le périple à travers l'Afrique vers les côtes méditerranéennes....
72 personnes en moyenne ont péri chaque mois sur cette route au cours des deux dernières années.
"Pendant ce voyage, personne ne se préoccupe de savoir si vous vivez ou si vous mourrez“, selon le rapport.....sur les souffrances et sévices subis par les migrants aux mains des passeurs, des trafiquants et des milices armées.
Au moins 1.750 personnes sont mortes dans ce périple en 2018 et 2019. "Cela en fait une des routes les plus mortelles du monde pour les réfugiés et les migrants"
Ces morts s'ajoutent à ceux qui périssent ensuite en Méditerranée dans leur tentative de gagner l'Europe (plus de 1.200 en 2019 selon l'Organisation internationale des migrations).
Selon les Nations unies, près d'un tiers des migrants meurent en tentant de traverser le Sahara. Les autres périssent dans le sud de la Libye ou le long de la route ouest-africaine qui passe par Bamako au Mali ou Agadez au Niger.
L'arrivée en Libye, pays plongé dans le chaos depuis la chute du colonel Khadafi en 2011, est pour ces migrants qui rêvent d'Europe l'avant-dernière étape d'un voyage marqué par les tueries, la torture, le travail forcé et les mauvais traitements.
Les femmes mais aussi les hommes "risquent le viol et les abus sexuels", particulièrement aux check-points et aux frontières, ainsi que lors de la traversée du désert.
Plus de 30% des personnes interrogées ont été témoins ou ont subi des violences sexuelles dans plus d'un endroit tout au long de leur voyage.
La Libye est l’un des points de départ des bateaux des passeurs traversant la Méditerranéen. A leur arrivée dans ce pays, les migrants se retrouvent la plupart du temps aux mains de trafiquants et milices agissant en toute impunité.
Beaucoup de ceux qui tentent la traversée vers l'Europe sont interceptés par les garde-côtes libyens. Plus de 6.200 migrants ont été renvoyés vers les côtes libyennes en 2020 et sont souvent détenus dans des centres de détention officiels ou clandestins, selon le rapport.
Dernier drame en date : trois migrants soudanais ont été abattus dans la nuit de lundi à mardi (27 au 28 juillet 2020) à un point de débarquement situé sur la côte libyenne, selon les informations du HCR qui réclame l'ouverture d'une "enquête urgente".
De son côté, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM, également une instance de l'Onu) a expliqué dans un communiqué que plusieurs de ses employés avaient rapporté que "les autorités locales ont commencé à tirer lorsque les migrants ont tenté de s'échapper du point de débarquement".https://www.dw.com/fr/le-calvaire-des-migrants-africains
"Une action décisive et concertée doit être menée par les Etats de la région, avec le soutien de la communauté internationale, pour mettre fin à cette cruauté, protéger les victimes et juger les criminels", a déclaré le Haut Commissaire aux Réfugiés, Filippo Grandi, cité dans le rapport.
Aucun trafiquant visé par des sanctions de l'ONU n'a été arrêté depuis deux ans, et aucun nouveau nom n'a été inscrit sur la liste du comité des sanctions, a déploré M. Cochetel.
"Pourquoi ne suivons-nous pas les flux d'argent? Pourquoi ne poursuivons nous pas sérieusement ces gens? Nous sommes fatigués d'écrire rapports après rapports, d'entendre toujours les mêmes témoignages de victimes", a-t-il poursuivi, avant de conclure: "Les Etats aujourd'hui ne peuvent pas dire qu'ils ne savent pas".
Les passeurs sont les principaux responsables de ces violences en Afrique du Nord et en Afrique de l'Est. En Afrique de l'Ouest, ce sont les forces de sécurité, les militaires ou la police, pour un quart des violences, selon le rapport.
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Environ 28% des pertes signalées en 2018 et 2019 sont intervenues durant la traversée du Sahara. Il existe d'autres lieux notables à cet égard, notamment Sabha, Kufra et Qatrun dans le sud de la Libye, Bani Walid, plaque tournante des passeurs au sud-est de Tripoli, ainsi que plusieurs autres endroits le long de la portion ouest-africaine de l’itinéraire, en particulier Bamako, au Mali, et Agadez, au Niger.
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Les survivants de ces périples migratoires - hommes, femmes et enfants - souffrent fréquemment de troubles psychologiques graves et durables du fait des traumatismes qu'ils ont vécus. Pour beaucoup, l'arrivée en Libye est la dernière étape d'un voyage caractérisé par d'épouvantables abus, dont des massacres aveugles, des tortures, du travail forcé et des tabassages. D'autres continuent de témoigner avoir été soumis à des violences inouïes, notamment des brûlures avec de l’huile chaude, du plastique fondu ou des objets métalliques chauffés à blanc, des électrocutions ou de longs moments ligotés dans des postures éprouvantes.
Les femmes et les jeunes filles, de même que les hommes et les jeunes garçons, sont confrontés à un risque important de viols ainsi que de violences sexuelles et sexistes, notamment aux postes de contrôle et dans les zones frontalières.....
De nombreuses personnes ont signalé avoir été contraintes à la prostitution ou à d'autres formes d'exploitation sexuelle par des passeurs. ....
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