paru en 2003, lu, là aussi dans le passé, ai pris des notes...c'est bien,
trop de flashback...et au final, le Stephen, son compagnon pendant 20 ans était
en fait un pède...ah!ah!ah! il est mort car a refusé un chantage, mais comme elle était
occupée à s'apitoyer sur elle, elle ne s'est pas rendu compte qu'il était
amateur de jeune homme...ça se lit, on se perd un peu dans les flash-back...on
a envie de le conseiller à Nicolas Fargues...trop tard il a déjà commis Beau
rôle....
p.15 : elle a toujours
été une "belle négresse"_ en Guadeloupe, l'expression signifie ce
qu'elle signifie. Elle qualifie une femme noire, ni rouge, ni câpresse, ni chabine, ni noire; cheveux
fournis; 32 dents de perle; bien en chair et haute de taille...
p.24 : et les
passants, nombreux en cette fin de journée, leur avaient décoché les premiers
de ces regards, qui dès lors n'allaient plus les lâcher _ hostilité et mépris.
p.46 : le Cap...aucun
lieu n'avait été plus marqué par son histoire, jamais elle ne s'était sentie
plus niée, exclue, reléguée au loin à cause de sa couleur
p.47 : Rosalie
pressait le pas pour éviter d'être foudroyée par leur regards...elle n'irritait
plus, elle ne choquait plus. Elle était redevenue invisible . Triste choix !
exclusion ou invisibilité! invisible woman!
p.55 : c'est alors
qu'Alinie(mère de Stephen),le teint échauffé, la voix pâteuse, se tourna vers
Stephen pour le supplier_ pas de petit-fils métis_ jamais au grand jamais, elle
ne pourrait serrer un petit-fils métis dans ses bras...
dans le Code noir :
défendons à nos sujets blancs de l'un et l'autre sexe de contracter marage avec
les Noirs, à peine de punition et d'amende arbitraire...
p.63 : dans les
fréquentes occasions où elle représentait la France aux côtés de son mari, elle
était systématiquement niée, ignorée- sous son propre toît, à ses réceptions,
les convives ne lui adressaient pas la parole. A celles des autres, elle était
reléguée en bout de table. Personne ne voulait croire qu'elle avait étudié à
Science-Po. A l'école de ses enfants, on la prenait pour leur bonne.
...car sur cette
planète, il n'est pas une femme noire qui un jour ou l'autre n'ait été
doublement humiliée à cause de son sexe et de sa couleur...
p.70 : le couple mixte
est une institution fort ancienne et fort honorable. Ca'da Mosto et Valentin
Fernandes l'attestent . Il date de 1510 quand un groupe de Portugais de
Lisbonne, parmi lesquels des criminels fuyaient la couronne, s'installèrent à
l'embouchure du fleuve sénégal et adoptèrent les moeurs africaines, prirent des
épouses noires__ s'ils étaient fort mal vu de leur compatriotes, ils étaient
adorés des africaines et se baptisèrent lançados en terra : ceux qui sont jetés
sur le rivage, ou tangos maos, les commerçants tatoués. A la même époque,
exactement en 1512, d'autres portugais échouèrent sur les côtes du Brésil près
de Sao Paulo, parmi lesquels Joao Ramalho qui prit pour femme la fille d'un
chef indien tamoia. Le 14 juin 1874, Lafcadio Hearn épousa Alethea Foly,
métisse de Cincinnati.
p.72 : Arthur(mi anglais-mi
allemand): les blanches sont un repas sans sel, ni épices, un plat sans
condiments ! je n'y touche plus.
...l'amour d'un blanc
pour une noire n'est pas simple quête d'exotisme ou désir exacerbé de
jouissance ! ah ! remplacer les mots d'érection, blow-job, orgasme, par ceux de
tendresse, de communication, de respect...
p.108 : Thomas Jefferson...le récit de la mulâtresse, les mémoires de Jane Jefferson que sa mère plaça à 15 ans et qui porta 10 bâtards mulâtres ! elle n'obtint jamais sa liberté_ son maître l'aimait trop pour la perdre.
p.134 : Thérèse
n'éprouvait qu'antipathie pour l'Afrique du Sud. Tout l'indisposait : la
rudesse des afrikaners, l'arrogance des métis, la xénophobie des noirs...
p.147: je n'étais pas
préparée à ce que les victimes retiennent si bien les leçons des bourreaux, à
ce que les noirs apprennent si vite à frapper,
tuer, à violer
Ils l'ont toujours su!
mais vous ne vouliez pas le reconnaître. D'après vous ils étaient des anges
rieurs et gauche afin de recevoir les soufflets_ pour le meilleur et pour le
pire, ils vous démontrent qu'ils sont des hommes, tout bonnement des hommes. Ni
anges, ni bêtes
p.173 : ....le peuple des
femme de chambre hésitait entre la rage et l'envie_ qu'avait-elle de spécial,
celle-là pour s'être dégoté un blanc et se vautrer à ses côtés dans l'opulence
sans souffrance du Palm Beach, 5 étoiles à l'abri des 3 S des tropiques :
soleil, sida, sous-développement ? pas si belle. Pas si claire. Plus si jeune.
Pas de bon cheveux.
p.200 : il fallait
plaindre une soeur qui restait avec ce caucasien de l'espèce la plus
dangereuse. Masochisme ? Non ! elle était l'illustration du complexe de
lactification à la Mayotte Capecia, si magnifiquement dénoncé par Fanon, encore
lui "elle ne réclame rien, n'exige rien sinon un peu de blancheur dans sa
vie"
p.238 : les stéréotypes concernant les femmes antillaises ont la vie dure. Elles sont censées haïr et mépriser les peaux noires
p.239 : mais la famille,
les amis de Cheryl lui reprochaient d'avoir sali ses draps avec un nègre
noir comme moi. Si nous
n'aimons pas notre couleur, comment pouvons-nous reprocher aux blancs de ne pas
l'aimer ?
p.242 : vous savez
comment les haïtiens appellent un homme quelle que soit sa couleur ? Un nègre.
Un jour viendra où le noirisme, cette théorie qu'on a tellement défigurée, sera
réhabilité.
p.244 : quelle ville est plus raciste que Londres ? sa réputation de paradis multiculturel est une invention d'intellectuel comme Salman Rushdie qui a d'ailleurs émigré aux Etats-Unis
p.245 : le cerveau d'Olu
suivait la voie du militantisme nègre. Son coeur et son sexe l'avaient conduit
au piège du mariage mixte
p.262 : les mariages
entre métis sont une affaire complexe__ ce n'est pas seulement comme partout
ailleurs une affaire de classe, d'éducation. Bourgeois entre bourgeois.
Diplômés entre diplômés. Héritage des parents, des grands-parents. Compte en
banque. Morçeau de terrain sur lequel bâtir une villa principale ou secondaire.
La règle imprérative est de ne pas marier plus noir.
p.294 : j'ai perdu ma virginité à 19 ans, âge canonique, même à mon époque_ je n'ai jamais connu de partouzes, de partenaires multiples. Je n'ai jamais forniqué dans un lieu public : musée, ascenseur, église. Peu de fellations. Pas du tout de sodomisation. Pour moi le sexe n'a jamais été prouesse, ni performance. Il a toujours rimé bêtement avec amour_ voilà pourquoi je ne sais pas si un noir vaut 2 ou 3 ou 4 blancs_ je n'ai jamais comparé mes hommes
p.315 : le couple mixte
est un vin fort pour tempérement
robustes_ que les faiblards s'en abstiennent .
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