je me demande s'il a des kleenex adapté pour se moucher, l'autre de rajouter on s'en fout des kleenex c'est drap qu'il utilise c'est pas possible, non c'est des napperons, etc....

Rodman : L'hypocrisie des femmes - Yana Comedy 2015

Août...5...perdu sur twitter

quelques règles pour une vie de qualité :
- tu éviteras le jus de pomme concentré, les manchons de poulets
- tu éviteras les produits laitiers : glace, lait, fromages, même le fromage blanc
- tu éviteras l'eau minérale après 21 heures...sinon c'est l'insomnie assurée...
- le cake aux fruits, qui est ta dernière lubie, tu choisiras avec soin et penseras à le consommer seul
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sinon la douleur sera intense...paralysante...aucune position réconfortante....
toute en douleur de la tête aux pieds, me voilà perdu sur twitter....
un fâcheux anti Macron E. poste un lien vers une vidéo de 2013 que le radar n'avait pas repéré, concentré qu'il était sur les pèdes....
Afrique : c'était mieux du temps des blancs

....on va fêter 50 ans d'indépendance, elle en a fait quoi l'Afrique de cette liberté Kofi Yamgnane 
vous aviez le désir d'être candidat au Togo de devenir président du pays vous avez forcément un regard sur ce pays un désir un amour qu'est-ce qu'a fait l'Afrique et pis le Togo de cette liberté depuis 50 ans 
je peux dire que le Togo mon pays d'origine a rien fait des 50 ans c'est 50 ans pour rien...les plus vieux dans les villages, j'ai eu l'occasion de tourner dans la somme des villages du Togo, les plus vieux me disent Kofi c'était quand même mieux du temps des blancs c'est extraordinaire comme aveu d'échec c'était quand même mieux du temps des blancs dans nos dispensaires on n'a pas un flacon de mercurochrome les blancs nous en donnaient on était vacciné on ne l'est plus les écoles fonctionnaient y'en a plus y'avaient des pistes qui étaient entretenus il n'y a plus c'est vraiment quand on regarde ça on a envie d'en pleurer effectivement"
=
c'est...gênant...le type avait commis un bouquin putassier disant qu'il était bourguignon, qu'il ne mangeait pas de manioc, qu'il était français avant tout...avait fait le tour des médias, puis atterri dans cette émission de radio putassière où des gens donnent leur avis...sur cette base de notoriété, il a visé le poste suprême...pourquoi voir petit ?...les locaux lui ont dit montent là-dessus et tu verras Montmartre...il est revenu en France...
quelqu'un a l'air aigri...vraiment ?...tout le Togo...pas une seule route ? mais des pistes ?
bon euh au secours !!!!!!!!!
un article...payant...me dit que :
Jetés à la rue à Vintimille, refoulés à Menton, des centaines d’hommes, femmes et enfants en exil font l’objet d’une traque sans relâche des polices française et italienne, que Gérald Darmanin entend intensifier.
Ils sont six, ce mardi 18 août, sur le quai numéro 3 de la gare de Vintimille, en Italie. Seulement six, parmi tous les autres passagers du train de 14 h 48, à être contrôlés, un à un, par les agents de la Guarda di finanza italienne, avant de pouvoir entrer dans le wagon. Six jeunes gens avec pour seule particularité, leur peau noire.
Assises à l’intérieur, derrière la fenêtre, deux femmes observent ces contrôles ciblés puis se mettent à discuter. Elles parlent de bateaux chargés d’exilés africains faisant naufrage en Méditerranée centrale. Quelques minutes plus tard, une dizaine de kilomètres à peine ont été parcourus, premier arrêt en gare de Menton-Garavan. Nous sommes en France. Huit CRS entrent dans le train. « Qu’est-ce qu’il a dans ses mains, le policier ? », demande un enfant, un peu inquiet. « C’est pour défoncer les portes », répond sa mère, très peu concernée. Lunettes noires, mains gantées et l’air bagarreur, le fonctionnaire outillé d’un lourd pied de biche attend sur le quai, à l’entrée du wagon,les instructions de ses collègues montés pour procéder à la fouille du train. Six personnes se font contrôler. Seulement six. Six jeunes gens avec pour seule particularité, leur peau noire.
« Ils m’ont fait descendre du train uniquement parce que je suis noir ! »
Des deux côtés de la frontière, les contrôles au faciès sont manifestes. À Rome, le 31 juillet dernier, le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin et son homologue transalpine, Luciana Lamorgese, ont choisi de mieux coordonner l’action

« Ils m’ont fait descendre du train uniquement parce que je suis noir ! »
=y'a comme une logique là-dedans...non ?...les migrants sont noirs.....au ssseeecccooouurrrss !
un tweet m'apprend l'existence de 
qui serait dans la musique...on la critique sur ses formes...ah...euh !....ce sont les 3 types noirs  derrière elle qui m'interrogent....euh je crois...est-elle métisse ? arabe ?....ça sent le...colorism...mais je n'ai pas de patience, ni de place pour intégrer des infos sur eux....
j'avais perdu patience devant l'affaire Rita Ora...chanteuse...d'un pays de l'Est...dont je serais bien incapable de nommer un titre...qui est accusé de faire du blackfishing = être blanche et se faire passer pour une noire....
bon euh ausseeccoouurrss !...toutes ces fantaisies capillaires sur la tête des filles noires....je dis ça je ne dis rien....
l'info importante est qu'elle appartient à l'écurie de Jay Z...qui l'a mise sur la marché en tant que "noire" en stratégie marketing...et le colorism a fait le reste....
Is It Wrong for Rita Ora to Appropriate Black Culture? | Good Morning Britain

 
 
 
                               
doigts dans le pot....

mardi 11 août 2020

Août...4

essayant de retrouver les traces d'un article où un haïtien disait qu'il "voulait aller aux States, tout le monde aime l'Amérique"....
il y a des écrits d'africains qui réclament Haiti, comme partie du continent....rien sur le contraire...
quand je tombe sur  :

Pourquoi tout le monde est raciste en Haïti
En Haïti, le racisme se pratique dans tous les sens du derme. Les peaux claires y trouvent leur compte, et les peaux foncées sont racistes envers les noirs. Et tout le monde trouve ça normal.

[moi : heu ? ]

Comportement stigmatisant, propos offensants relatifs à la couleur de la peau…C’est le propre du quotidien du Haïtien qui vit à Cité-Soleil, le plus grand bidonville du pays...C'est aussi le quotidien de l’ancien Syrien, Libanais, Palestinien… devenu «Haïtien», qui habite la superbe villa dans les hauteurs de Port-au-Prince.
D’un côté, comme de l’autre, rien n’est fait pour conjurer ce phénomène dans la première République noire du monde.

Mais, récemment, un témoignage dénonçant les actes discriminatoires pratiqués à l’encontre des noirs dans certains magasins à Port-au-Prince a fait des vagues.

Nicole Siméon, ancienne journaliste et intellectuelle haïtienne à la peau noire, a tiré la sonnette d’alarme sur les agissements aux connotations racistes pratiqués par cette minorité «blanche» (les Arabes sont pris pour des blancs en Haïti).
Elle a été personnellement victime d’actes discriminatoires, à deux reprises, dans deux magasins appartenant à deux riches familles descendant d’Arabes.
Au début du mois de juillet, à travers un article publié dans les colonnes de l’unique quotidien d’Haïti, Le Nouvelliste, Nicole Siméon a remis en avant la question du racisme en Haïti. Un racisme pratiqué dans une complaisance généralisée par «une élite possédante».
Contrairement à ce qui se fait chez certains de nos voisins de la Caraïbe, des propos ou des comportements explicitement racistes sont tolérés et ne provoquent aucune réaction de la part des concernés.
Les victimes, au contraire, trouvent des justifications. Alors qu’en Guadeloupe, des propos racistes de la part d’un conseiller général guadeloupéen d’extrême-droite avaient occasionné, en janvier 2010, la plus importante manifestation jamais organisée depuis plus de vingt ans sur ce territoire d’Outre-mer de la France.
Jamais, en Haïti, on n’a enregistré de manifestations de masse, en vue de protester contre les agissements racistes envers une quelconque catégorie ou groupe de personnes.
Le racisme est présent tout aussi bien chez les catégories sociales à peau claire que chez la majorité à peau foncée. Toutefois, pour la deuxième catégorie, le châtiment est double. Les noirs sont stigmatisés par les «blancs» et par leurs congénères.

Pour une grande partie de la population noire, les actes racistes dont ils sont victimes régulièrement sont normaux.  
«On est pauvres, on est noirs, donc on n’a aucun droit», se disent la plupart des gens.
Dans la tête de bon nombre d’Haïtiens, être noir est synonyme de pauvreté et c’est une malédiction. Le nanti, lui, se fiche qu’on le traite de «sale blanc», aujourd’hui.
«Le chien aboie, la caravane passe.»
De toute façon, il a tout pour lui: voie au chapitre, l’argent, l’adulation des autres (parce qu’en Haïti, la personne à la peau claire représente l’idéal de beauté).
Depuis environ deux décennies, des Haïtiens, des femmes notamment, pratiquent la dépigmentation de la peau, comme c’est le cas dans beaucoup de pays d’Afrique.
Une grande partie de ceux qui ne s’adonnent pas à la décoloration de la peau cherche à entrer dans une famille à la peau claire. Ceci, malgré les barrières de toute sorte dressée par cette élite au teint clair.

D’origine africaine, la population d’Haïti est constituée de plus de 97% de noirs. Ils sont issus de la traite des Africains, ce commerce humain de la colonisation espagnole, anglaise et française.
Arrachés des côtes africaines (Bénin, Guinée, Sénégal…), les esclaves étaient déportés et exploités dans les colonies d’Amérique.
Cependant, l’élite économique de ce pays indépendant depuis 1804 est aujourd’hui composée en majorité de descendants d’anciens colons français, d’Allemands et de migrants arabes venant du Liban, de la Syrie, et plus surprenant, des territoires palestiniens: ce peuple opprimé occupe en Haïti une place dominante.

Les Arabes sont arrivés en Haïti à partir de 1890. Ces derniers sont aujourd’hui majoritaires par rapport aux Européens.
Ils se sont installés, à leur débarquement, au bord de mer de Port-au-Prince, principal centre commercial de la capitale haïtienne.
Réputés comme étant de bons marchands, les «arabes» ont fait fortune dans le commerce.
Tous ces migrants que la population locale appelait «Syriens» sont devenus, au fil des ans, les principaux importateurs du pays et se sont constitués en élites économiques.

Les «Syriens» ont été marginalisés, au départ, à cause de leur pauvreté et de leur manque de «culture». C’était étonnant pour la population noire et l’élite mulâtresse (principalement d’origine française et allemande) de l’époque de voir des gens à la peau très claire aussi pauvres et ne parlant pas français.
La maitrise de la langue française, héritage de la colonisation, était considérée (jusqu’à aujourd’hui, a un degré moindre) comme un signe de supériorité par rapport à ceux qui ne la parlaient pas.  
Les habitudes jugées étranges de ces «Syriens» ont renforcé la stigmatisation dont ils étaient victimes de la part des autochtones, des mulâtres et descendants d’Européens, comme le fait de dormir sur les places publiques ou d’étendre leurs marchandises à même le sol, ce qui à l’époque était inhabituel dans le pays.

A l’école, les fils de ces Libanais, Syriens, Palestiniens… subissaient tous les opprobres de la part de leurs petits camarades noirs et mulâtres. Ils les traitaient de «fils d’Arabes, de contrebandiers et de chiens…», comme le mentionne le documentaire Un certain bord de mer, 100 ans de migration arabes.
Orgueilleux et repliés sur eux-mêmes, ces nouveaux visiteurs, qui avaient pris racine en Haïti, ont été montrés du doigt à cause de leur manque d’ouverture et du fait aussi qu’ils se sont sentis rejetés.
Les mariages entre Haïtiens et Arabes n’étant pas prônés, la mixité haïtiano-arabe n’a jamais vu le jour en Haïti.
Devenus à la longue les principaux détenteurs de capitaux  et de biens, les Arabes ont fait perdurer cette endogamie jusqu’à nos jours.

Après des campagnes anti-arabes suivies d’expulsions, entreprises sous les gouvernements de Nord Alexis (1902 à 1908) et Cincinnatus Leconte (1911 à 1912), l’occupation américaine et l’accession au pouvoir du dictateur François Duvalier, ont représenté la fin du calvaire des Arabes en Haïti.
L’ancien médecin de campagne devenu président à vie, pour damer le pion aux descendants allemands et français a ouvert —avec un important saupoudrage de corruption— le commerce et les portes de la politique haïtiens aux migrants du Proche-Orient.
Plusieurs d’entre eux se sont vus confiés des portefeuilles de ministères durant le règne de Duvalier père et de Baby Doc (1957 à 1986), Jean-Claude Duvalier.

Entre temps, la tendance a changé. Les anciens stigmatisés (Arabes) se sont intégrés (acquisition de la langue française), sont devenus riches et proches du pouvoir politique. Les nouveaux «blancs», ce sont eux.
Les noms de famille Boulos, Acra, Handal, Kawli, Madsen, Berhman, Apaid, Jaar, Frisch… sont aujourd’hui synonymes de richesse, de prestige… Ces familles et plusieurs autres (3% de la population) détiennent aujourd’hui plus de 80% des richesses d’Haïti.
Cette classe possédante représente les nouveaux modèles de réussite de la grande population noire.
Entre l’ascension des Arabes et le départ de Jean-Claude Duvalier, la majorité de la population a connu une paupérisation accélérée et a perdu son identité, rejetant tout ce qui vient de ses origines.
Le mépris a changé de camp. Les nouveaux stigmatisés aujourd’hui sont les gens à la peau foncée. Ils sont ceux qu’on regarde de travers —quoique clients— dans certains magasins et supermarchés de la commune de Pétion-Ville, où se sont retranchés les grands commerçants après le délabrement et l’abandon du centre commercial de Port-au-Prince.

L’effet inverse est aussi vrai. Mais surtout en défaveur des femmes. Une femme à la peau claire «grimèl», pas nécessairement blanche, est étiquetée de «pimbêche».
Même si certains hommes partagent ce cliché, ils préfèreront celle-là à une  «négresse» pure pour «améliorer la race».
Une «grimèl» sera mieux accueillie à la maison par la maman (qui elle-même ne l’est pas). La réussite pour beaucoup de gens de la majorité n’est pas juste une question de niveau d’éducation, décrocher un grand job, mais c’est aussi épouser une «grimèl» ou un «grimo» (le masculin de grimèl).

Le célèbre «audienceur» ( Qui raconte des audiences; genre littéraire oral) haïtien Maurice Sixto a légué aux Haïtiens J’ai vengé la race.
Une superbe audience avec une haute portée littéraire, historique… mais raciste. La morale de l’histoire voudrait qu’on venge la race en couchant avec une blanche.
Aujourd’hui, toute copulation d’un Haïtien avec une étrangère blanche, a cette connotation de race vengée.

Un propos ou un comportement raciste n’est pas toujours perçu comme tel. C’est normal pour la petite commerçante qui attend depuis deux heures à la banque, de se voir servir après la dame aux longs cheveux et à la peau claire qui vient tout juste d’arriver.
La caissière, qui a fait des études à l’université joue aussi le jeu. Pourtant, la petite commerçante est le portrait craché de sa maman. Même situation sociale, même couleur de peau.
Mais pour elle, c’est normal de servir en premier la «jolie blanche» qui n’a pas fait la queue. Et cette dernière sait aussi que les deux trouveront normale cette injustice. C’est normal.
Quand on est noir en Haïti, on se renie. On préfère ce qui vient d’ailleurs. Mais cette crise identitaire est aussi due à l’invasion de la culture occidentale blanche à travers ce qui est offert dans les médias (la musique, les films, la danse…).
Se faire appeler «Africain» aujourd’hui, est une insulte pour la majorité de cette population noire. La tendance voudrait aussi qu’on regarde le cousin africain d’en haut.

Le racisme, c’est un peu particulier en Haïti. Ca se pratique entre les membres d’une même famille, entre les membres d’une même catégorie sociale, etc. La jeune fille qui nait avec la peau un peu plus claire ou qui est juste une «grimèl» est mieux traitée que sa sœur à la peau foncée. Pour dire de l’autre qu’il est laid on l’appelle Dessalines.
Pour le commun des mortels haïtiens, l’analphabète… c’est normal que tous les privilèges soient accordés à ces gens au teint clair, au détriment de leurs intérêts ou de leur dignité. Même certains scolarisés le croient aussi.
«Les Blancs sont beaux, ils sont riches, ils ressemblent aux gens qu’on voit à la télé…», se disent-ils, donc c’est chose normale que l’accès à telle qualité de service leur soit réservée.
D’aucuns pensent que l’Etat devrait donner les directives pour conjurer le problème du racisme en Haïti.
Comme pour la plupart des pays qui dans le temps connaissaient des pratiques racistes, comme la France et les Etats-Unis, Haïti devrait se mettre au pas en légiférant sur la question.
Si un comportement et des propos racistes sont considérés comme un délit, sanctionnés par la loi, cela peut atténuer la velléité des uns et des autres à stigmatiser à cause d’une différence.
Et peut-être —qui sait, rêvons un peu— mettre un terme a ce racisme qui freine le développement de notre pays.