mercredi 6 février 2013

J'ai lu Je vous souhaite la pluie

d'Elizabeth Tchoungi ...en 2008...

résumé de la 4 ème de couv : Ngazan est née pauvre et fière dans un bidonville du Cameroun, par amour pour un jeune français elle accepte de le suivre a Paris , mais la ville lumière n'est pas un eldorado

<<<bouquin publié en 2006, Ngazan aime les écrivains français, écrit des nouvelles, a été violée par un oncle dans son enfance...à Paris, elle est serveuse dans un bar de l'avenue Montaigne, car bien gaulée, elle rencontre un éditeur qui publie son bouquin, elle fait une émission radio où elle répond ce qu'il faut car elle est impertinente... ses beaux-parents ne veulent pas d'enfant métis...le livre est...est...est...euh...j'ai pas aimé...
mais retenons :

p.31 : ses frères villageois étaient victimes du sous-développement, mais aussi de leur crispation désespéré sur un système de valeurs millénaire et dépassé, même si parfois il y avait parfois du bon"

p.46 : car les Blanches du Cameroun ne sont pas pour les noirs célibataires_ elles se divisent en deux catégories dont le point commun est l’indisponibilité absolue pour le jeune noir rêvant de chair rose, d’exotisme et d’aller simple pour Roissy__il y a d’abord les blanches boucannées, tombées sous le charme d’un étudiant africain en Europe, ramenés dans les bagages et nourries de promesses d’un avenir radieux sous les tropiques…et puis il y a les néocolonnes, souvent connes d’ailleurs, les blanches qui ont suivi leur mari venu faire du CFA, celles qui passent leur matinées à se faire dorer au bord de la piscine du club France, leur cinq à 7 a  turlutter un collègue blanc de leur cher époux et leurs soirées à cancanner dans les dîners en ville en plaignant leurs congénères français de Côte d’Ivoire rapatriés d’urgence alors que « tu comprends ma chérie, ils étaient comme chez eux d’ailleurs depuis qu’ils sont partis c’est  redevenu  un pays de sauvages »

p.53 : épuisé par le mamadouisme , ce travers typiquement africain qui consiste à faire compliquer quand on peut faire simple…lentement quand on peut faire vite et mal quand on peut faire bien

p.175 : et en plus ça s’assied sur les places réservées aux personnes âgées ! chez elle, elle mourrait de faim, elle ferait moins la maligne cette noiraude…elle avait opté pour une réaction aussi calme que cinglante : je suis noire et visiblement ça vous pose un problème, mais vous avez quelle couleur au juste ? quand vous vous exposez  au soleil vous êtes rouge, quand votre satané hiver s’éternise vous êtes grise, quand vous avez trop couru vous êtes violette, quand vous vous mettez en colère, vous êtes verte et quand vous mourrez vous serez bleue. Moi madame, je ne suis pas un caméléon. Noire ? je suis noire et j’en suis fière.


p.73 : et les plus mauvais en tout sont toujours dans ta famille : le chacal est le pire ennemi du chien

p.83 : et quand Ngazan répond qu’elle n’a pas d’argent immanquablement le doléant roule des yeux étonnés et prenant l’air outragé du dupé à qui on ne l’a fait plus, s’indigne « tu mens ! n’est-ce pas, ton gars est blanc ? »

…leur plus grande jubilation c’est de porter dans leurs entrailles un enfant dont la moitié du sang est blanc et quand Nagazan s’évertue à leur rappeler que tous les homo-sapiens ont le sang rouge, elle se fait traiter de rabat-joie rabougrie….leur principale interrogation de femme enceinte c’est de savoir si leur rejeton sortira café au lait, moka, capuccino, réglisse, caramel, beurre salé ; leur terreur qu’il sorte aussi noir qu’elles, vire horreur enfer et damnation_ carrément charbon.

Nagazan appelle cela la colonisation des esprits, cette attitude fréquente sous les latitudes équatoriales qui consiste à voir ce qui est blanc comme ce qu’il y a de mieux sur cette planète et par conséquent à dénigrer tout ce qui est noir, à commencer par soi-même. Il n’y a pas de honte à être noir, de même qu’il n’y a aucune fierté particulière à l’être, contrairement à ce que claironnent les afro-américains….

le truc de la couleur de la page 175, est super connu, elle se moque du monde, ç'est un emprunt  mal reformulé...en réponse à une insulte, c'est  nul, voire d'une efficacité très relative...
when you born you're pink
you're grown up you're white
in the sun you're red
you're cold you're blue
you're scared you're yellow
you're sick you're green
you're die you're grey 
 j'ai un problème avec ses yeux et son sourire en gencives, on ne sait pas comment la filmer.....plus elle semble dénué de...de...d'humour...seul moment où elle a été intéressante, c'est lorsqu'elle faisait la voix off de cette émission sur l'art en Afrique : beaucoup de peintres, de sculpteurs, un peu de musique....
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire