ce texte est embarrassant...il faudrait qu'elle lise...des bouquins, des articles, c'est chaud pour les noirs brésiliens, et ceux des pays arabes, estimes-toi heureuse de ne pas connaître celui des pays africains...le colorisme se retrouve sur tous les continents, je dis ça je ne dis rien
"sachez que le racisme c’est dépassé, qu’il y a autant de belles femmes noires, que de belles asiatiques, que de belles caucasiennes, que de belles métisses, et j’en passe."
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moi : euh on a le droit d'écrire ce genre de phrases ? et à jeun ?...waouh !
et là il y a l'homme qui entre un homme assez grand, noir, noir mais noir...charbon...un noir assez obscur, très dans la noirceur...voilà bleuté...un dispositif respiratoire assez large,j'ai pas dit un gros nez, j'ai dit qu'il respirait bien....
bougue la laid, vous avez vu la couleur du gars ça n'existe pas, il est noir, noir, noir, couleur la nuit sans étoiles, la fille derrière, il est pas noir il est violet...je me demande s'il a des kleenex adapté pour se moucher, l'autre de rajouter on s'en fout des kleenex c'est drap qu'il utilise c'est pas possible, non c'est des napperons, etc....
Rodman : L'hypocrisie des femmes - Yana Comedy 2015
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Certains ont tendance à oublier que nos ancêtres ont été réduits à 400 ans d’esclavage et d’extermination justement car leur peau était beaucoup trop noire, leur nez beaucoup trop large et leurs cheveux beaucoup trop crépus pour qu’ils soient considérés comme des êtres humains par leurs colonisateurs. En trainant un peu sur internet, nous pouvons facilement trouver d’où vient le métissage, et si aujourd’hui c’est une richesse, une (r)évolution, au 17ème siècle son but à l’origine était tout simplement l’extinction de la race noire afin que les prochaines générations ne soient plus esclaves. Sinon, certains étaient mulâtres car leur charmante mère s’était faite violée par son maître. Deux déductions plausibles et crédibles qui n’en n’excluent pas d’autres, bien entendu.
Ce sketch a fait monter en moi un sentiment de honte et de stupéfaction. Oui "monter". Car ce racisme collectif, je l’ai connu dès mon plus jeune âge en Guyane, quand j’arborais fièrement mon afro ou mes nattes que ma mère me faisait avec amour (lol) et que mes camarades, surveillants et parfois professeurs, me conseillaient avec grande insistance de défriser mes cheveux. Si je me défrisais les cheveux je serais belle car mes cheveux crépus gâchaient toute ma beauté selon leurs dires. Je vous passe aussi les surnoms du type « paille de fer » et autres. Imaginez leur hébétude quand je leur apprenais que mon père était africain ! C’est comme si je venais d’une autre planète…
Il existe un véritable problème de racisme délibéré et d’élitisme des races aux Antilles-Guyane. Pourquoi avoir une peau très noire et un gros nez devraient être des critères de laideur ? Pourquoi considère t-on qu’une jolie fille est forcément métisse avec des cheveux bouclés ?
Ce passage de Monsieur Rodman m’a permis de constater qu’après toutes ces années de Black Power, de Black Lives Matter, de Nappy Movement, de 12 Years a Slaves, les mentalités restent les mêmes. Et quand on me parle de racisme en métropole, je me rends compte que je ne l’ai connu nulle part d’autre qu’en Guyane… Par des personnes noires ou ayant un parent noir ! Comment peut on s’attendre à ce que les autres nous accepte si nous ne nous acceptons pas nous mêmes ? Était-ce de la méchanceté, je ne pense pas. Notre ami Rodman n’a lui même je pense aucune conscience que son texte est d’un racisme indécent. À croire qu’il aurait pu assister au Brainstorming des publicités Banania, Qiaobi ou encore d’autres pubs racistes des années 60.
Je pense qu’il y a un refoulement collectif de nos origines africaines, qui pour moi devraient autant être une fierté que nos métissages. Une manière pour nous de ne pas oublier d’où nous venons.
Donc amis Guyanais, qui ont trouvé ce stand-up drôle et plutôt vrai, sachez que le racisme c’est dépassé, qu’il y a autant de belles femmes noires, que de belles asiatiques, que de belles caucasiennes, que de belles métisses, et j’en passe. Sans revendiquer que que ce soit, nous pouvons être fier d’être noir, choisir de l’assumer et de considérer que c’est une chance !
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